<< Celui ou celle qui sera choisi est...
Djila.
Mon cœur s'arrête de battre au moment où il prononce mon nom. Non... C'est pas possible, pas moi... Je ne veux pas mourrir...
Calme toi, pensais-je. Tout le monde doit être en train de me regarder. Je demande d'un ton détaché :
<< Et elle arrive quand cette tornade ?
- Dans trois semaines.
- Très bien... >>
Je tourne le dos à Yiu et sors. J'ai encore du mal à digérer ça. J'avais tout fait, tout préparer pour toutes les personnes que je connaissais sauf une: moi...
Durant la journée personne n'osa me parler. Normal, on savait tous que c'était du suicide. Mais une question restait dans ma tête. Si c'est moi qui a été choisie, c'est qu'ils voulaient se débarrasser de moi. Mais pourquoi ? E faisais tout sagement et correctement. Ma décision fut vite prise. Pas question que j'accepte ma mort comme si de rien n'était. Je suis pas conne à ce point. Il fallait que je fuis. Où ? Je ne sais pas. Dans le désert aride qui nous sert de voisin. Les adultes nous disent que la mort nous attends là-bas.
Une idée germa dans ma tête. Si je volais la nourriture que j'avais trouvé avec le groupe. Ce serait simple et je tiendrait longtemps, jusqu'à ce que je trouve d'autres ruines de ville. C'est vrai que beaucoup de ville sont tellement détruite que l'on ne voit plus rien mais certaines (comme celle où je logeais pour l'instant) ont résisté et sont encore dans un état acceptable.
J'attendis la nuit avec impatience. Dès que tout le monde fut endormi, je me levais discrètement et allais chercher la nourriture. Je remplis mon sac jusqu'à ce qu'il explose presque. À chaque bruits je me retournais prête à taper quiconque serait derrière moi. Ensuite je filais à "l'armurerie" où il y avait plein d'armes. Je pris un arc et des flèches, vu que je sais tirer de manière acceptable, et un poignard. Puis je m'enfuis. Je jetais un regard triste sur ce qui était ma terre.
La marche me fatiguais énormément. Le désert semblait infini et la chaleur commençait à devenir bien présente. J'avais espéré que la fraîcheur de la nuit m'ai aidé mais non. Je me sentir toute aussi mal que si j'étais partie de jour. Je me répétais grâce au soleil. Il atteint son zénith vite, trop vite. J'avais l'impression que la chaleur était matérielle et qu'elle allait se briser sur ma peau comme un caillou. Le silence me rendait dingue. Seuls mes pas brisaient le silence. Alors vu que personne n'était aux alentours. Je commençais à chanter. Je ralentis un peu ma vitesse de marche pour que mon oxygène ne disparaisse pas trop vite.
J'avais appris de vieille chanson. Des chansons qui dataient du temps où le réchauffement climatique était encore une blague, du temps où l'on pouvait prendre une douche de trois heures sans se faire réprimander, ou alors juste de la part d'une personne qui désirait elle aussi prendre sa douche. Je me dis qu'à cette époque il devait y avoir des habitations ici. Et des gens qui se saluaient dans la rue, des amis qui se retrouvaient dans des lieux secrets ou des couples qui s'invitaient à manger, ou à dormir. Et là, moi je marchais dans un désert de roche et de poussière, en chantant des chansons plus que vieilles, faites par des artistes dont les corps étaient déjà décomposés. Le soleil commença à descendre à l'horizon. Une journée s'était déjà écoulée. Enfin presque. Je m'assis sur une roche et commençais et manger et à boire. La nourriture n'était pas fraîche loin de là mais délicieuse et surtout elle calait. Je fis glisser le liquide dans ma gorge. Mais, c'est pas de l'eau ! C'est un liquide rosâtre avec un délicieux goût sucré. Je me délectais de ça quand je me dis qu'il fallait que j'économise. Alors je remballais, et rassasiée, je répartis dans la nuit tombante. Je ne connaissais qu'une constellation : l'Aniop. Elle avait une forme de casserole et indiquait le nord. Je crois qu'elle avait un autre nom avant mais maintenant c'était l'aniop. Je repris un chant que j'avais appris et marchais droit devant moi en faisait bien attention à ne pas retourner vers la cité d'où je venais.
Je tombais de sommeil alors je me coinçais dans un creux d'une roche et m'endormis.
Le lendemain je fus réveillée par un bruit puissant...

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Ruines
Science FictionDans un monde détruit par le réchauffement climatique, une petite communauté de personne subsiste. Mais un cyclone va changer la vie d'une des filles de ce groupe...