Chapitre 48

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Pdv Roomie

On passe la journée tout les trois dans la campagne londonienne, rencontrant des gens assez sympathique sur notre chemin. Ensuite jusqu'à trois heures du matin on a joué aux cartes, dansé, chanté, en général on a passé une bonne dernière soirée sans compter quand Isaac se mettait à bouder pour rien.

Le lendemain matin avec Isaac on se lève tranquillement, puis on fait nos bagages, et enfin on les met dans le coffre de la voiture. Adam nous regarde faire sur le pas de la porte, tout en souriant. Je m'approche de lui pour lui dire au revoir, il va vraiment me manquer, je lui promets que l'on va se rappeler et que je repasserai le voir, puis on s'étreint assez longuement ce qui nous vaut des regards noirs de la part d'Isaac. "Je te piquerai pas ta copine Is, c'est comme ma petite sœur ok !", je rougis quand il dit ça et Isaac fait de même en dévisageant son cousin avec rage. Adam se met à rire puis il sert la main à son cousin et enfin on embarque dans la voiture. La maison devient de plus en plus petite au fur et à mesure ou l'on s'éloigne, à un moment elle disparaît totalement, je me retourne et fixe la route longuement, jusqu'à ce qu'on se retrouve dans Londres. Cette ville va me manquer.

Dans le train je me retrouve à côté d'Isaac, le train démarre, je branche mes écouteurs et j'écoute ma musique en regardant le paysage par la fenêtre. La main d'Isaac tapote sur mon épaule, je me retourne, et enlève un de mes écouteurs pour l'écouter.

"Tu sais Roomie à propos de ce qu'a dit mon cousin, je veux pas sortir avec toi, ok c'est pas pour ça que je te enfin vous regardais."

J'acquiesce et remets mes écouteurs, je sais bien qu'il ne veut pas être mon copain, déjà qu'il me déteste pour aucunes raisons alors là... Je l'entend vaguement soupirer après ma réaction. Quand on passe sous le tunnel de la Manche, une grosse fatigue m'envahit car je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. L'allure du train me berce, je laisse ma tête glisser sur l'épaule d'Isaac qui ne dit rien quand ma tête rentre en contact avec son épaule. "Roomie réveille toi, on est à Paris.", une main caresse doucement mes cheveux puis ma joue, j'ouvre difficilement les yeux, autour de moi le wagon est vide. Je sursaute quand je comprends que c'est Isaac qui me caresse, il est vraiment bipolaire (mais très mignon).

Isaac sort ses clés de son sac et ouvre la porte, on rentre ensemble, Anita se jette sur nous en criant "Oh les enfants enfin vous êtes rentrés ça faisait si longtemps !". Je lui souris mais mon esprit est occupée par la silhouette familière qui se tient derrière elle.

"Bonjour ma chère petite fille.", me dit mon père, les bras croisés, il a l'air sobre pour l'instant. Isaac me chuchote assez bas pour que personne d'autre n'entende "C'est lui ton père ? Celui qui t'a tapé ?", je hoche la tête puis m'avance vers lui d'un pas méfiant. Il essaye de me serrer dans ses bras mais je m'écarte, je ne veux pas approcher cet homme, qui n'est plus mon père. "Eh bien ma toute belle va dire bonjour à ton père.", me dit Anita en me jetant dans les bras de cet homme répugnant. Mon père m'attire sur le balcon du salon et ferme les portes fenêtres derrière lui, il m'observe longtemps avant de dire quelque chose "Tu t'es enfuie petite traînée, tu venais à peine de rentrer c'est bête non ? TU T'ES ENFUIE ?!". Je ne le regarde pas, je ne veux pas, mais une question me démange le bout de la langue.

"- PETITE TRAÎNÉE TU ES VRAIMENT QU'UNE-
- Qui est Nick ?, dis-je en le coupant dans son élan, il ferme la bouche et ouvre grand ses yeux,
- Nick ? Qui t'as parlé de lui ?
- Qui c'est ?
- Ça ne te regarde pas ! COMMENT TU LE CONNAIS ?!?!", il s'approche de moi en m'aggripant les poignets m'empêchant de sortir du balcon. Il ne fais que répéter cette question "Comment tu le connais ?" en boucle, comme si j'avais découvert un cadavre qu'il avait soigneusement enterré. Les deux claques que je reçois me sortent de mes réflexions, je me débats pour partir mais rien ne se passe, je regarde par la fenêtre mais il a prit le temps de tirer les rideaux pour qu'Anita ne le voit pas.

Il continue à répéter cette question, encore et encore. Je me retrouve en boule accrochée aux barrières pour éviter ses coups. Dès que je reçois une baffe ou un coup de pied, il exprime un soupir de soulagement, je l'entend même murmurer très près de mon oreille "Ça me fais du bien, maintenant que ta mère n'est plus là, je n'avais plus de pushing ball, ça me manquais !". J'éclate en sanglots, si j'avais su, j'aurais tout fait pour sortir ma mère de cette situation mais rien, je n'ai rien fait...

Les coups s'arrêtent pendant quelques secondes, puis un coup de poing résonne dans tout Paris, sauf que je ne ressens aucune douleur. J'ouvre les yeux, je vois mon père étendu par terre, Isaac se tient à côté de lui. Il me prend par la main et m'entraîne à l'intérieur de la maison, il prend les bagages que nous venions de ramener, puis les réinstallent dans le coffre de la voiture. Pendant le trajet je l'entend murmurer d'un ton implorant, "Désolé de ne pas être arrivé plus tôt Roo..."

Vent de LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant