Jessie Brooks : la vie d'une lycéenne

Chapitre 7.

Le lendemain matin pour le petit déjeuner, je m'installai en face de Thomas et je lui demandais comment ça s'était passé la veille avec le principal.

— L'entraîneur voulait me virer, il a peur que je m'en prenne aux autres de l'équipe et même à ceux des équipes adverses, m'avoua-t-il.

— C'est évident que tu vas t'en prendre à ceux de ton équipe, rigola Andrea.

— Enfin... Mona a insisté aussi pour que je me fasse virer et elle a exagéré, tu la connais, ajouta Thomas en me regardant.

— Oui, je vois... alors tu es renvoyé ? lui demandai-je.

— Non, le principal m'a seulement donné un avertissement.

— Tu en as eu de la chance, répondit Scott, parce qu'avec Mona, je suppose que ce n'était pas facile de s'en sortir.

— Oh ! Ça va ! Tu me connais, dit Thomas tout en rigolant.

Nous continuons de discuter tout en prenant notre petit déjeuner.

Ce soir-là, nous fûmes tous convoqués dans notre salle commune. Les policiers étaient là aussi.

— Bonjour, nous dit un des deux officiers.

J'avais comme la nette impression qu'il allait se passer quelque chose.

— Comme vous le savez déjà, nous recherchons celui ou celle qui aurait pu voler le dossier élève et pirater le réseau du lycée, ajouta-t-il.

— Si nous sommes là ce soir, c'est pour vous informer que le principal nous a donné l'autorisation de fouiller toutes vos chambres, continua l'autre policier.

Je savais que je n'avais rien à voir avec cette histoire et que je ne risquais rien.

— Nous allons commencer ce soir, mais nous vous demandons de rester ici, ajouta un des deux hommes avant de se lever.

Ils se dirigèrent vers la première chambre et madame Naylor, la responsable de l'internat, les suivit. Les élèves se levèrent et commencèrent à s'agiter.

— Non, non et non ! me dit Anna.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? lui demandai-je.

— Ils vont trouver le reste de... oh et puis tant pis !

— Tant pis quoi ? la questionnai-je.

— Le reste de dessert que j'ai volé au réfectoire, m'avoua-t-elle.

« Ce n'est que ça son problème ? » me dis-je. Ce n'était rien de très inquiétant.

Quelques instants après madame Naylor nous rejoignit et vérifia qu'il ne manquait personne. Je m'assis dans un coin de la pièce, me demandant s'ils allaient trouver quelque chose. Je me disais que cela ne pouvait pas être possible, que le coupable s'il était interne aurait caché le dossier ailleurs, en dehors de l'internat. Au bout de deux heures de recherche, les policiers revinrent dans la salle commune et repartir avec madame Naylor. Je me levai et me dirigeai vers la porte pour les espionner.

Ils rentrèrent dans ma chambre. Mon cœur se mit à battre à deux cents à l'heure. Je me demandai ce qu'ils avaient bien pu trouver. Mais je me rassurais en me disant que ça ne pouvait être que le reste de dessert qu'Anna avait volé.

— Anna Talbot et Jessie Brooks, vous pouvez venir me voir s'il vous plaît.

Madame Naylor était venue nous chercher. J'espérai le plus possible du monde qu'il ne s'agissait que du dessert d'Anna, mais je me trompais. Lorsque nous rentrions dans notre chambre, ce n'est pas le dessert que je vis dans la main d'un des deux policiers, mais un papier. Le plus petit des deux hommes demanda à la responsable de l'internat de nous laisser et il nous montra la feuille qu'il tenait.