*multimédia: la meilleure chanson ever*
J'atterris de nouveau dans le présent. Décidément, je sens que cette journée va être longue. Je suis au beau milieu de ma chambre. Je pense que je vais atterrir à chaque fois à un endroit important de ma vie.
En premier mes amis, en deuxième, ma famille.
Je descend les marches avec nonchalance. J'ai faim. Il est 10h, j'ai toujours faim à 10h. Le temps a cette fois avancé d'une heure vingt. Je vais voir dans le placard de la cuisine et prend mes gâteaux préférés. Simple gâteau, sous marque même. Au lait nappé de chocolat. Délicieux. Je les aimes d'amour. On peut les manger sans faim.
Je les prends et me sers un verre de Coca. Le Coke, c'est presque toute ma vie ce truc. C'est géant. Les gâteaux et le Coca, je pourrais manger les deux, ensemble, éternellement.
Je vais dans le salon et je vois ma petite soeur étendue sur le canapé. Elle a 3 ans de moins que moi et elle s'appelle Éléonore. Elle est tout pour moi. C'est ma petite soeur et lorsqu'elle est venue au monde j'ai été la plus heureuse de la terre. On a tout partagé ensemble. Je l'aime d'un amour inconditionnel. Je pense que si je devais choisir une personne à sauver parmi tout mon entourage se serai elle. Ensemble on a tout fait. Dans les pires comme dans les meilleurs moments, elle était là, avec moi et moi avec elle.
Elle zappe. Puis tombe sur NRJ, et ma musique préféré. (Multimédia)
Elle se redresse quasi-instantanément. Elle est assise sur le canapé et tend le bras avec la télécommande pour monter le son. Les larmes commencent à couler le long de ses joues. Je sais exactement ce qu'elle pense.
Elle reste quelques secondes bouche bée, les larmes coulantes devant la télé ou plutôt au son de la musique. Puis quand elle reprend ses esprits elle se met à pleurer à chaudes larmes. Elle se roule en boule et pleure.
J'observe la scène abattue, il n'y a pas de spectacle plus triste pour moi. Je décide de partir de cette pièce. C'est trop pour moi. Je n'ai pas envie de re pleurer aujourd'hui.
Je vais dans la chambre de mon père. Il y a encore une bouteille. Une bière, vide.
Mes parents non jamais été un véritable exemple. Surtout pas ma mère. J'aimerais dire que l'on était heureux, mais la vérité derrière tout ça est moche et nulle.
Ma mère a toujours trompé mon père, depuis le commencement. Depuis le jour où ils se sont rencontrés. Mon père, éperdument amoureux n'a rien vu. Quand la vérité a éclaté, Éléonore et moi avons dû faire des tests sanguins pour savoir si notre père était notre véritable père. Coup de bol, oui.
Après ça ma mère est partie. Elle a claqué la porte. On ne l'a plus revue.
Mon père, encore amoureux, s'est mis à boire. Au début beaucoup. Puis au bout de 3 mois, il a remarqué que nous étions encore là ma soeur et moi. Il s'est promis de s'occuper de nous tout seul. Depuis il est un père on ne peut plus attentif envers nous.
Mais je sais que malgré tout, le soir, il pleure et boit encore pour oublier.
Maintenant tout doit être encore pire.
Il n'est pas là. Ce qui veut dire qu'il est au travail. Mon père travaille trop dur pour nous. Avec Éléonore, on s'est promis de l'aider financièrement dès qu'on le pourrait.
Je retourne dans le salon, la musique a changé mais Éléonore pleure toujours. Je prends les escaliers pour aller dans ma chambre.
Elle est comme d'habitude. Neutre. Sans grande joie lorsqu'il n'y a personne dedans. Je remarque sur mon lit un colis. Il n'est pas fermé. Dessus il y a une lettre. Je la lis.
"Ma chérie, je sais que tu n'as que 16 ans et que ton anniversaire est dans un moment mais voilà le cadeau de tes 18 ans qui n'est pas, et ne sera jamais fini. Que Dieu te protège,
Je t'aime,
Papa "Je ne peux m'empêcher de verser une larme. Je sais quel est mon cadeau d'anniversaire pour mes 18 ans, enfin ce n'était qu'un rêve, jamais je n'ai pensé que mon père économiserais autant.
J'ouvre le carton et découvre un pot en verre rempli d'argent avec marqué dessus "Cadeau 18 ans Alice, objectif: CalArt"
VOUS LISEZ
Sauver
General FictionSauver, au prix de sa vie. Telle est ma destinée. Je me suis levée un matin avec une sensation étrange et ces paroles dans ma tête: "Tu as échoué, maintenant tu vas réussir à les sauver." Puis je me suis retrouvée dans le passé à devoir sauver des g...