Le lien du sang

Chapitre 20 : Un autre monde

Il avait raison, tout chemin finit par déboucher sur le même résultat. La destruction, la mort ou le bonheur. Moi je ne le connaissais pas encore, mais tout vient à point à qui sait attendre. En attendant il fallait faire quelque chose pour lui. Au moins le faire survivre un peu plus longtemps.

Je marchai encore un peu vers lui et je posai ma main sur son épaule.

-Je ne peux rien te promettre, mais on va faire en sorte de te protéger jusqu'au jour où le destin prendra le dessus, dis-je avec un sourire qui se voulait réconfortant.

Il me le rendit. Comme ça on aurait dit un enfant, mais il avait une force en lui, je le sentais.

Je me retournai pour partir rejoindre les autres, mais je m'arrêtai net à cause d'une violente pulsion. Elle arrivait. Il fallait l'en empêcher. Je me battais intérieurement de toute mes forces. Il ne fallait pas qu'elle prenne le dessus.

Naos remarqua mon combat et il vint vers moi.

-Ne m'approche pas ! lui criai-je.

Il s'arrêta, surpris. Au même moment, je vis Herod courir vers moi et lui crier :

-Qu'est-ce que tu lui as fait ?!

Sa voix était dure. Je tombai à genoux, les larmes aux yeux. Et je chuchotai, d'une voix presque inaudible :

-Elle arrive. Opale est là.

Puis, sans le vouloir, je me levai, les yeux rouges avec un sourire sadique au coin des lèvres.

-Alysée... commença Herod d'une voix douce.

-Je m'appelle Opale !

C'était bien ma voix qui sortait, mais je ne le pensais pas.

-Si Masque de Mort ne vient pas de lui même, alors je vais un peu le forcer, dit-elle en sortant le sabre du fourreau.

Naos écarquilla les yeux, terrifié, et se mit à partir en courant. Mais Opale le rattrapa en une seconde et elle lui donna un coup de sabre dans le dos.

Le NightMar, toujours vivant, se fondit dans l'obscurité. L'enchanteresse eu un rire sadique. Elle ferma les yeux et cria :

-Si mon épée seule n'est pas capable de te tuer, alors je vais faire appel à Alysée. Qu'elle le veuille ou non !

Elle trancha soudainement dans l'obscurité et, tandis que quelque chose incitait mes pouvoirs à venir dans le sabre, une lumière rouge jaillit du sabre en même temps que celui-ci toucha un corps. Tout à coup, Naos redevint visible, hurlant de douleur, et il tomba à terre.

Quand je repris contrôle de mon corps il était trop tard. Naos était déjà mort...

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Tandis que le soleil se levait, une ombre apparut non loin de là. Avec Maïlys et Herod nous nous mîmes en position de combat, les larmes coulant encore sur mes joues.

-Bien, bien, bien... A ce que je vois mon frère jouait avec le feu en voulant vous aider. Je t'avais pourtant dit Alysée que tu étais comme moi, rit Masque de Mort un sourire victorieux sur le visage.

-Ce n'était donc pas un rêve... chuchotai-je.

-Tu ne changeras jamais cela. Écoute, je t'offre une dernière chance pour toi et tes amis. Sois tu me suis pour te marier, et tes amis ne souffriront pas, sois tu refuses et je n'aurai d'autre choix que de les torturer.

J'étais surprise. Il allait jusqu'à me menacer pour que je me marie avec lui. Je ne savais que faire.

-N'accepte pas Alysée ! cria Herod.