Chapitre 8 : Confrontation

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Les rayons du soleil pénètrent dans la pièce, l'obscurité laisse place aux lueurs du jour et finit par me réveiller. Mes yeux s'ouvrent avec douceur pour ne pas être éblouie, je m'habitue à cette lumière et prend connaissance du lieu où je me trouve. Je me redresse et m'aperçois que je suis dans une chambre qui m'est inconnue, je suis assise dans un lit qui n'est pas le mien. Je remarque mes affaires sur un fauteuil mais aucune trace de quelqu'un d'autre. J'essaye de comprendre comment je suis arrivée ici, qu'est-ce qui s'est passé hier soir. Je me rappelle enfin que Gabriel était avec moi cette nuit, que nous étions sur un banc près de la fête foraine, j'observais le ciel. Soudain, je vois la poignée de la porte s'abaisser, je sens le stress monter en moi, parce que je ne sais pas qui est derrière et ce qui pourrait se passer après. Je m'assoie bien au fond du lit et me protège avec l'oreiller à côté de moi en m'y accrochant.

La porte s'ouvre enfin et me libère de ce suspense, je pousse un soupir de soulagement quand j'aperçois Gabriel qui porte un plateau dans ses mains. Il me sourit et le dépose sur le lit, puis vient s'assoir à mes côtés. Il dépose sa main sur ma joue tout en continuant d'afficher son sourire timide. Soudain il me revint en tête que j'ignore la suite de notre soirée et je m'écarte instinctivement de lui. Gabriel semble surprit et ne comprend pas tout de suite pourquoi je réagis de la sorte, puis il fronce les sourcils et comprend. Il se lève et me fait face, les mains dans les poches, je sens qu'il ne sait pas par où commencer et qu'il a peur de mal s'y prendre. Finalement je me rapproche du bord du lit, finit par me rejoindre, nous nous regardons dans les yeux. Gabriel, prend la parole en premier avec son regard fixé au mien.

– Je ne peux pas t'en vouloir d'y penser, même si je reconnais que c'est blessant de m'imaginer capable de te faire du mal. Mais je te jure que j'en serai incapable. Je suppose que tu ne te rappelle plus comment se sont déroulées les choses hier soir. Lorsqu'on regardait le ciel, tu as fini par t'endormir sur le banc, je t'ai donc porté et je t'ai conduit chez moi sachant que tu avais dit à ton père que tu rentrerais seulement demain. Une fois arrivée, je t'ai allongé sur mon lit et j'ai dormi sur le canapé d'en bas. Je te promets qu'il ne s'est rien passé d'autre. Je n'aurai jamais pu profiter de toi de cette façon Ella, finit-il avec sincérité.

– Je te crois Gabriel, je sais qu'au fond, je peux te faire confiance. Je t'avoue que lorsque je me suis réveillée ici, j'ai eu un moment de panique parce que je ne connaissais pas l'endroit mais maintenant que tu es là, je me sens beaucoup mieux, lui dis-je en souriant et en prenant sa main pour le rassurer.

Il semble plus léger et détendu après nous être rassurés mutuellement, en me levant j'avais qu'une envie rentrer le plus rapidement chez mon père mais depuis qu'il a passé la porte, j'ai envie de passer encore un peu de temps ici. J'ai l'impression de vivre dans une petite bulle où rien ne peut nous arriver car le temps s'est arrêté. Je profite de ces quelques instants avec Gabriel avant de revenir à la réalité.

– D'ailleurs, en parlant d'hier soir, j'aimerai que nous parlions de ce qui s'est passé, dis-je anxieuse mais avec un petit sourire timide.

– Avant de prendre une quelconque décision ou de parler de choses aussi sérieuses dès le matin, je nous conseille de prendre notre petit-déjeuner afin de prendre des forces, dit-il en versant dans ma tasse le chocolat chaud.

– Oui bien sûr, tu as raison, dis-je peu convaincue.

Je ne m'attendais pas à ce genre de réponse, il évite clairement le sujet comme s'il avait peur ou qu'il regrettait le fait qu'on se soient embrassés. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'hier soir je me rappelle parfaitement que c'était partagé. Je ne pensais pas qu'il allait mettre de côté notre soirée, parce que pour être honnête, je n'avais jamais pensé faire la moitié des choses d'hier. C'était réellement la meilleure nuit de ma vie, et je ne veux pas imaginer qu'il n'est pas ressenti la même chose. Pendant que nous déjeunons, il fait quelques blagues, il agit de la même façon qu'hier et j'ai l'impression de vivre la continuité de la nuit passée.

Heavenly HesitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant