Mardi 9 juin.
Un bon moment s'était écoulé depuis mon interaction avec Aiden, notre discussion, mes révélations et notre moment de faiblesse - le câlin. Je pense qu'aucun de nous ne voulait vraiment en parler. J'avais pris soin de bien éviter ce sujet délicat, Aiden avait fait de même, et pour une fois, je ne lui en voulais pas de fuir la discussion. J'agissais de la même façon, à peu près. Je voulais juste oublier cet épisode, et me concentrer sur mes études, ma vie, ma relation avec mes parents. Et en finir avec ce stupide pari qui durait depuis bien trop longtemps.
J'avais demandé à Aiden de passer chez moi dés que possible, et même s'il s'était montré un peu réticent au début, et même son comportement était étrange ces derniers temps, il avait fini par accepter. Le sourire aux lèvres, ravie d'afin prendre le contrôle, j'avais raccroché.
Et je m'étais allongée sur mon lit, et j'ai attendu. Longtemps, longtemps, toujours plus longtemps. Le temps passait, les secondes, les minutes, et les heures. Je fulminais, il n'était pas foutu de se dépêcher. Mais au point où nous nous étions, ce n'était pas une affaire de quelques dizaines de minutes, on parlait de plusieurs heures. Je l'avais appelé un peu après seize heures, et il était presque neuf heures du soir. Je détestais être pendue à un clou, à dépendre de quelqu'un. Mais alors là, on était arrivé à un autre niveau.
Je n'espérais même plus qu'il daigne me faire le plaisir de sa présence, alors lorsque j'ai entendu quelqu'un frapper la porte, je me suis levée, furieuse. Je me suis dépêchée de descendre pour ouvrir la porte, prête à le renvoyer d'où ils venaient, lui et ses minables excuses. J'ai déverrouillé et ma bouche s'est ouverte. J'étais sur le point de hurler toutes les insultes qui allaient me passer par la tête, lorsque j'ai vu son visage. Je me suis complètement figée. Ses yeux étaient rouges, gonflés et à moitié fermés. Les traces des larmes qui avaient certainement ruisselées le long de ses joues peu avant son arrivée étaient encore visibles. Ses lèvres tremblaient. Affolée et émue de le voir dans un tel état, je l'ai fait entré et monté dans ma chambre. Je l'ai assis sur mon lit et je me suis fait une place à côté de lui. Il a doucement et timidement - mot que je pensais ne jamais associer à Aiden - la tête vers moi.
- Tu voulais me voir? Sanglota-t-il.
- Oui, mais d'abord, je voudrais bien que tu m'expliques pourquoi tu es dans un état pareil.
- Ce n'est vraiment pas très grave, allez, raconte pourquoi tu m'as fait venir? J'ai fait l'effort de venir, alors fais l'effort d'au moins me dire ce que tu voulais. Histoire de dire que tu n'as pas vu comme ça pour rien.
Je me suis accordée quelques secondes pour réfléchir. D'un côté, je voulais l'aider et savoir ce qui n'allait pas. Puis de l'autre, je voulais le laisser se débrouiller seul, le laisser sombrer, pour ne pas dire que j'aurais voulu l'enfoncer encore plus.
Hello tout le monde, le chapitre d'aujourd'hui est plus cours, car le prochain est plus long. (je vous en dirai pas plus mais olalalala)
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Fallen Angels
Teen FictionPeut-on réchauffer le cœur le plus froid? © Tous droits réservés, Irwinsensible.