Chapitre 11 : Le Vrai

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Quelqu'un se leva de son fauteuil puis courus vers moi en hurlant mon nom : Jefferson, le vrai.

-Jefferson ! 

Je sautai dans ses bras en sanglotant. Il commença :

-Je t'ai attendue tout ce temps. Je...

-Jefferson... Tu ne t'imagines même pas dans quel endroit j'étais.

-Où diable est-ce qu'Absolem t'a envoyée ?

-Un endroit qui s'appelle le "Le pays Imaginaire". C'est une île avec que des petits garçons et un pirate à une main. Personne ne grandit, là-bas. 

-Quel endroit affreux ! Quelqu'un t'a fait du mal ?

-Non, personne. Ce n'était pas si affreux que ça, c'était simplement très différent. Que s'est-il passé, ici ?

-A...Absolem a tué le lapin fou, il a tué Norman.

-Norman ? Pourquoi lui ! Je vais lui botter les fesses, je vais le tuer ! Ca va être vite règlé ! 

Je courus à travers les bois.

-Alice ! Reviens !

 Norman était certes complètement timbré mais c'était mon ami depuis toujours. Je ne vais pas rester les bras croisés sans rien faire pendant que mes autres amis font leur deuil sur cette mort injuste et sans raisons. Je sortis les deux couteaux de mon sac, comptant bien m'en servir. Je me dirigeai vers le repère de la larve. Il était encore en train de fumer sur son champignon et ne parut pas surpris par ma présence :

-Alice ! Je ne pensais pas que j'allais te revoir de sitôt. 

-Vous allez me dire maintenant pourquoi vous m'avez envoyé dans le pays imaginaire !

-Tu ne tarderas pas à le savoir. Tu comptes te servir de ces couteaux contre moi ? Tu ne pourrais même pas tuer une mouche, Alice ! Tu es trop faible et fragile pour ça, voyons.

-C'est ce que vous pensez ? Vous allez voir !

Je saisis le couteau par la lame puis hésitai pour le lancer. Je ne savais plus ce que je faisais. Agir comme lui n'était qu'un acte barbare pour en compléter un autre. Il avait raison ; je suis faible. Je le laissai tomber à terre, ainsi que mon corps épuisé. La vie est un désordre, Peter a raison. Il se mit à rire. Nous vivons dans un monde où seuls les plus mauvais des tyrans gagnent. 

-Tu dois penser que je suis un monstre, n'est-ce pas ?

-Vous êtes bien pire que ça, Absolem.

-Alice !

Jefferson arriva en furie et se précipita vers moi en me demandant si j'allais bien. Je lui répondis par un silence. Il se tournai vers Absolem puis lui dit avec le plus noir des regards :

-Vous êtes la créature la plus répugnante que je connaisse. La mort serait bien trop tranquille pour vous.

-Je suis bien plus puissant que vous tous réunis. Vous ne pouvez rien contre moi.

Je me levai puis criai :

-Vous allez mourir pour tous ceux que vous avez fait souffrir ou tué ! Rendez-vous en enfer !

Je saisis un couteau puis lui lançai dessus. Il l'arrêta avec sa magie. Il se moquai :

-Tu vois ? Tu ne pourras jamais me tuer et encore moins prendre le pouvoir dans ce pays. Réveille-toi, Alice, ce n'est pas le pays des "Merveilles", ici. 

-Tant qu'un tyran est à sa tête, c'est endroit est tout sauf merveilleux ! Allez en enfer !

-Pars, ça ne sert plus à rien de te battre.

-Je me battrai pour toujours ! J'ai tout un peuple avec moi dans mon combat ! Tu es seul et tu vas mourir seul, je te le conjure.

Je partis en direction du banquet si joyeux habituellement. Sur le chemin le chapelier me dit :

-On arrivera à mettre fin à lui, je te le promets.

-Nous n'arriverons pas seuls. Nous avons besoin d'aide. Il nous faut l'aide de quelqu'un qui pourrait tuer Absolem d'un seul coup.

-Tu connais quelqu'un qui pourrait accomplir une telle chose ?

Je ne mis pas beaucoup de temps pour que ce nom sorte de ma bouche :

-Peter Pan. On a besoin de Peter Pan.

-Qui est-ce ?

-C'est un magicien qui vient du pays où j'ai été exilée. Il pourrait le tuer aisément. Mais il y a un problème : je ne sais pas comment l'amener ici.

-Et toi, comment es-tu venue ici ? Il doit bien y avoir un moyen !

-J'ai utilisé de la poussière de fée et il n'en reste plus désormais. J'ai utilisé les dernières ressources.

-S'il est magicien, il doit bien savoir comment venir jusqu'ici, non ?

-Je... je ne sais pas.

Nous arrivâmes au banquet où tout le monde discutait en panique. Je vins en furie,il fallait que je trouve une solution pour faire en sorte que Peter botte les fesses à Absolem. 

-Je vous promets à tous de nous débarrasser de cette bête horrible ! Je vais trouver une solution ! 

-Il ne faut pas nous laisser faire ! hurla Gin, la souris archère.

-C'est exactement ça, Gin ! Il nous faut trouver une solution au plus vite. 

Le maudit chat apparut en un nuage de fumée avec ce sourire agaçant toujours pendu aux lèvres. 

-Alice, tu cherches un moyen d'anéantir Absolem, n'est-ce pas ?

-Oui.

-Je suis avec toi, je pourrais t'être d'une grande aide, bien que tu n'en veuilles pas. Je suis le seul à savoir ce qu'Absolem craint.

-Qu'est-ce qui peut bien lui faire peur ? demanda Jefferson, dépité.

-Absolem n'a peur que du tyran qui se cache en chacun de nous.

-Que veux-tu dire par là ? Nous n'avons pas besoin de métaphores ! cria Gin.

-Il a peur qu'un soulèvement ait lieu au moment où nous parlons. Il faut que nous nous rebellions. 

                                                                                        

Alice & PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant