Le lien du sang

Chapitre 24 : Vérité

PDV d'Alysée :

Quand mes amis rentrèrent, Masque de Mort sembla stupéfait. J'en profitais pour lui donner un coup de pied aux bijoux de famille. Il tomba par terre en hurlant de douleur.

Je sautai du lit pour rejoindre mes amis. Herod ne put s'empêcher de me serrer très fort dans ses bras. Même trop fort !

- Herod...!

- Pardon !

Je lisais dans ses yeux qu'il était inquiet.

- Eh oh les deux amoureux ! C'est pas le moment de se faire des bisous ! nous interrompit Maïlys.

Herod était tout rouge, mais il se reprit rapidement et lança un regard noir à Halcyon, qui était toujours par terre. Ce qui me fit rire.

- Cette fois tu ne peux pas t'échapper Masque de Mort ! cria Maïlys.

- Vraiment...? rigola-t-il.

A ce moment même, des soldats arrivèrent, sûrement alertés par le bruit, et nous empoignèrent. Nous avions beau essayer de nous débattre, ils étaient bien trop nombreux.

Alors que les autres étaient emmenés dans les cellules, je fus forcée de rester dans la chambre avec Halcyon.

- Lâchez-moi !

- Je pense que je te dois des explications... Sortez ! dit-il à l'encontre des gardes.

Ils obéirent et Masque de Mort fit réapparaître une porte qu'il ferma soigneusement à clé.

- Tu es un monstre, fin de l'histoire. Je n'ai rien d'autre à savoir sur toi ! criai-je en m'asseyant sur un fauteuil.

- Pas tout à fait...

Il enleva son masque, pour la deuxième fois devant moi, et soupira avant de s'asseoir sur le lit.

- Bon... Par quoi commencer ?

- Par le début ? fis-je ironiquement.

- Très drôle. Bref, tu dois sûrement savoir qui est Opale...

Je me rappelai ma vision où il m'était apparu. Opale le connaissait, et, si je me souvenais bien, il avait tué le petit ami de l'Enchanteresse. C'était pour cela qu'Opale était devenue si avide de vengeance. Tout était de sa faute, comme toujours.

- Bien sûr que je la connais. Elle s'invite même dans ma tête pour m'inciter à te tuer. En fait, je ne te l'ai pas dit, mais c'est ma best friend, on prend le petit déj' ensemble...

Halcyon soupira encore une fois.

- Tu ne peux pas m'écouter vraiment ? Je voudrais te dire quelque chose de vraiment important...

- Et pourquoi je devrais t'écouter ? le coupai-je, furieuse. Je te déteste ! Je me fiche de ce que tu as à me dire !

Ce fut comme s'il recevait un coup de poing en pleine figure. Le sorcier vacilla, pâlit.

- Bon, puisque tu ne veux vraiment pas m'écouter...

Il fit un geste de la main. Aussitôt, je sentis des liens invisibles m'entraver. Furieuse, je voulus ouvrir la bouche pour l'agonir d'injures mais aucun son ne franchit mes lèvres. Je ne pus que le fusiller du regard, à la fois terriblement en colère et terrifiée devant mon impuissance face à lui.

Quand Halcyon recommença à parler, il avait un visage plus grave qu'à l'ordinaire. Je me tus enfin (même si dans mon cas, parler ne servait à rien).

- Alysée, je voudrais que tu saches vraiment mon histoire, murmura-t-il.

Je refermai la bouche pour lui montrer que je l'écoutais. Il eut un sourire et enleva mes liens et mon bâillon invisibles. Touchée par ce geste, je m'assis bien sagement et le regardai avec attention.