Chapitre onze: Autre-part.

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UN PEU PLUS TARD, nous avions décidés d'aller au salon. Il y avait déjà la mère d'Olivier à l'intérieur. Elle n'avait pas l'air super heureuse, elle était devant la fenêtre et elle regardait la nouvelle caisse de son mari qui lui en était fier. Je ne pense pas qu'elle était mise au courant de cet achat qui a dus lui coûter un bras. En réalisant la présence de son fils, elle lui a dit de ne pas l'encourager à dépenser l'argent dans ce genre de choses en agissant de la sorte. Quand nous étions enfin seuls dans la pièce, je me permis de lui demander, poliment, ce qu'elle avait. Il m'a répondu qu'il pensait que ce pourrais un peu être de sa faute.

« -Pourquoi ce serais de ta faute ? que je lui demandai. »

Il hésitait. Je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai fait ça, mais j'ai mis ma main sur son dos, qui s'est relevé dès mon toucher. Il rougissait un peu, ça me faisait un peu penser à un caméléon qu'il change de couleur aussi rapidement.

« -Tu sait, je ne suis pas en bonne santé alors... ma mère elle, elle préfère dépenser l'argent sur des médicaments, des traitements, blabla. Mon père, lui, il trouve ça un peu inutile, alors il dépense sur des voitures, des vêtements, tout sur l'apparence, quoi. Malgré que ses voitures sont vraiment classes la plupart du temps. Une fois, il s'est acheté une voiture d'occasion qui remontais jusqu'à... 10 000$ si je ne me trompe pas. En tout cas, il a perdu cet argent, ne me demande même pas comment, je ne le sais pas. L'argent c'est un jeu pour lui. Ma mère (il chuchote) est tellement tannée de lui qu'elle... l'as déjà trompé. Genre je ne sais pas depuis quand, j'sais pas c'est qui. Pis j'vais lui péter la gueule, sérieux. En plus elle ne fais que pleurer et manger devant les films aux fins tristes, ici. »

Il avait vraiment... un ton sincère, mais triste.

Cette petite larme rebelle qu'il a essuyer avec sa manche de chandail était de trop, à mon avis. Je ne pense pas pouvoir changer quoi que ce soit, en général, mais du moins qu'il se sentes bien, ça serait déjà pas mal. Peut-être qu'il ne veut simplement pas affecter le monde extérieur avec ses problèmes ou qu'il ne veut pas que le monde le monde le prenne en pitié pour lui ni pour ses problèmes ou les deux. Peut-être voudrait-il de la présence de la fille dont il me parle si souvent ?

Je m'approchais que simplement près de lui, ma main toujours autour de lui, pour lui dire '' J'ai lu, à quelque part, que sous la carapace de chaque personne se cache une personne qui mérite d'être encouragée et soutenue. Ce qui s'adresse de peu à tout le monde. Je sais que quand qu'on en veut à quelqu'un, peu de choses peuvent nous aider à changer nos idées en cette personne, mais tsé, ta mère elle t'aimes et tout, comme ton père. J'imagines peut-être qu'il ne dépensait pas tant, avant... (Là j'hésitais ma vie à continuer) de savoir pour ce que t'avais. Mais sache que si ton père ne t'aimait pas pour autant, tu ne serais probablement même pas là, en ce moment. Je ne sais pas ce qu'il ressent, peut-être que je ne le saurai jamais, mais ce que je sais, c'est que savoir que quelqu'un qu'on connait est malade, ça peut souvent être triste. Ce n'est pas que je veux te faire la morale, Oli, mais juste que je ne veux pas que tu penses que ce peut être de ta faute, puis mettre tout le drame de la construction du mal sur toi. ''

« -Wo... je ne penses pas que quelqu'un mas déjà dit tout ça après que j'aille dit un truc... mais oui. Je comprends ce que tu dis. Merci d'être là.

-Il n'y a pas de quoi. Je serais toujours là si tu as besoin de moi.

-Tu sais que tu peux me parler de ce que tu ressens, aussi. J'ai l'impression d'être le seul un peu.

-Si tu le souhaite.

-Alors tu as quelque chose à me dire ?

-Non, pourquoi ?

Sourd(RÉECRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant