Depuis deux semaines et six jours, c'était la routine. Younes était dans le comas depuis maintenant un mois et une semaine déjà, le temps passait lentement. J'avais l'impression qu'il était dans ce fichu lit d'hôpital depuis un an. Je commençais à perdre espoir, mais heureusement que ma famille et les filles étaient là.
Kenza et Aymen étaient enfin en couple. Aminata étudiait toujours, elle passait souvent me voir avec Aliyah. Mes parents étaient au courant pour le couple Sonia et Bilel, ils n'étaient pas contre, tant que c'était sérieux. Je pense même que Bilel était vraiment tombé amoureux de Sonia, ça faisait plaisir. Mes parents et ceux de Younes allaient bien malgré leur fatigue. Khaled, lui je le voyais plus souvent, à l'hôpital. Toujours aussi mystérieux et flippant.
Depuis la soirée passé avec Naoufel, je culpabilisais. J'avais un mauvais pré sentiment. Je regrettais vraiment cette fameuse soirée. D'ailleurs, il avait disparu de la cité. Bon débarra !
( ... )
Allongée sur mon lit, je réfléchissais à quelle tenue porter pour ce soir. Effectivement, Younes et moi allions dans un restaurant, pour passer une soirée assez spéciale, d'après lui. Je me touchais les cheveux machinalement en fermant les yeux.
J'étais noyée dans mes pensées quand je sens Younes me déposer de furtifs baisers sur la joue. J'ouvre les yeux en gémissant de plaisir.
- : Mon bébé...
Il m'embrassait la joue en rigolant. C'est doucement, qu'il était allongé sur moi. La situation me mettait particulièrement mal à l'aise mais je ne disais pas non. C'était plaisant. Il prit possession de mes lèvres en me caressant les jambes. Son baiser exprimait de l'amour, mais également du désir. Le mouvement devenait rapide, je lui caressais les cheveux tout en gardant mes yeux fermés. Il m'embrassait sauvagement mais sans me brusquer. Ses lèvres se déplaçaient doucement pour arriver à mon cou. Il m'embrassait le cou passionnément en me laissant des traces rouges violettes. Cette fois, c'était moi qui l'embrassait comme une folle. Je le voulais et lui aussi. Il me déposait quelques baisers sur le buste ce qui avait le don de me faire frissonner. Je fermais les yeux savourant le moment. Il allait doucement et sensuellement. Il me caressait toujours les jambes tandis que je lui griffais le dos inconsciemment. Ses lèvres s'amenaient vers ma poitrine, et c'est à ce moment là, que je me laissais guider par ses doux baisers.
J'avais passé une nuit merveilleuse aux coté de mon mari. J'étais devenue une femme, une vraie femme.
J'ouvre les yeux brusquement en sursautant, je regardais autours de moi, il n'y avait personne, seulement Sonia qui dormait à poing fermé. Je me frottais les yeux ébahie par ces visions. Ce rêve avait chamboulé ma tête ainsi que mon esprit. J'étais comme paralysée sur mon lit.
Après plusieurs minutes à cogiter, mon premier reflex était d'aller me laver pour reprendre mes esprits.
Sous le bain, je pleurais sans même savoir pourquoi. Verser des larmes me faisait du bien, alors je vidais tout, tout mon être. On va dire que ça m'apaisait, en quelque sorte. Alors je me faisais du bien, à ma manière, donc en pleurant.
Je pensais à Younes. Il me manquait énormément, depuis qu'il est hospitalisé, je vais mal, je suis extrêmement fatiguée et je ne mange plus. J'ai l'impression de ne plus avoir de force. C'est atroce ! C'est comme ci j'avais perdu une partie de mon corps. Je me dis, que c'est le cœur. J'avais mal au cœur. Il l'avait prit avec lui. J'encaisse, pour ne pas exploser. Oublie tout Neyla, oublie tout.
Puis, je pensais également à Naoufel. Il avait hanté mes pensées. Depuis le câlin devant le film d'horreur je n'ose plus le regarder, enfin, les peu de fois ou je le voit. J'avais réellement un sentiment de trahison envers Younes. Je me sentais sale. Il fallait que j'oublie cette soirée là. Il fallait que je fasse comme ci rien ne s'était passé. Oublie tout Neyla, oublie tout.
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Oui, pour la vie.
Romance« Oui, pour la vie. » Je n'oublierais jamais ce jour ou il est entré dans ma vie. Je n'oublierais jamais ce jour ou mon père m'a annoncé cette union. Cette union involontaire, injuste. Ce jour ou mon géniteur m'a déclaré : «Tu vas te marier avec Yo...