Femme De Voyou

24.

NEYLA

J'accompagne Arthur jusqu'à son prochain cours. Comme j'ai finis et que je vois pas Jessim aujourd'hui, j'en profite pour traîner un peu. J'suis trop déçue de pas être tombée dans sa classe cette année. Il me manque de ouf.

Arthur - tu dois être super refaite qu'il soit sortie de taule

- oui, j'suis contente. Ça me soulage de plus le savoir enfermé

On s'arrête devant sa salle de cours. Mariama et sa bande passe à côté de nous, j'entends le rire de l'autre pute de Marion. J'la regarde et toute sa bande pouffe de rire. J'me retiens vraiment de lui rentrer dedans. J'leur tourne le dos et fixe Arthur.

Arthur - contrôle

- c'est ce que je fais mais si elle bouge pas d'ici, j'vais m'voir obligée de lui arracher ses extensions

Il sourit.

Arthur - elles sont partis

Je souffle.

- j'ai hâte que cette année se termine pour plus les voir

Arthur - Mariama tu la verra toujours, vous avez Hind en ami commun

- j'sais vraiment pas pourquoi elle traîne encore avec elle

Il hausse des épaules. J'vois son prof au loin, j'lui kiss la joue et lui souhaite bon cours avant de partir. J'me dirige vers la sortie du lycée et comme par hasard j'tombe sur la bande de meufs. Je les ignore comme je peux mais les "pssst" et les petits bruits de bouche qu'elles font pour attirer mon attention, fait qu'augmenter ma colère.

Marion - c'est pas comme ça qu'on appelle un chien ?

Mariama - si c'est exactement comme ça, c'est juste que c'est pas une chienne obéissante

Je fulmine. Je lâche mon sac et lui saute dessus. Mes mains sont sur sa sale tiasse et je la tire pour décrocher sa perruque. Coup de chance, elle s'arrache sans effort. J'la tej' loin. On se donne des coups, les autres sont pas rentrés dedans, au contraire elles se sont reculer.

J'aurais jamais pensé qu'un jour je me battrais avec Mariama. Mariama quoi !

Je sens des bras musclés autour de ma taille, j'suis soulevée et éloignée rapidement de Mariama. J'respire mal, ma respiration est saccadée et j'suis à deux doigts de pleurer tant j'suis énervée.

J'suis emmenée très loin de Mariama puis reposée sur le sol. J'me retourne toujours dans les bras de celui qui m'a écarté. Mon cœur bondit quand mes yeux rencontrent ceux d'Azhar.

Sa respiration est aussi saccadée que la mienne. Et même s'il la voilé, j'sens qu'il est énervé. Ça se sent dans sa respiration et dans son étreinte.

Azhar - ça va ?

Je me mords la lèvre inférieure en détournant les yeux. J'veux pas pleurer, ça me touche trop ce qu'on est devenue avec Mariama. C'était une de mes meilleures potes, on a toujours été présente l'une pour l'autre et aujourd'hui on s'arrache les cheveux.

Je sens le pouce d'Azhar sur ma joue, j'me rends compte qu'après qu'il m'a essuyé une larme qui a coulée.

Et d'un coup, il fait pression sur l'arrière de ma tête pour la coller contre son torse tandis que son autre bras encercle ma taille. Il me tient comme ça, contre lui pendant de longues minutes dans lesquelles j'ai retrouvée le calme. J'bouge plus, j'suis tellement bien là. Il m'a tant manqué. Tellement manqué que c'est comme un second souffle de l'avoir là. J'respire mieux.