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Je marchais aussi rapidement que possible, il était déjà tard quand j'avais reçu le message d'Aiden me demandant de le retrouver chez lui, et je ne voulais pas devoir rentrer chez moi à pied au milieu de la nuit. Une fois arrivée, je lui envoyé un message comme il me l'avait demandé et j'ai attendu qu'il vienne ouvrir la porte. Il n'a pas fallu bien longtemps pour qu'il descende et m'invite à entrer.

- Pourquoi tu voulais me voir?
- On monte dans ma chambre?
- D'accord... Évite ma question... Murmurais-je.
- J'ai entendu, Raulsen.

Je l'ai suivi, avec un petit sourire aux lèvres. J'avais envie de rire, c'était une habitude de lui lancer des petits piques. Mais là, je savais pertinemment que ce n'étais absolument pas le moment de faire de l'humour. Il s'est assis sur le bord de son lit et je me suis installée dans le petit sofa qui se trouvait dans un coin de la pièce.

- Tu as peur que je te bouffe ou quoi?
-Non, je pensais... Que tu ne voudrais pas que je m'asseye près de toi.
- Je comprends, mais viens quand même.

Je me suis levée et il m'a attrapée par le bras.

- Voilà, comme ça c'est bien.
- Je ne comprends rien. Admettais-je en riant.
- En fait, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas t'en vouloir pour quelque chose que tu n'as pas fait. C'est vrai que c'est la faute de tes parents et que ça rend les choses un peu plus difficiles, mais au point où j'en suis, je ne suis plus à cela près.
- C'est gentil... Je suis vraiment désolée que tout ça soit arrivé. En plus de ne jamais être là, il fallait qu'ils me gâchent ma première relation. Me moquais-je.

Il gloussa aussitôt. Un sourire se dessina sur mon visage car j'avais enfin récupérer le Aiden que je connaissais. Celui qui râlait pour tout et pour rien, celui que je ne comprenais qu'une fois sur mille, mais celui qui rigolait à mes blagues pourries et celui avec qui je me sentais moins seule.

Après un cours moment de silence et de regards fuyants, il me prit la main et se leva, m'entraînant avec lui dans une autre pièce. C'était un bureau, du moins c'est l'impression que j'avais. Au milieu da la pièce régnait un grand et beau piano noir brillant. Comme une ampoule qui s'allume, je me suis souvenue de la fois où je lui avais joué Run à la guitare et où il m'avait dit qu'il jouait du piano. Il s'assit devant celui-ci et me fit signe de m'asseoir sur un petit fauteuil qui se trouvait juste à côté. Une fois installée, j'ai croisé les bras et ai attendu qu'il fasse le prochain mouvement, trop gênée - situation ironique, je l'avoue - pour faire quoi que ce soit. Il passa doucement sa main sur les touches blanches qui reluisaient puis, en relevant la tête, il m'a demandé si je voulais toujours qu'il me joue un morceau. Je lui ai répondu en murmurant.

- Il y a une chanson qui te ferait plaisir?
- Je n'ai pas vraiment d'idées. Il n'y a pas une chanson que tu aurais envie de me faire écouter?
- Pour être honnête, j'ai bien une idée en tête. Dit-il avec un large sourire.
- Je t'écoute. Répondis-je d'une voix à peine audible.

Ses doigts effleurent les touches, et il commença.

You and I, we're like fireworks and symphonies exploding in the sky
With you, I'm alive
Like all the missing pieces of my heart, they finally collide
So stop time right here in the moonlight
'Cause I don't ever wanna close my eyes
Without you, I feel broke
Like I'm half of a whole
Without you, I've got no hand to hold
Without you, I feel torn
Like a sail in a storm
Without you, I'm just a sad song
I'm just a sad song
With you, I fall
It's like I'm leaving all my past and silhouettes up on the wall
With you, I'm a beautiful mess
It's like we're standing hand and hand with all our fears up on the edge
So stop time right here in the moonlight
'Cause I don't ever wanna close my eyes
Without you, I feel broke
Like I'm half of a whole
Without you...

- Mais tu joues super bien!
- Merci. Dit-il timidement. Pour être honnête, ça fait quelques jours que je m'entraîne.
- Pour... Pour être capable de me la jouer?
- C'est ça. Je voulais que ce soit ton cadeau d'anniversaire parce que je ne pourrais pas le passer avec toi. Et je me suis dit que comme c'était demain, je te la jouerai ce soir comme ça je changeait pas grand chose.

Alors qu'il s'apprêtait à passer la main dans mes cheveux, je l'ai attrapé et je me suis levée tout en reculant en même temps. 

- C'est encore un des tes plans tordus pour te venger? Hurlais-je soudain.
- Non! Pas du tout. Écoute Zoë, je ne sais comment t'expliquer ça mais...
- Tu n'as rien à expliquer du tout. Putain mais ce n'était pas si compliqué que ça de ne plus me parler si tu ne pouvais pas supporter le fait que mes parents aient fait tué ton frère par accident.
- Par accident? Ça aurait du être mes parents, Zoë!
- Peu importe! Évidemment que je suis désolée! Mais ce n'est pas de ma faute! Je ne te connaissais même pas quand c'est arrivé! Mais toi tu t'es sûrement fair une joie de me prendre en filature pour te préparer à me faire subir un enfer.
- Tu penses vraiment ce que tu dis? Cria-t-il à son tour.
- À cent pour cent! Tu n'es vraiment qu'un connard.
- Très bien, alors dégage puisque tu ne veux même pas me laisser m'expliquer!

En me disputant, j'étais déjà descendue et je me trouvais déjà dos à la sortie.

- Ouais c'est ça! M'exclamais-je en claquant la porte.

Désolée du retard, j'ai un peu galéré avec l'école mais c'est bon!

Fallen AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant