Chapitre Vingt-Septième

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« David? Salut...

- Jade, putain j'étais inquiet!

- Je... je suis partie chez ma mère. Nicolas est passé me prendre et maintenant je suis chez moi. Je suis désolée.

- Est-ce que j'ai fait quelque chose?

- Non, c'est... c'est moi. Écoutes, est-ce que nous pourrions nous voir? J'ai des choses à te dire... j'espère que tu comprendras...

- Est-ce que tu veux que je passe chez toi?

- Je... non. Rejoins-moi à Central Park, s'il te plait.

- Quand?

- Maintenant?

- Est-ce que Nicolas sera là?

- Non, c'est... juste nous deux. C'est important. Fais vite, s'il te plait.

- Jade, est-ce que tu vas bien? C'est toi qui m'importe, en ce moment.

- Je vais bien. Juste, sois là le plus rapidement possible.

- Est-ce que tu as le cancer? Tu as besoin d'une greffe?

- Non, non. Ce n'est pas 'grave', c'est juste important.

- Je vais être là. Où nous nous retrouvons-nous?

- Au même endroit que nous sommes allés avant de sortir en boîte.

- J'y serai dans quinze minutes. Sois prudente, je t'en prie.

- Merci, à tout à l'heure. Je vais être prudente, promis. »

David raccrocha et Jade posa son téléphone sur sa table basse. Elle soupira longuement avant de se lever, d'enfiler des chaussures confortables et de sortir de chez elle. Elle se rendit à sa voiture et se mit en direction de Central Park, où elle allait retrouver David. Jade était finalement prête à expliquer à David ce qu'il lui avait pris. Elle se répétait sans cesse le petit discours qu'elle avait préparé. Allait-elle arriver à le dire au complet, elle n'en savait rien. Ce pendant, elle voulait absolument que cette partie de sa vie soit derrière elle. Quand elle fut au point de rendez-vous, elle pleurait déjà. Elle vit David et courut vers lui. Elle lui sauta dans les bras et le serra fort. David la serra en retour, embrassant sa tempe. Ils s'assirent sur un banc et Jade respira un bon coup avant de commencer son récit.

« J'ai un passé amoureux un peu étrange. Il y a deux ans et demi, je mettais fin à une relation avec un grand revendeur de drogue. Je ne savais pas qu'il faisait ça. Je l'ai su quand la police est débarquée chez moi.

- C'est pour ça que tu t'es enfuie?

- Attend! Je n'ai pas terminé. Il y a quatre ans, j'ai eu un enfant. Huit mois et deux semaines au par avant, je mettais fin à une relation qui avait durée trois ans. Il est parti parce qu'il ne voulait pas prendre ses responsabilités. Il s'appelait John. Je l'ai aimé comme une folle. J'ai fais des tas de choses insensées pour lui. Des tas, tu imagines? Quand il est parti, ça à été dur pour moi. Si je n'avais pas été enceinte, je crois bien que je ne serais plus en vie. J'avais envie de me laisser mourir. Avec John, tout allait rapidement. Il aimait que ça bouge. Il ne tournait pas autour du pot. C'est ce que j'aimais le plus chez lui. Apparemment, lui, il n'aimait que la partie soumise et innocente de moi. Personne n'a jamais réussis à me guérir de ça. Maintenant, tu arrives et... tout va vite, comme avec lui. Chaque fois que je rencontre quelqu'un de bien, John revient dans mon esprit et me brûle. Je brûle et ça me fait mal. Je me suis enfuie l'autre jour parce que je brûlais. J'avais mal et je devais partir. Il était trop présent. Ce n'était rien contre toi, c'était simplement que... tu... enfin... tu me fais penser à lui. Ta manière d'agir... Tu ne veux pas d'enfants, pas de mariage, comme lui. Tu veux quelque chose comme ça, sans engagements. Tu lui ressemble tellement, David. C'était trop et j'ai dû partir. Je sais que nous ne pouvons pas aller plus lentement ou peu importe, je sais que tu ne peux pas le faire. David je tiens à toi et je ne veux pas que mon passé étrange nous détruise. Je tien beaucoup à toi. Je ne sais pas si c'est réciproque. Tout ce que je veux, c'est avancer sans penser à John et je crois que je devais t'en parler afin d'éviter que tout devienne bizarre. Je veux que nous avancions.

The RoofOù les histoires vivent. Découvrez maintenant