Vent de Liberté

Chapitre 44

Je le remercie et remonte dans ma chambre pour faire ma valise. Bagage en main, et sac à dos en place, je toque, Isaac m'ouvre la porte de sa chambre.

"Je peux dormir ici s'il te plaît ?"

Pdv Roomie

"- Il s'est passé quoi avec Arthur pour que tu dormes ici ?" Isaac, assit sur son lit me regarde et attend ma réponse. Il a juste un boxer blanc, qui fait ressortir son teint bronzé et je ne peux pas m'empêcher de regarder les muscles de son torse et de son ventre.

"- Au lieu de me mater tu pourrais me répondre !" Il a toujours cet air sérieux collé à son visage mais qui lui donne un air assez craquant. Ne pas penser ça, c'est Isaac, ne pas penser ça !

"- Euh je l'ai largué...
- Ah ouais pourquoi ?" Je lui explique assez vaguement la conversation au restaurant, de toute façon il est sur son téléphone et ne m'écoute qu'à moitié. Après avoir fini mon récit, je prends la couette dans l'armoire en bois, et m'installe en boule sur le minuscule canapé de la chambre. "Bonne nuit" je dis dans le noir, et avant de fermer les yeux, je perçois un minuscule "Bonne nuit" de la part d'Isaac, sûrement murmuré.

Le lendemain, quand je me réveille Isaac dort toujours. Je l'observe quelques instants, son air sérieux habituel a disparu et il est remplacé par un air paisible et calme. Je frotte mes yeux, prends une serviette, des habits de rechange et pars dans les douches communes avant qu'il ne se réveille et qu'il me voit l'observer dormir. Après ma douche de dix minutes, je rentre dans la chambre vide et assombrie, seulement quelques rayons de soleil passent dans les volets toujours fermés. Je les ouvrent et regarde le message que Arthur m'a envoyé.

-De Arthur à Roomie-

"Je suis reparti à Madrid, je t'aime, si tu veux qu'on se revoit envoie moi un message et je serais là ! Profite bien de Londres, tu me manques Roomie."

Je ne sais pas quoi lui répondre, je verrouille le téléphone et m'allonge sur le canapé qui m'a fait office de lit, puis je prends la 14ème lettre de ma mère.

"Ma chérie d'Azur, j'espère que tu as fait bon usage de tes 100€, et que tu as apprécié Camden Town qui est un de mes endroits préférés dans Londres. Après la ville, tu vas pouvoir aller visiter la campagne Londonienne, rends toi chez le neveu d'Anita, Adam, c'est un garçon très sympathique, passe quelques jours chez lui il te fera découvrir de beaux endroits tu verras ! Tu trouveras une petite boîte rouge quelque part dans le garage si il ne l'a pas changé de place. Tu devras l'ouvrir avec ton nouveau collier. Tu ouvrira la 15ème lettre quand tu voudras ma chérie ! Je t'aime fort ma princesse d'Azur !"

La porte s'ouvre assez violemment, je relève mes yeux de ma lecture et aide Isaac a porter ce qu'il a dans les mains. On pose tout sur le lit qui est illuminé par les rayons du soleil. "Je t'ai rapporté un café et de quoi manger un peu." Je le remercie et commence à boire, le liquide chaud parcourt ma gorge et réchauffe mon estomac. Isaac prend une cigarette, ouvre la fenêtre, s'installe dessus puis allume sa cigarette et tire sa première taffe. Je le regarde, plutôt je le fixe en buvant mon café, il est vraiment craquant, dans cette position il fait penser à un bad boy, je chasse ces pensées de ma tête.

"- Isaac ?
- Ummh ?
- J'ai ouvert une lettre ce matin.
- Ummh...
- Et je, enfin on, doit aller passer plusieurs jours chez ton cousin Adam, j'ai quelques trucs à récupérer là bas et puis apparemment c'est un gars génial !
- Ok.
- Ça te fait plaisir ou pas ?
- Ummh." J'ai vraiment l'impression de parler à un homme des cavernes.

Après avoir fini mon petit déjeuner gentillement rapporté par Isaac, on prend nos bagages et on part louer une voiture pour aller chez Adam. Trente minutes de routes et de silence incéssant plus tard, Isaac prend la parole.

"- Il signifie quoi ton tatouage ?
- Il représente des choses plutôt, ma mère, sa force, le bleu qui est une couleur qui nous unie, et il a un air innocent je trouve, c'est une part de moi que je veux garder, une part d'enfance un peu.
- Pourquoi tu l'as fait ?
- Ça fais longtemps que j'en veux un, et puis je le fais à Londres, il représente quelque chose de spécial pour moi. Tu as des tatouages ?
- Oui plusieurs.
- Lesquels ?
- C'est personnel." Il esquisse un léger sourire qui fait disparaitre son air sérieux pendant quelques secondes.

"Je te les montrerai un autre jour.", il accompagne sa phrase d'un clin d'oeil.

Le tatouage (une idée plutôt)