Chapitre Troisième

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Après sa longue journée de travail, Jade put enfin aller se reposer chez elle. Elle avait très envie d'écouter des séries, mais elle savait que maintenant, elle était adulte et qu'elle devait faire ses courses toute seule. Comme elle ne les avait pas fais hier, elle devait les faire maintenant. Panier à la main, elle se baladait entre les allées, prenant avec elle quelques articles qui pourraient l'aider à se nourrir pour quelque jour. Elle ne cessait de passer près des biscuits au chocolat, ses préférés. Elle savait que si elle les achetait, elle en mangerait forcément un. Bien entendu, un seul n'est pas banal. Ce qui est moche avec ces biscuits, c'est qu'une fois qu'on en mange un, on ne peut plus s'arrêter. Jade le savait, mais la tentation était toujours là. Sentir le goût de ces biscuits, dont on séparait la crème avant de les tremper dans un verre de lait, était la chose la plus merveilleuse qu'elle connaissait. Jade secoua la tête et passa son chemin. Elle décida d'acheter des craquelins. Comme le goût était moins attirant que ceux de ses biscuits, elle en mangerait moins. Elle termina ses achats et se rendit à la caisse. Elle paya le tout et se rendit finalement chez elle. Elle voulait dormir, elle en avait besoin. Elle ne pouvait plus tenir debout sans trembler, signe qu'elle ne s'était pas assez alimenté pendant la journée, autre cause de sa fatigue. Elle décida de se faire des pâtes, sans rien d'autre, pour diner. Elle savait que les pâtes n'étaient pas nécessairement bonne pour sa ligne, mais elle avait besoin d'énergie et elle savait que les pâtes étaient le meilleur moyen, après le chocolat, bien-sûr, mais encore une fois, si elle en prenait, elle ne saurait plus s'arrêter. Après son repas, Jade s'écrasa sur son canapé. Elle installa un épisode de sa série préférée et regarda avec attention ce qu'il se passait. Jade se surprit même à pleurer.

« Ne meurs pas, Finn... Pourquoi est-ce que c'est toi qui meures! »

Essuyant ses larmes, Jade prit un craquelin, qu'elle avait préalablement posé dans un bol. Elle tenta d'arrêter de pleurer, mais ses émotions étaient vraiment fortes. Elle ne savait pas pourquoi elle était aussi émotive à ce moment, mais elle accepta ce qui lui arrivait. Son épisode se termina. Jade mit donc les informations et attendit la bourse. Au moment où le chroniqueur se mit à parler de la guerre Syrienne, on sonna à la porte. Jade se leva, grogna légèrement puisqu'elle ne ressemblait à rien de moins qu'un monstre. Elle ouvrit la porte et resta sous le choc. Joe et Micah se tenaient devant elle. Micah avait l'air d'avoir pleuré et Joe semblait mal en point. Elle comprit immédiatement ce qui arrivait. Elle prit Micah dans ses bras et embrassa son front. Joe la remercia du regard et entra. Il alla directement à la cuisine et se prit un verre d'eau.

« Elle est partie, elle ne veut plus de Micah et je suis seul pour l'élever. Je ne savais vraiment pas vers qui me tourner, Jade. Je suis désolé de t'importuner...

- Tout va bien, Joe. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je le voyais venir.

- Elle était avec lui quand je suis rentré. Elle était même prête à renoncer à Micah pour son joueur de baseball. Renoncer à son enfant...

- Joe, tu ne peux pas vraiment la juger. Elle a fait ce qui lui semblait le mieux pour elle, bien que ce soit stupide. »

Joe cala le contenu de son verre et alla prendre sa sœur dans ses bras. Il la serra fort et embrassa son front. Jade avait toujours Micah dans les bras et sentant qu'il s'endormait, elle le posa sur le canapé, pendant qu'elle irait faire son lit. Jade se rendit une chambre d'amis et mit des draps sur le lit. Elle alla ensuite à la chambre de Micah, et plaça ses draps sur son lit ainsi que quelques peluches. Micah avait droit à sa propre chambre puisqu'il avait une place très importante dans la vie de Jade. Il était comme son enfant. Elle adorerait avoir un enfant comme lui. Calme et obéissant. Joe entra dans la chambre, Micah sur son épaule. Il le posa sur le lit et le couvrit à l'aide des couvertures que Jade venait à peine de poser sur le petit matelas.

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