(Dans ce chapitre j'ai écrit septante-cinq, c'est comme ça qu'on dit 75 chez moi)
16 juin.
J'étais là depuis quatre jours. Aiden s'était renfermé petit à petit et ne parlait quasiment plus. Ses cernes se marquaient de plus en plus, et pour cause, les cauchemars qu ils faisaient toutes les nuits. Il refusait de me dire ce que c'était, ou de s'expliquer. Il me remerciait d'un vague sourire quand je lui apportais à manger, et ce sourire s'effaçait aussitôt quand je le forçais à avaler son repas.
**
- Aiden, je peux rentrer?
Il me fit un faible signe de la tête en guise de réponse. J'avançais doucement et me couchais à côté de lui, mon corps collé au sien et ma tête contre son torse. Je n'étais pas si petite que cela, je faisais un mètre septante-cinq. C'est lui qui était immense. J'avais bon espoir qu'en me blottissant contre lui en pleine nuit, il serait plus vulnérable et parlerait.
- Aiden, parle. Dis ce que tu veux, mais dis quelque chose.
- Je t'ai déjà dit que tout allait bien, je n'ai pas besoin de parler.
- Bien sûr que si, tu as besoin de parler. Pourquoi m'avoir raconté ce qui s'était passé et m'avoir demandé de rester si c'est pour te renfermer sur toi-même?
- C'était une erreur. Rétorqua-t-il froidement.
- Alors je m'en vais !Je me redressai en m'aidant de mes bras, mais il m'attrapa par le poignet et me fit retombé. Puisque le hasard fait bien les choses - où parce qu'Aiden avait bien calculé sa trajectoire - je me retrouvai nez à nez avec lui. Littéralement. Nos nez se touchaient et nos bouches se frôlèrent avec le rebond du matelas. Il respirait assez fort et me regardait droit dans les yeux. Mon cœur battait tellement fort qu'il pouvait sûrement le sentir, puisque j'étais presque couchée sur lui - ce qui me mettait mal à l'aise car je ne ressemblais pas à une planche à pain ; je n'étais pas forte du tout, mais je n'étais pas maigre non plus. Je me reculais lentement, intimidée par le regard perçant d'Aiden. En réaction, il sourit faiblement.
- Je ne comprends pas pourquoi tu as honte. C'est moi qui devrait avoir honte que tu me vois comme ça après tout le mal que je me suis donné pour te faire croire que j'étais fort. Ce que je suis. Juste... Pas maintenant.
- Mais? Comment tu sais que j'ai honte? Répondis-je en rougissant.
- Je m'intéresse à toi plus que ce que tu ne penses, tu sais. Dit-il avec son célèbre petit sourire narquois qui revenait peu à peu à la vie.Je rougis de plus belle. Sa main glissa le long de mon dos et m'attire brusquement vers lui, de façon à ce que nous nous retrouvions dans la position qui m'avait mise si mal à l'aise.
- Tu as envie de faire quoi? Là, tout de suite?
- Je... Je ne sais pas, rien de particulier.Je sentais mes joues brûler.
- Je peux te poser une question?
- Pas trop le choix.
- J'ai réussi?
- Comment ça? Réussi quoi?
- À ne pas t'attirer.
- Et bien, là, pas vraiment. Tu m'as attirée très près. Rigolais-je nerveusement.
- N'évites pas la question, Zoë.Sa voix craquait ça et là, c'était horriblement mignon. Il était faible, pour la première fois depuis des mois.
- Oui tu.... As plutôt bien réussi. Marmonnais-je.
- Tu en es certaine? Tu n'as pas l'air convaincue.
- Je... Oui. Tentais-je d'affirmer sévèrement.
- Si tu ne veux pas le dire, c'est pas grave, tu peux aussi m'embrasser. Je compte jusqu'à trois et tu fais ce que tu veux. Un... Deux... Trois.Rien. Il a compté jusqu'à trois et je n'ai rien fait. Il sourit faiblement, enroula ses bras autour de moi et murmura à mon oreille :
« Ce n'est peut-être pas ce que j'aurais voulu, mais au fond, c'est mieux pour toi. Bonne nuit Zoë. »
J'arrive pas à savoir si c'est mignon ou gênant..... hahahah plus sérieusement, vos avis sur ce chapitre? Et n'oubliez pas de voter, ça me fair toujours plaisir.
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Fallen Angels
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