Chapitre quarante-cinquième

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Une fois sur le toit, Jade sentit un petit vent sur ses bras. Un frisson la parcourue. Nicolas lui donna sa veste et elle remarqua qu'il tremblait. Était-il nerveux? Oui, il l'était. Jade enfila la veste, regarda Nicolas dans les yeux et sourit doucement.

« Jade, il faut que je le dise. On ne peut plus jouer à l'autruche. Ça me fait mal.

- Nicolas... Je ne suis pas prête pour ça...

- La première fois que je t'ai vu je trouvais que tu avais l'air prétentieux. Je ne t'ai pas approché parce que je n'approche jamais les gens, mais aussi parce que j'étais intimidé par toi. TU étais si enjouée, dévouée à ton travail et sûre de toi... Lors que j'ai eu l'occasion de te... disons que je t'ai sauvé la vie, ça me rendrait plus important. Lorsque je t'ai sauvé la vie avec Francis, que je t'ai ramené chez Livia, j'ai eu peur de te traumatiser. J'ai eu peur du jugement que tu porterais sur moi parce que... simplement parce que j'étais impressionnée par toi. Il y a maintenant six mois. Exactement six moi aujourd'hui, tu es venue sur ce toit, un midi, et tu m'as salué. Je ne t'ai pas répondu, parce que je suis stupide. Aussi, je croyais que tu étais au téléphone, parce que tu es toujours au téléphone. Quand je t'ai répondu, je t'ai vu rougir, ça m'a fait sourire. C'était agréable.

- N'est-ce pas, monsieur Carter? Il est agréable de sourire, non?

- Laisse-moi terminer. Ce qui était agréable c'était de t'avoir à mes côtés. Le sentiment dans mon ventre que je n'avais jamais ressenti pour personne d'autre...

- Ne la nomme pas. Ça ne te fera que du mal.

- Ce que j'ai ressenti il y a six moi, est toujours présent en moi quand je suis près de toi. Je ne peux m'empêcher de sourire, d'être heureux... J'ai toujours envie d'être chez toi, avec toi et Micah. J'adore dormir avec toi. Je te tiens chaud et tu me combles de bonheur. Je ne croyais jamais retrouver un tel bonheur. Jade tu me rends tellement bien... Je n'arrive même pas à mettre les mots dessus tellement... Tout est mélangé dans ma tête... Jade Tu es magnifique ce soir. Tu es toujours magnifique. Sous moi, sous nous, la petite fête se termine, mais pour nous, enfin, pour moi elle ne fait que commencer. Dans mon ventre, dans ma tête, c'est comme une grosse fête. Tout est en pagaille. »

Nicolas s'arrêta un moment pour regarder Jade. Il lui sourit doucement et remarqua qu'elle avait quelques larmes sur les joues. Il se précipita sur elle pour les sécher. Il déposa un tendre baiser sur chacune de ses joues.

« Nen pleure pas ma chérie, tout vas bien...

- Nicolas j'ai peur...

- Peur de quoi?

- De tomber...

- Il y a une rambarde...

- Non... pas comme ça...

- Peu importe d'où tu tombes, je te rattraperai. Je serai toujours là, près de toi pour te rattraper quand tu seras sur le point de tomber.

- Nicolas...

- Je n'ai pas terminé Jade...

- C'est venteux et j'ai froid...

- Une dernière petite chose...

- D'accord... »

Nicolas baissa la tête et en regardant ses pieds, il murmura un faible « je t'aime ». Il ne savait pas si elle avait entendu. Le toit était venteux, il avait murmuré et elle n'avait pas répondu.

Croyant que sa chance était passée et qu'il n'obtiendrait aucune réponse, il se dirigea vers la porte. Il regrettait d'avoir sorti sa tête du sable. Il aurait aimé dire que ce n'était qu'une blague, qu'il plaisantait, mais ça ne ferait que lui faire du mal. Seulement du mal, et il n'en avait pas besoin. La réaction, ou plutôt, le manque de réaction de Jade lui avait fait bien assez mal comme ça.

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