Femme De Voyou

12.

Plusieurs jours plus tard
Avril 2008

AZHAR

Je grimace dans mon sommeil à l'entente de mon téléphone qui sonne. Ça fait des mois que je ne fais plus mes nuits en entier alors j'me tape des siestes dans la journée pour rattraper ces quelques heures où je ne dors pas.

Je garde les yeux fermés quand je tends mon bras vers ma poche et en sors mon téléphone. Je baille et décroche, le téléphone à l'oreille.

- ouais ?

? - c'est Loïc. J'suis à la frontière, j'viens d'arrêter le camion, il est vide

J'ouvre les yeux subitement et fronce les sourcils.

- comment ça "vide" ?

Loïc - y'a aucune marchandise à l'intérieur, je crois pas que ça soit le bon camion

- j'te rappelle dans deux minutes

Je raccroche et appelle Bibi en sortant du lit. Je ramasse mon tee-shirt sur le sol et l'enfile.

Bibi - allô ?

- y'a un problème avec le camion, il est vide

Bibi - quoi ?

- le camion putain il est vide !

Bibi - c'est pas possible..

- t'as suivis le bon camion ? T'es certain que c'est celui-là qu'à quitté leur base ?

Bibi - absolument frère wallah, sur les deux yeux de ma mère que je l'ai suivi dès qu'il a quitté leur propriété. J'piges pas wallah, y'a peut-être eu une douille quelque part

Je soupir en passant mes doigts dans mes cheveux.

Bibi - s'il passe la frontière c'est que c'est le bon camion frère. Ils ont peut-être pris des mesures, c'est compréhensible zinc c'est la troisième fois que leur marchandise se fait soulever par les condés.

- c'est pas le bon camion putain, si la drogue est pas à l'intérieur alors elle...

Je comprends soudainement. Je laisse Bibi et rappelle Loïc.

- regarde sous le camion

Loïc - sous le camion ?

- si la drogue est pas à l'intérieur alors elle est à l'extérieur. Sous le camion c'est la meilleure planque

Loïc - je vérifie ça et je te rappelle

Il attend que je raccroche et c'est ce que je fais dans la seconde. Je tire mes rideaux, laissant la lumière du jour éclairer ma chambre. Je détache mon regard de la fenêtre pour le poser sur ma chambre, illuminé par les rayons du soleil.

J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir mais je garde les yeux braqués sur le rayon de soleil qui illumine mon oreiller.

Mamma - Azhar..?