Petit Papillon

Chapitre 4

Vers vingt-trois heures

Je décidai d'aller me coucher les larmes aux yeux d'avoir recasé le passé. C'était maintenant il y a des années de ça, et pourtant tout semblait s'être passé hier. Je me revois encore à l'hôpital, fatiguée de plus en plus, à cause de la chimio, et des tonnes de médicaments, des examens et des nombreuses prises de sangs. Le temps passait lentement là-bas car personne ne venait me voir et les médecins ne voulaient pas me faire rentrer chez moi car je faisais souvent des grosses crises et mes parents n'étant jamais là, préféraient que je sois à l'hôpital qu'avec Nina ma gouvernante.

Le lendemain matin
Je me réveillai, me préparai et je partis non pas en direction de mon lycée mais vers mon ancien collège : le Collège Lucy de Paris également. Et oui j'avais dû déménager pour enterrer tous ça. En vérité j'avais fais un premier collège en sixième et cinquième puis mes parents m'avaient changé pour ma quatrième et ma troisième dans un collège privé pas si loin que le Collège Lucy à cause de mon harcèlement et ma scarification puis parce que je m'étais battu avec une fille, la chose qui les avaient le plus choqué au monde je crois.
J'allais donc dans mon premier collège la matinée car je n'avais pas cours, histoire de prendre quelques photos pour compléter la vidéo, prendre en notes mes souvenirs et tourner quelques images puis je rentrai en direction de mon lycée pour déjeuner et rejoindre mes meilleurs amis et mon copain.

Plus tard au lycée.
La journée se passa assez doucement comme tous les mardi matin, car on avait les deux heures de devoirs surveillés et aucune heure d'étude dans la journée. À la sonnerie, je rangeais mes affaires avec soulagement d'avoir terminé cette journée si lente et parti en direction de la voiture qui m'attendais à la première place du parking, juste devant la porte de sortie. Ça c'était Nico, toujours à se coller pour que tous le monde soit au courant que j'avais un chauffeur. De toute façon tous le monde était au courant que j'avais de l'argent depuis  que mes parents ont financés les casiers du lycée car ils les trouvaient trop petits pour je range toute mes affaires plus celle de ma meilleure amie. Non mais vous imaginez ma position à moi dans cette histoire? Le lendemain toutes les Barbie du lycée étaient venues me voir pour que je sois leurs "amie". Non mais hallucinant cette mentalité.

Vers dix huit heures
En rentrant dans ma chambre je balançai mon sac Mickaël Kors sur mon lit et allumai immédiatement ma caméra pour continuer mon projet.

《 Je rentrai en cinquième dans une classe horrible, avec Stecy et Lily mon ex meilleure amie qui était devenue une vraie peste. Je ne la reconnaissais plus, elle s'habillait de vulgaires jeans taille basse en faisant dépasser son vulgaire string rose ainsi qu'un top si court qu'on voyait presque le début de son soutien-gorge et son piercing trop bling-bling brillant au nombril. Comme je l'ai dis, elle était devenue vraiment vulgaire. Elle s'était mise à fumer, boire et fréquenter les troisièmes, garçons pervers, qui, n'étaient déjà plus puceau depuis la cinquième. Je n'imagine même pas la tête de sa mère si elle l'avait vu devenir une traînée. Mais majestueusement pour elle ses parents étaient décédés à l'âge de ses 3 ans et elle était allée vivre chez Stecy, sa nouvelle famille d'accueil déjantée en prétendant que son ancienne la frappait et que son père d'accueil l'avait violée, les envoyant tous les deux pourrir en prison et les enfants en foyer d'accueil. Une vraie petite salope qui s'amusait à briser la vie des gens s'ils barraient son chemin.

Je su en arrivant dans ma classe que cette année allait encore être atroce, mais j'étais loin d'imaginer ce qui allait réellement arriver.
Un beau matin de décembre, les deux filles vinrent me parler pour faire la paix, et j'acceptai car je n'avais pas d'autres amies. Elles m'invitèrent la semaine d'après chez Stecy pour faire une soirée pyjama à trois. J'acceptai alors et le jour arriva.
On passa une bonne soirée à parler, manger, rigoler et regarder des vidéos jusqu'au petit matin puis nous nous sommes endormies jusqu'au début d'après-midi.
L'après lendemain même, j'eus l'horreur de trouver des photos de mon corps affichées de partout dans le collège ainsi que des insultes écrites sur celles-ci, et des rumeurs atroces couraient sur moi. Et le pire c'étaient les montages de moi avec un bide énorme,des cochons de partout et des hippopotames pour me représenter.
Je me suis faite détruire toute la journée : "grosse salope, tuveux de la bite hein?!" " hé marina, je te prends dans les toilettes quand tu veux, trois euros ça te suffit?" " sale grosse vache, t'es énorme, tu ferais mieux de crever que de rester dans un corps comme ça" "oh mon dieu c'est fou comme les salopes sont laides en vraies" " radar salope: bip bip Marina la pute en vue, grosse vache à deux mètre, écartez vous, laissez passe la traînée.." , et ces pestes avaient bien assumé, devant moi, le fait qu'elles m'avaient prise en photo et en vidéo quand je dormais.
Je rentrai chez moi en pleurant, et me dirigeai directement vers ma chambre pour  tracer quelques traits sur mes poignets qui soulageraient ma douleur et ma souffrance.

Ce week-end là je traînais les deux jours sur des sites de régimes pour trouver un moyen de maigrir au plus vite, jusqu'à trouver le site PRO ANA.
Celui-ci était différent, car des centaines de personnes sous un nom anonyme partageaient leurs objectifs sous différentes règles pour maigrir et enlever toute cette graisse.
C'est là que tous a commencé à basculer.
Chaque kour je subissais les insultes salaces de mes camarades. Il y a eu les vêtements cachés dans la poubelle en sport, les vêtements découpés, des anti-sèches placés dans ma pochette d'histoire, des photos truqués avec des bourrelets, quand je me suis fais coincée et frapper dans la bibliothèque,  mes cheveux coupés en maths ou encore l'explosion de peinture en art plastique et la lettre signée d'insulte à ma professeur de français.
Chaque jours il se passa quelque chose de plus en plus horrible, chaque jours je rentrai en pleure chez moi, et comme toujours, personne n'étais la pour me soutenir, seule ma lame était là elle, pour évacuer toute cette solitude et cette haine envers le monde.
Mes parents avaient juste trouvé le moyen de payer le principal pourqu'on me laisse seule et tranquille. Tous le monde s'en foutait, j'étais moche, j'étais grosse, j' invisible, invisible..》

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Diminutifs

Filles:
Ana : Anorexie
Mia : Boulimie
Izzy : Insomnie
Cat :Mutilation
Deb : Dépression
Perry : Paranoïa
Annie: Anxiété
Addie : Hyperactivité
Olive : Troubles Obsessionnels Compulsifs
Bella : Borderline
Sophie :Schizophrénie
Sue : Suicide
Brie : Bipolaire

Garçons:
Anorexie = Rex
Boulimie = Bill
Paranoïa =Pat
Anxiété = Max
Hyperactivité = Andy
Troubles obsessionnels compulsifs = Owen
Borderline = Ben
Bipolaire =Bob
Schizophrénie = Skip
Insomnie = Isaiah
Troubles de l'alimentation non spécifiés = Ed
Mutilation = Sam
Dépression= Dan
Suicide = Dallas

Borderline: les personnalités borderline sont difficiles à identifier : àmi-chemin entre psychose et névrose, les personnes touchées semblent complètement "normales". Pourtant certains symptômes sont visibles en particulier les problèmes émotionnels :irritabilité, anxiété, changements d'humeur et même dépression, sans compter le manque de confiance en soi et de véritables difficultés dans les relations avec les autres.

Paranoïa:  La paranoïa est d'abord un caractère qui peut se situer dans les limites de la tolérance sociale ou s'en écarter notablement. Ce caractère devient pathologique soit par le biais de certains troubles du comportement, soit par son association avec un certain type de délire chronique. Le délire paranoïaque est caractérisé par le développement insidieux d'un système délirant durable, inébranlable, allant de pair avec la conservation de la clarté, de l'ordre dans la pensée, du vouloir et de l'action. Elle implique essentiellement, non pas un sentiment d'angoisse ou de peur, mais des dérèglements de la pensée (jugement faussé, erroné) dont le malade n'a que rarement conscience.