Chapitre 29

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Pdv Roomie

Après une bonne demi-heure de marche, on arrive enfin devant Buckingham Palace, ou plutôt devant la masse de gens qui s'attroupe devant. On se dirige vers la statue en honneur de l'ancienne reine et on se place dessus pour mieux voir le palace. C'est vraiment beau, les grilles noires et dorés, les gardes en habit rouge et leur chapeaux touffus, et le Palais-Royal qui s'étend bien plus loin qu'on le pense.

Je redescend laissant Carla et Isaac à côté, puis je rejoins Arthur qui est resté un peu en retrait par rapport à nous. Je m'approche au ralenti de lui, "Hey toi !", j'approche mon visage du sien mais en laissant un petit écart entre nous, c'est lui qui avance ses lèvres pour m'embrasser. Je lui prend la main et on commence à marcher dans une allée, sans se soucier d'avoir laissé les deux amoureux seuls sur la statue. Les arbres nous entourent, des pétales de fleurs tombent de ceux-ci, on en voit de toutes les couleurs par terre.
"- On fait quoi après ?, je lui demande,
- Je sais pas c'est toi la chef, il rétorque avec un sourire amusé,
- Mais pourquoi moi ?
- C'est toi qui m'a traîné ici je te rappelle.", je me détache de lui, m'écarte d'un pas et fais la moue, comme si je boudais.

Arthur me regarde, lève les yeux au ciel, et accélère le pas, je l'observe pendant quelques minutes pour voir si il va s'arrêter, ce qu'il ne fait pas. Je rigole, prend mon élan, tire la langue pour me concentrer, plie légèrement les jambes, et cours le plus vite que je peux vers lui. Quand je ne suis plus qu'à un pas de lui, je prends appui sur mes pieds, et saute sur son dos. Il tourne la tête pour me regarder, il sourit, puis il rigole de plus en plus fort. Je sens ensuite qu'il m'attrape la taille en se contorsionnant ce qui me fait éclater de rire, et en quelques secondes je me retrouve toujours accrochée à lui mais en face de lui.

Il sourit toujours, son rire s'amplifie quand il me voit détourner le regard et croiser mes bras comme si je boudais. Il marche sur quelques mètres avec moi toujours accrochée à lui et boudant, puis il s'arrête et enlève ses mains qui me tenait, je risque de tomber mais je me raccroche rapidement à son cou, "Alors on a besoin de moi maintenant"il me dit. Arthur repositionne ses mains en dessous de mes cuisses pour me soutenir, puis je colle mes lèvres aux siennes, et enfin j'enfouie ma tête dans son cou, mais j'aperçois Carla et Isaac qui nous dévisage.

Pdv Carla

Je les vois devant moi, se pavanant, leur amour bien en vue, pour que le monde les envie...

Après deux heures de marche dans le parc, Arthur et Roomie devant, Isaac à côté de moi mais ne me parlant pas, on s'assoit sur l'herbe fraîche puis les deux amoureux partent chercher des glaces me laissant seule avec mon prétendu copain. Je décide de prendre la parole pour couper ce silence de mort qui s'est installé depuis quelques minutes.

"- Bon Isaac t'as un problème avec moi ou quoi ?
- Pourquoi tu dis ça ?", il regarde le lac loin devant lui,

"- Je sais pas, tu les vois les deux amoureux, regarde comme ils sont heureux, pourquoi tu -
- Bon Carla on est pas comme eux d'accord... C'est quoi le problème ?
- Mais tu m'aimes pas ! C'est ça le problème !
- Mais bien sûr que je t'aime je te l'ai déjà dit." Il se rapproche de moi, pour m'entourer de ses bras mais je me retire et me lève brusquement,

"- Pourquoi t'agis pas comme Arthur ? Lui il l'aime, il lui montre !
- On a pas besoin d'exposer au monde entier notre amour.
- T'appelles ça de l'amour ? Tu me parles pas, tu m'embrasses pas... Tu fais rien, pourquoi ?
- C'est pas de ta faute... On a pas besoin d'être comme eux... Peut-être qu'il ne l'aime pas et il se cache derrière ça !
- Mais non il l'aime ! Il l'aime bordel, pas toi, il l'embrasse, pas toi, il -"

Je me stoppe directement pour retenir mes larmes qui vont couler d'un moment à l'autre. Ce garçon je l'aime vraiment beaucoup, mais je pense que les choses sont allées trop vite entre nous. J'aimerais qu'il se passe quelque chose entre nous, qu'il m'aime tout simplement.
Je relève les yeux pour voir sa réaction face à mon discours mais il ne dit rien, il me prend dans ses bras je me laisse faire parce que ses bras sont réconfortants. Il murmure dans mon oreille "On a pas besoin d'être comme eux. Je t'aime Carla", je souris malgré moi.

Vent de LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant