Chapitre 44

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J'arrivais devant l'usine. Je tapais à la porte, reflichissant à ce que j'allais lui dire. Je ne sais pas du tout, mais il fallait que je lui parle.

C'est Dan qui m'ouvre.

"Léna ? Tu fais qu..."

"J'peux parler à Alex ?"

"Hein..?" Il est étonné, je le vois dans  son visage. "Hum.. il est pas la.." Il est pas la ? "Qu'est-ce que tu fais la ?"

"Laisse tomber.."

Je me retourne directement pour quitter l'endroit. Il est sûrement chez lui. Il commence à faire nuit, mais il fallait que je le vois. Je cours donc pour arriver chez lui.

J'arrive devant sa demeure, et tappe à la porte. J'essayais de penser à ce que je ferais, quand je le verrai. Comment il allait réagir en me voyant. Il allait être surpris, c'est sûr.

Je tappe encore. Mais personne ne vient. Je recule, pour voir les fenêtres de l'étage de la maison. Je regarde le balcon de sa chambre, et vois que les volets sont fermés. Alex ouvre toujours ses volets quand il est là. Il n'est pas la.

Je commence vraiment à m'inquièter. Il n'est nul part. Ou peut il bien être ?

Je prend mon téléphone de ma poche, et cherche son nom dans mes contacts. Je l'appelle ? Oui. Il faut vraiment que je le vois.

Ça sonne.. ça sonne.. je stresse. Que vais je lui dire lorsqu'il décrochera ? Je ne sais pas du tout. Je ne sais même pas si il va décrocher. ........ Non, il ne décroche pas...

Je rappelle une deuxième fois, et je tombe sur la même chose.

Il n'est pas à l'usine.

Il n'est pas chez lui.

Il ne décroche pas.

Ce n'est pas difficile de faire des déductions.

Je prend un moment, dans le silence de la nuit, avant de comprendre.

Je m'avance vers les quelques marches, et m'assois sur l'une d'elles.

Les larmes me montent aux yeux une par une. J'y crois pas.. c'est pas possible.. Carly avait raison. Elle avait raison... dire que j'y croyais vraiment.

Je commence à pleurer fortement. Je relachais de fort sanglots. J'avais perdu toute mes forces. Tout ce qui me restait, je le perdais, à ce moment là, assise sur une marche, à pleurer toute les larmes de mon corps. J'ai vraiment été naïve. J'ai vraiment cru qu'entre lui et moi, ça marchait vraiment. Au fond de moi.. j'espèrais qu'il était un minimum amoureux de moi.. car je l'étais de lui. Ou plutôt je le suis. Et cela me détruit. Habituellement, la colère prend le dessus quand je suis triste. Mais là, en ce moment la, c'était pas du tout le cas. J'étais... triste. Perdue et désespérée. Blessée et détruite. J'étais mal, vraiment mal. Et rien ne pouvait prendre le dessus de ce sentiment.

Carly avait raison. Carly avait raison putain.. ça me déchire le coeur à chaque fois que j'y pense. S'imaginer le garçon dont vous êtes amoureux avec une autre fille. Vous devez savoir à quel point ça fait mal, non ? Si ce n'est pas le cas, je vous souhaite de ne jamais savoir. De ne jamais connaître ce sentiment horrible, si horrible qu'aucun mot n'oserait le décrire.

Je commence à entendre du bruit qui s'approche. Le moteur d'une moto. Je me lève, et quitte l'allée principale de cette maison. Je marchais sur le trottoir, et je l'entendis dire mon prénom, étonné. Je l'entendis d'un bruit sourd. J'avais arrêté de pleurer, mais je sentais que mes yeux avaient gonflé. Et mon regard était perdu. Je ne me retourne pas, pas assez forte pour affronter la vérité en face. Je continue de marcher, mais une pression m'arrête. Une pression sur mon poignée droit. Sa main.

J'arrête de marcher, mais ne me retourne toujours pas.

"Qu'est-c'que tu fais la ?"

Et il osait me demander ce que je fais la ? Après ce qu'il a fait..

Je retire ma main de son emprise et continue d'avancer. Cette fois, il vient devant moi, me bloquant la route. Il allait parler, mais il écarquille les yeux en voyant mon état.

"Qu'est-c'que..." Il commence, laissant sa phrase sans fin.

"Ou étais-tu ce soir ?" Demandé-je, calmement.

Il semble surpris. Il ouvre la bouche, cherchant les mots, mais rien ne sort.

Mon âme se brisa. J'avais deviné ce qu'il avait fait depuis tout à l'heure, mais j'espèrais sincèrement me tromper. J'ésperais sincèrement qu'il allait me dire qu'il est allé avec quelques gars dans la forêt, et que son téléphone n'avait plus de batterie, ou alors qu'il s'entraînait au stade, ou peu importe qu'elle autre raison valable. Mais au lieu de ça, j'ai eu droit à un silence. Un silence qui veut tout dire. Un silence qui confirme ce que je pensais. Une larme s'échappe de mon œil, sans que je puisse en donner la permission. Je finis par reprendre ma route, calmement sans dire un mot.

"Léna attend !"

"Pourquoi t'as fais ça !?" Je me retournais, et lui hurlais. Une autre larme coule, puis une autre, et encore une autre. "Qu'est-c'qui ta pris, qu'est-ce que tu voulais !"

"Je sais pas..." il souffle.

"Tu sais pas ?" Je répète, la voix casiment cassé par les sanglots. "Tu as couché avec une fille, Alex." ma voix se brise à la prononciation de la dernière phrase. "Et la seule chose que t'as à m'dire, c'est que tu n'sais pas ?" Il met ses mains derrière sa tête qu'il lève au ciel , ne sachant quoi faire ni quoi dire. Je souffle, fatiguée mais aussi déçue par sa réaction. "Tu sais quoi, t'avais raison." Je dis calmement. "C'était une erreur de se mettre ensemble."

Et je trace ma route. Je lui tourne le dos, et je ne l'entend pas dire un seul mot.

Retiens moi.

Retiens moi.

Retiens moi.

Retiens moi.

Retiens moi.

Il ne me retient pas. Je change de rue, et il me laissa partir.

Je pleurais. J'ai cru être mal tout à l'heure, je le suis dix fois plus maintenant. Il ne m'a rien dit, il n'a même pas cherché à se défendre, et il m'a laissée partir. Carly avait raison. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête. Mes sanglots sont la seule chose qui se font entendre dans la rue, surtout qu'il n'y a personne. Je n'arrive pas à l'accepter, non. C'est impossible ! Il aurait du me retenir ! Il aurait dû me dire qu'il regrettait au moin, qu'il ne savait plus ce qu'il faisait ! Et non pas je sais pas ! Comment peut il ne pas savoir ? On doit toujours savoir la raison dans ces cas la, non ? Je commençais à courir, je courais, jusqu'à arriver devant chez moi, ou je rentrais sans me poser de questions.

"Léna, te voilà enfin !" Ma mère s'avançait vers moi, mais j'allais directement vers l'escalier. "Léna, tu étais ou?" Elle me suivait, alors que je commençais à monter les premières marches de l'escalier. "Léna, parle moi !"

"Pourquoi ?!" Je hurlais en me retournant, alors qu'elle était en bas de l'escalier. "Pour me rappeler à quel point j'ai été bête d'avoir traîné avec un gangster, et essayer de me convaincre qu'il finira par me faire souffrir ? Et bien félicitations, bravo, tu n'as plus à t'inquièter parce qu'entre Alex est moi, c'est fini !" Hurlé je. Je souffle après avoir parlé rapidement, et elle semblait surprise. "Pour toi c'est une bonne nouvelle." Et je monta dans ma chambre, pour m'affaler sur mon lit et pleurer toute les larmes de mon corps.

Et dire que tout cela, ce n'était que le premier jour.

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Dangerous Love. (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant