Fallen Angels

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J'ai regardé le réveil qui était posé sur la table de chevet. Presque une heure que nous étions allongés sur le lit. J'étais à moitié couché sur Aiden, et il avait ses bras autour de moi. Il commençait à être tard. Pendant une seconde, j'ai pensé que je devais rentrer et que j'allais être punie. Je me suis redressée mais me suis arrêtée en revenant à la réalité : je n'avais pas vraiment de parents. Personne ne m'attendait. Aiden m'a demandé ce qu'il se passait et je lui ai expliqué tout en me recouchant. C'était difficile de vivre seule. Certains se demandaient comment c'était possible que mes parents me laissent seule tout le temps, mais beaucoup pensaient surtout que c'était amusant. Parfois, ça l'était. Mais la maison semblait constamment vide, triste, presque hantée.

- Je ne peux pas te dire que je comprends, parce que je déteste mes parents. Mais vu que je suis dans la même situation et que même si c'est eux qui ont acheté cet endroit, je me fiche de leur avis, tu peux rester ici tant que tu veux si tu te sens moins seule. Tu peux même avoir une autre chambre.
- C'est gentil mais je me sens bien dans ma chambre, c'est la seule pièce qui m'aide à me sentir bien et à la maison, tu comprends?
- Oui. Avoua-t-il en soupirant, clairement déçu.

J'ai repensé à ce qu'il venait de me dire et j'ai commencé à rire.

- Quoi?
- C'est marrant, parce que pendant un an tu as été un gros connard, et tu l'es encore parfois, mais au fond tu es surtout un gros chaton.
- Oh ta gueule. Répliqua Aiden, blessé dans son ego. Et puis d'abord, je n'étais pas comme ça avant. C'est de ta faute, tout cela.
- Je m'en remettrai. Riais-je en pensant qu'il plaisantait.
- Non mais sérieusement, c'est toi qui m'a rendu comme ça. Tu es toute pure, innocente. Tu ne mens jamais, tu ne bois pas et tu ne...
- Je ne suis pas si innocente que cela... Le coupais-je, gênée face à temps de compliments qui me semblaient injustifiés et infondés. Et puis heureusement que je ne bois pas, vu ce que je demande quand c'est le cas.
- Je vois que tu n'aimes pas trop les compliments, hein? Je vais faire court alors, tu es la seule personne, à part mon frère quand il était encore vivant, à qui je sais que je peux tout dire et avec on partage tout. C'est super nul, c'est super mielleux mais bon, c'est la vérité et il paraît que ça plait au aux filles quand on leur dit.
- Ouais... J'arrive, je vais... Je vais aller aux toilettes.

Il resta là, sans trop savoir quoi répondre. Je me suis précipitée dans la salle de bain et j'ai fermé à double tour. C'était trop dur pour moi d'affronter son regard et de l'écouter me complimenter alors que je savais que je ne lui disais pas tout. Il y avait une chose que j'avais compris quand il m'avait parlé du meurtre de son frère que je n'arriverai jamais à lui avouer.

Alors vos avis et vos théories sur ce qui va se passer?