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1 semaine plus tard

AZHAR

C'est certain que j'ai plus de traumatisme au crâne mais ce qui est moins sûr c'est les effets secondaires à ça. J'ai toujours des troubles du comportement et ma mémoire me joue des tours. Je crois que c'est des choses qui disparaîtront avec le temps. Enfin, j'espère.

Et je pense que mes émotions ont aussi pris le dessus sur mon contrôle sinon comment expliquer le fait que j'ai les larmes aux yeux et que je ne veuilles plus lâcher Nabil, bloqué dans mes bras ?

Maton 1 - faut le lâcher Lasri

- arrête-moi si tu peux

Nabil, lui est en larmes. Je quitte l'hôpital dans quelques minutes pour retourner en taule et j'vais plus revoir ces belles gueules. Je parle évidemment des gars. Samir, Aymane, Adnane et mon p'tit frère. Ils sont là, entassés dans ma chambre d'hôpital avec les condés.

J'ai dis au revoir à ma mère juste ce matin. Elle voulait pas assister à mon départ alors elle a préférée partir avant. Mon oncle, lui, je l'ai plus vu depuis la veille de mon opération mais j'ai aperçu ses gars un peu partout dans l'hôpital et aussi dans le parking. C'est sa manière à lui de nous protéger.

Mais alors je comprends pas. J'ai avoué avoir tué Pallocino, j'devrais être mort à c't'heure mais il a pas ragé. Il a prit la nouvelle comme s'il le savait déjà. Mais s'il le savait déjà, alors pourquoi pas me balancer à la mafia ? Le Parrain m'aurait pas laissé en vie s'il savait c'que j'ai fais.

J'en déduis donc que mon oncle a gardé le silence. Pourquoi ? J'en sais rien. Il me déteste et voudrait me voir mort tout en mettant ses hommes pour ma protection. C'est ironique comme situation. Mais bon, il est un peu shtarbé, personne peut savoir c'qu'il se passe dans sa tête.

Je suis repoussé en arrière, Nabil me tient toujours de ses deux bras. Le maton me menotte les poignets dans le dos tandis que l'autre repousse Nabil de moi. Je ravale mes larmes en croisant le regard brillant de mon p'tit frère. Il part s'isoler dans un coin de la pièce en se terrant dans un silence lourd.

Je sens que le maton essaye de démêler le collier de mes doigts mais je referme mon poing.

- ça, vous pourrez pas me l'enlever, jamais

Maton 2 - j'peux pas te laisser partir avec ça

Samir - c'est qu'un collier, pas une arme de destruction massive

Adnane - c'est un cadeau de sa meuf, vous allez pas lui enlever quand-même

Maton 1 - bon aller, faut y aller

Je garde mon poing fermé, tout comme mon expression qui a changé.

Deux condés sortent de la pièce en premier, j'me lève et c'est suivi des deux matons qui me tiennent de chaque côté et des trois condés sur mes pas que j'quitte la chambre sans adresser ne serait-ce qu'un regard aux gars.

Sur le trajet de la prison, je repensais à la visite de Lisa. J'suis choqué que la go se soit pointé pile quand j'me suis réveillé. Mais j'ai vite déchanté quand j'ai vu le collier de Neyla à mon chevet. Je l'ai pas sentie quand elle est venue mais bizarrement j'avais sentis ses mains partout sur mon visage à mon réveil. J'ai même ressentis son baiser sur mon front. Elle est venue me voir, je sais. Personne veut me le confirmer mais le collier et toutes ses sensations qui se sont bousculés en moi à mon réveil, prouvent qu'elle était là.

Femme De VoyouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant