Chapitre 2

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Je descends rejoindre mon père dans le salon.

" - C'est quoi ce rouge à lèvres de pute ?, cria mon père,
- C'est mon anniversaire après tout...
- Va l'enlever tout de suite !
- Mais...
- Dépêche toi, j'ai vraiment envie de t'en foutre une putain...", il prend son verre de whisky et le vide d'une traite.

Cette hantise, cette violence, je la subissais tous les jours de ma vie. Mon père était né dans une famille pauvre, avec une mère absente et un père violent. Le seul signe d'amour qu'il avait connu était une claque sur sa joue. Et le seul signe d'amour que je connaissais était une rougeur constante sur ma joue.

Je monte les escaliers en toute hâte pour me réfugier dans ma chambre, le seul endroit où je me sens bien, où je me sens moi même. J'entends mon père crier depuis le salon.

"Allez Roo dépêche toi et enlève moi ce maquillage de putain!"

"Tais toi, tais toi, tais toi", je pensais.

La sonnette retenti dans la maison. Je dévale les escaliers, et ouvre la porte avant que mon père m'attrape le poignet pour me retenir.

"- Hey Mia !
- Salut Roo, bonjour monsieur Bourbet.
- Bonjour Mia" Il s'éloigne en vitesse pour aller rejoindre le salon.

"- Déjà bourré ?
- Oui... On va dans ma chambre ?
- Oui, on va te maquiller parce que là ta tête c'est juste un carnage."

On monte dans ma chambre, heureusement que cette fille est là, elle m'a sauvé la vie plus d'une fois.

Vent de LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant