Je voulais rester à jamais ici mais il fallait faire quelque chose, il fallait arrêter de penser aux démons du passé. Bien que je voudrais que Jefferson appartienne encore au présent, il est maintenant une ombre sur le mur, une ombre du passé.
Je me dirigeai vers le banquet qui était presque désert : il y avait gin qui jouait avec l'anse de sa tasse, déprimée.
-Oh, Alice, commença-t-elle, tu es là.
-Il faut faire quelque chose, Gin. Il faut qu'on réussisse à combattre Absolem. Il faut que nous le tuions.
-Est-ce que tu sais comment on pourrait arriver à bout de quelqu'un qui pourrait nous enlever la vie en un coup de main ? Si c'est le cas, bravo.
-Je connais quelqu'un qui pourrait nous aider mais je ne sais pas comment le faire venir ici. Il habite dans un autre monde et je n'ai aucune idée de comment on pourrait faire pour qu'il vienne au pays des Merveilles.
-Je ne sais pas non plus, ma chérie. Je te promets qu'on trouvera une solution, un jour ou l'autre.
-Je la veux maintenant, cette solution ! criai-je en tapant mes poings sur la table.
-Alice, je sais que tu l'aimais plus que tout mais il faut arrêter d'essayer de venger ceux qui sont tombés. On a toujours vécu comme ça, et ce n'est pas maintenant que le vent va tourner.
-Si même toi tu n'es plus avec moi, qui l'est donc, Gin ? Tu m'a appris à ne jamais abandonner et maintenant tu mets fin à tes principes ? Ressaisis-toi !
-Nous n'avons aucune chance ! Prends ça en considération !
-Si tu ne m'accompagnes pas, je mènerai cette guerre à moi seule !
Je partis en me dirigeant vers ma maisonnette. Je dois relier les éléments qui me mèneront à Peter Pan, je dois trouver un moyen de le ramener ici ! Je poussai la porte d'un coup puis m'assis sur la chaise puis poussai la montagne de feuilles sur lesquelles j'avais écrites par terre.
-Où te caches-tu, Peter Pan ?
Je me mis à fixer les feuilles que j'avais poussées au sol, pensant qu'elles m'aideraient dans ma quête. J'en saisis une où il était écrit des mots que je ne me souvenais même plus avoir écrits :
"Absolem. Mort. Absolem. Mort. A.Bsol.Em. Mo.Rt."
Toujours les deux mêmes mots qui se suivaient, avec des chutes saccadées, parfois. Je n'avais pas écrit droit, les lettres partaient dans tous les sens. Mon esprit était réellement tourmenté au moment où j'avais écrit ces lettres. Je retournai la feuille de papier puis découvris un dessin noir et blanc fait au crayon où je me voyais, avec ma chevelure blonde, avec un couteau ensanglanté en main et le cadavre d'Absolem, devant moi. Je pouvais presque entendre les rires qui sortaient du dessin, je revoyais la scène qui ne s'était pas déroulée, chaque détail. Le sang. Les rires. La cruauté. La Mort.
- Non !
Je jetai la feuille à terre, horrifiée par moi-même et par ce que j'avais fait. Je devais affronter ce que j'avais écrit et dessiné. Il fallait tout passer en revue ; je finirai bien par trouver un moyen de ramener Peter Pan ici, je devais le savoir.
Je saisis une autre feuille où j'avais dessiné un simple chapeau avec une seule note :
"Nous sommes tous fous, ici"
Rien qui puisse avoir un lien avec Peter Pan. Je pris une feuille, une autre, encore une, analysant chaque détail mais rien en rapport avec quoi que ce soit concernant Pan.
Des heures passèrent jusqu'à ce que je tombe sur un dessin de Peter Pan qui me fixait à travers le dessin. Aucune écriture sur cette partie de la feuille. Je la retournai et vit que j'avais noté un texte où les mots n'étaient pour une fois pas tous les mêmes.
"Peter Pan. Ce démon, cet affreuse vermine, cette affreuse chose qui me hante même quand l'autre est parti. Une facette de cet homme est saine, l'autre est pleine de noirceur si attirante, en elle. Mais il a raison. La vie, cette chose cruelle, malsaine, injuste, horrible, mélancolique est vraiment un chaos perpétué qui entraîne des choses plus que dérisoires et pathétiques. Peter Pan. Cet affreux gosse qui ne voulait pas grandir et qui avait malheureusement toujours raison."
Rien qui puisse m'aider à le retrouver mais j'avais, dans ma tristesse, tout de même pensé à lui. J'ai besoin de lui. Je continuai à fouiller, voulant à tout prix trouver un moyen de faire en sorte qu'il m'aide à tuer la chenille. Un autre dessin de moi en train de parler à Absolem : il avait un air étonné et plutôt mal à l'aise tandis que je lui hurlais dessus. Le dessin était accompagné d'un autre texte bien plus pertinent.
"Il m'a demandé qui lui avait fourni de la poussière de fée. Il doit y avoir quelque chose. Quelque chose. Quelque chose. Quelque chose. Quelque chose. Quoi ? Quelle chose ? Qu'est-ce qu'il veut ? Qu'est-ce qu'il demande ? Pourquoi ? Il voulait savoir quelque chose à propos de Clochette. Il ont un lien, c'est sûr. Il doit y avoir quelque chose qui puisse m'aider. Il faut que je sache ce qu'il se passe. Il me faut savoir ce qu'Absolem veut à la fée Clochette. Je vais trouver. Je suis sûre de cela. Sûre."
Je mis cette feuille de côté parce que j'étais sûre qu'elle allait être la clef de ce que je recherche. Il me fallait trouver ce qu'il voulait à la fée Clochette. Peut-être qu'il en a, de la poussière de fée. Il fallait que je demande l'avis de Gin. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Je sortis de la maison la feuille à la main et tentai de la trouver en criant son nom.
-Alice, cesse de crier, je ne suis pas sourde.
-Gin ! J'ai quelque chose à te montrer !
-Vas-y. Éclate en larmes encore une fois et tu verras que tu n'aurais pas dû me montrer cette fameuse chose.
-J'ai de l'espoir, pour une fois. Je suis sur quelque chose d'assez important si on veut pouvoir mettre un terme au "règne" d'Absolem. J'ai foi en un miracle.
-Mais Alice, réveille-toi, ce n'est pas le pays des Miracles. Rien ne peut arriver.
-Si je ne peux plus te faire confiance, Gin, a qui pourrais-je faire confiance ?
Je partis sans la laisser répondre. J'allais prendre les choses en main seule, sans l'aide de personne.
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Alice & Pan
Fanfic"Le vent courait entre ses cheveux d'or. Tout ce qu'elle touchait se transformait en or. Elle a le pouvoir de faire ressortir ce qu'il y a de meilleur dans les gens. Elle a foi en ce que tout redevienne comme avant. Mais plus rien ne sera jamais par...