Le lien du sang

Chapitre 2 : L'embuscade des Elfes

Près de la porte de la ville, mon meilleur ami, Aldàrion, m'attendait. Il ressemblait à mon frère avec ses cheveux noirs et ses yeux marron. Il me prit dans ses bras et faillit m'étrangler. Je me dirigeai vers la salle des Savants, qui se disputaient pour je ne sais quoi. Lorsque j'ouvris la porte ils se turent et me fixèrent. Quand ils virent le document, ils me l'arrachèrent des mains et commencèrent à le lire comme s'il n'y avait personne d'autre au monde.

Je sortis et j'allai vers Aldàrion pour tout lui raconter. Il eut un fou rire quand je lui racontai ma rencontre avec Maïlys. Mais il s'assombrit lorsque je lui dis que les elfes allaient essayer de me retrouver. Il criait en disant que j'aurais dû faire attention jusqu'à chez moi. Quand mon frère me vit, il me sauta dans les bras. Après avoir raconté la mission il me réprimanda lui aussi.

Quelques jours plus tard, je sortis du Pays pour une autre mission. Il manquait des documents pour les Savants, et je devais retourner chez les Elfes.

Je franchis la frontière discrètement et me rendis à nouveau à la capitale. Mais alors que je me mêlais à la foule, on m'asséna un coup sur la tête. Le monde se brouilla devant mes yeux.

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Je me réveillai dans une prison lugubre. On entendait de l'eau tomber doucement et devant moi il y avait des barreaux. Qu'ils étaient naïfs, il m'en fallait plus pour m'arrêter !

Je mis mes mains sur les barreaux et les retirai tout de suite. Les barreaux étaient faits en argent, donc impossible de les briser. Je vis une ombre apparaitre devant ma cellule. La personne se mit à parler et j'entendis la voix de Maïlys. Elle me dit en riant :

-Je t'avais prévenue que les elfes te retrouveraient !

Je pestai de rage. Je ne pensais pas qu'elle était sérieuse quand elle avait dit ça...

-Qu'est-ce que je fais ici ?

-On veut que tu nous dises où se trouvent vos documents secrets.

-Hors de question !

-Alors nous allons passer à la méthode forte. Quand je reviendrai je ne serai pas toute seule, dit-elle en s'éloignant et en riant.

Je regardais partout pour trouver un moyen de m'enfuir d'ici, mais rien. Il y avait bien une fenêtre, mais elle était condamnée par des barreaux en argent. Soudain, j'entendis quelqu'un dire :

-C'est peine perdue, il n'y a aucune issue.

Je m'arrêtai net. La voix venait de ma droite. Je vis une petite fente qui montrait une autre cellule. Derrière la fissure, il y avait un jeune garçon qui avait à peu près mon âge. Il était brun et avait un œil bleu et un œil marron. Il avait le visage sale, il avait dû rester là un moment.

-Comment tu t'appelles ? demandai-je.

-Herod. Et toi ?

-Alysée. Tu sais ce qu'ils vont me faire ?

-J'ai entendu dire qu'ils allaient te torturer...

Aïe ! J'étais dans de beaux draps, comme aurait dit mon frère. Il fallait que je sorte d'ici. Mais comment ? J'entendis des bruits de pas.

Herod, qui était un sorcier, me donna un pendentif d'une demi-lune. Il me dit que c'était pour me protéger, qu'il l'avait ensorcelé pour que celui qui le porte ne ressente pas la douleur. Je l'enfilai rapidement et vis Maïlys avec deux Elfes très grands et très costauds. Ils avaient des cheveux longs, blancs et attachés en queue de cheval. Ils portaient une armure en cuir.

Un des deux gardes ouvrit la porte et l'autre mit mes bras derrière mon dos en les tenant fermement pour que je ne puisse pas m'enfuir. On marchait dans un long couloir qui était filmé par des caméras. Nous descendîmes des escaliers. Nous nous enfonçâmes très loin sous le sol. Une porte apparut. Elle était faite en bois et en fer mêlé. Quand nous entrâmes, je vis des chaines en argent.

On m'attacha et un Elfe, qui était certainement le chef, sortit des poignards en argent. Il m'entaillait la peau en me demandant les archives confidentielles de mon Pays. Je ne lui révélai rien. J'avais mal, mais moins que si je n'avais pas eu ce pendentif. Je me moquais de lui.

-Dis-nous tous vos plans d'attaque !

-Je vais vous dire quelque chose... dis-je en baissant la tête.

-Enfin !

-Alors... votre nourriture est vraiment horrible !

J'étais fière de mon jeu d'actrice, par contre, il allait me faire regretter ce que je venais de dire. Il continua de m'entailler la peau. La douleur s'intensifia. Et je finis par m'évanouir.

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Quand je me réveillai, j'étais dans ma cellule. Je sentis quelque chose me brûler les poignets. Je vis des chaines en argent. Je n'avais plus le pendentif, pourquoi ?

Je vis Maïlys apparaitre devant ma cellule.

-C'est ça que tu cherches ? dit-elle un sourire en coin en me montrant le pendentif.

Je voulais lui faire regretter d'être venue au monde. Mais je ne pouvais pas bouger. Je me contentai de la regarder partir en riant. Mes yeux devinrent rouges de colère.

Cela faisait deux semaines que j'étais ici.

Alors que je dormais, j'entendis un bruit d'explosion. Le mur de ma cellule, où j'étais attachée, fut détruit. J'allai vite délivrer Herod. Nous saisîmes cette occasion pour nous enfuir.

Mais celui qui venait d'attaquer le royaume des Elfes était Masque de Mort. J'avais entendu parler de lui : c'était un sorcier très puissant et très dangereux. Il avait les cheveux noirs, une longue cape noire elle aussi. Il portait un masque de fer qui lui couvrait tout le visage. On aurait dit la mort.

Même si les Elfes m'avaient enfermée et torturée, je ne pouvais les laisser dans cette situation. Je regardai Herod. Il fit un signe de tête pour me dire qu'il était d'accord avec moi. Je récupérai mes armes et nous allâmes combattre auprès des Elfes.

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Écrit par Kelsy44