Je me lève immédiatement et cherche dans le désert d'où provient le bruit. Je déglutis en en entendant un autre. Je cours, toujours loin de chez moi et fuis ces bruits.
Après avoir longtemps marcher, je n'entends plus rien. Mais cette fois je ne chante pas de peur d'attirer quelqu'un.
La journée est aussi morne que celle d'avant. J'entre dans une région vallonée. J'essaie d'éviter un maximum d'aller dans les montées, bien que ce soit dur. Je me retrouve soudain devant une sorte de falaise. Je n'ose pas trop descendre mais il n'y a pas d'autres chemins. Alors je m'accroupie et commence à descendre. J'essaie de choper les petits creux pour m'accrocher. A un moment j'en loupe un et commence à glisser.
Je ne panique pas et reste bien accroupie. Mes pieds qui glissent vite sur le sol provoque un nuage de poussière immense qui m'empêche de voir et de respirer. Je vois enfin le bout. Je garde une position stable jusqu'au bout. A la fin je me redresse et tombe nez à nez avec un garçon.
Je réagis bien plus vite que lui. Je bande mon arc et une flèche est prête à partir au moindre mouvement suspect.
<< Calme-toi, meuf, j'te veux rien... >>
Je ne réponds rien et lui lance un regard noir. Il déglutit bruyamment et appelle quelqu'un.
<< Eh mec, j'ai trouvé une meuf !
- Roh la chance ! Elle est comment ?
- Euh... dit-il en me toisant... Elle est pas mal mais rapplique elle pointe une flèche vers moi ! >>
Je resserrais mes doigts sur mon arc. Il jeta un regard inquiet vers la gauche, d'où arriva un garçon. Ils avaient à peu près mon âge (17 ans) et le deuxième venu était plus grand que l'autre.
Il discutèrent un instant puis le deuxième arriva et dit d'une voix claire :
<< Si tu range ta flèche, on te donne nos armes. Comme ça tu sera sûre que l'on te fera pas de mal.
- OK. >>
Je remis ma flèche dans mon carquois tandis qu'eux vidait leurs poches. Je récupéraient leurs armes et le premier tenta de passer son bras autour de mes épaules. Je le repoussais et c'est limite si mon regard n'envoyait pas des éclairs. Ils m'emmenèrent vers l'Ouest. Je commençais à voir les contours de maisons. Elles semblaient dans un meilleur état que celles de chez moi. En pensant à ça je me rappelais Arru, Nath et Pola. J'avais l'impression que l'on me cisaillait le cœur. Les deux gars ne semblaient pas avoir remarqué. Tant mieux je ne voulais pas parler de mon passé ou subir un interrogatoire. J'avais envie de chanter. Soudain le premier me demanda mon nom.
<< Milena, répondais-je.
- On t'emmène chez nous Milena, dit-il.
- C'est ce qu'on aperçois là-bas dit le deuxième. >>
Je ne répondis pas. Je n'avais pas envie de répondre. Alors je me tu. Je voyais des sortes de murailles autour de la ville.
<< De quoi vous protégez-vous ?
- Un peu de tout, dit le premier, des animaux trop dangereux ou des humains armés.
- Ça doit être très fréquent, rétorquais-je avec sarcasme, je veux dire, c'est vrai qu'il y a énormément d'animaux et d'humains par ici ! >>
J'avais désigné le désert de roche. Ils baissèrent la tête, visiblement sans repartie. En vrai, j'étais quand même contente des les avoir trouvés. Parce que je n'allais pas par la et je ne sais pas si il y a beaucoup d'endroit vers la où j'allais. Deux jeunes adultes attendaient à la porte. Ça devait être des sortes de gardes. Ils me regardèrent avec quelque chose dans les yeux qui ne me plaisait pas du tout.
Gars 1 et Gars 2 me montrèrent le chemin vers la gérante du coin. Leur ville était immense ! La gérante était châtain clair et avait des yeux vert foncé. Ils expliquèrent la situation pendant que je regardais tout autour de moi. Il y avait un garçon qui ressemblât terriblement à Nath. J'eus un pincement au cœur. Nath, celui qui savait toujours comment étaient les endroits avant. Arru qui trouvait toujours la nourriture. Pola de qui émanait des ondes positives. Mon cœur fit un bond quand une main se posa sur mon épaule. C'était Gars 1. D'ailleurs, il s'appelle comment ? Je m'empresse de lui demander et il répond qu'il s'appelle Neck. Bof. J'aime pas trop ce prénom. Il me demande si j'aime l'eau. Je répond que quand j'étais petite, quand le réchauffement climatique n'était pas encore un calvaire abominable, je nageais dans les rivières.Flashback
<< Allez ma chérie je suis sûre que tu peux nager jusqu'au caillou !
- Maman, j'ai peur de nager jusqu'au caillou. Il est trop loin.... Et je n'ai que 8 ans !!
- Eh bien justement ! Profite ! Tu sais ce que papa et maman t'ont dit. Bientôt il fera très chaud et tu ne te baigneras plus autant.
- Est-ce que ce sera dangereux ?
- Non ma chérie. Ne t'inquiète pas...Retour présent
Je me raidis. Des souvenirs douloureux. Je suis Neck en essayant d'oublier.
Mais on oublie pas son passé.
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Ruines
Science FictionDans un monde détruit par le réchauffement climatique, une petite communauté de personne subsiste. Mais un cyclone va changer la vie d'une des filles de ce groupe...