*multimédia: CalArts*
CalArts, la California Institut of the Art. Littéralement L'école. Il suffit d'étudier 3/4 ans là bas pour pouvoir avoir un accès pour travailler à DisneyPixar. Rien que ça. Une année à CalArts coûte environ 26 000€. Multipliez cela par 4, ça fait environ 104 000€. C'est hors d'attente en terme de prix. À moins de gagner au loto, ce "rêve" n'aurais pas été réalisable. Jamais je n'aurais pensé que mon père aurais fait autant d'économie. Pour mon avenir. Pour mes 18 ans. Pour moi.
Jamais je n'y aurais cru, tout en sachant que l'argent ne pousse pas sur les arbres ici et est durement obtenu.
Les larmes ruissellent sur mes joues.
Merci Papa.
Je prend le bocal et le repose dans le carton avec le mot. J'essuie mes larmes tant bien que mal et me dirige vers la cuisine. Ma soeur est toujours en boule devant la télé.
Je vais voir à la fenêtre quel temps il fait. Il pleut. À torrent. Il faisait beau pourtant ce matin.
Je n'ai jamais compris la météo en Picardie. Tantôt il fait beau tantôt il pleut. Enfin, il pleut dans 80% des cas ici. C'est fou. Des fois j'ai l'impression qu'on est pire que la Bretagne en terme de météo. Malgré tout, je trouve ce temps cool. C'est un argument solide pour rester à la maison à rien faire
C'est cool la pluie.
Un puissant éclair me fait sursauter, le tonnerre est en parfaite synchronisation avec la lumière. L'orage est juste au dessus de nous. J'aime les orages, et j'en ai peur. J'ai peur qu'ils s'abattent sur la maison et la fassent bruler mais d'un autre côté, j'aime tellement les regarder traverser le ciel et compter pour savoir s'ils sont loin ou pas.
Je recule de la fenêtre, me prendre un éclair sur la tête, même si c'est impossible derrière une fenêtre, me déplait quelque peu.
Je suis soudain prise de vertiges. Tout tangue autour de moi et je sens le sol se dérober sous mes pieds.
Bordel. C'est repartit.
***
J'atterris au milieu d'une foule. Putain. J'en ai marre de me vautrer à chaque fois que j'arrive, je peux pas arriver gracieusement ou à pieds joint?! Peut importe. Les gens me regardent, interloqués. Ils ont tous avec eux une grosse valise et portent des tenues légères. J'en conclut que l'on doit être en été.
Je regarde autour de moi. Je ne sais pas où je suis exactement.
Un garçon me tend la main pour m'aider à me relever.
-Bonjour.
-Bonjour? répondis-je hésitante.
-Vous vous êtes perdue?
Je rit. On peut dire ça en effet.
-On peut dire...
Je me stoppe net. Je vois en face de moi le panneau affichant les heures de décollages. Je ne suis jamais entrée dans un aéroport mais je sais où je suis, quand et pourquoi.
-Mademoiselle? Tout va bien?
Je reste fixer au panneau.
-Désolé. Je n'ai pas le temps. Je sais ce que je dois faire. Je dois partir. je le regarde droit dans les yeux, déterminée. Et vite. Merci.
Je lui lâche la main et cours vers l'accueil. Il faut que je stoppe ce vol.
Je dépasse tout le monde. Je suis devant l'hôtesse d'accueil, l'homme derrière moi est furax et m'insulte. Je m'en fiche. Il faut que je lui parle au plus vite.
-Bonjour? Que puis-je faire pour vous aidez?
Me dit-elle avec un sourire commercial plaqué sur ces lèvres. Je dis le plus poliment possible:
-Bonjour, pourriez vous ne pas faire décollez le vol 4590?
-Pardon?
Je m'irrite quelque peut. Je suis tendue, je stresse et je n'ai pas le temps.
-Sil vous plait, stoppez le vol 4590.
-Je ne peux pas faire cela. Avez vous seulement une bonne raison de vouloir le stoppez?
-Tout le monde va mourir.
Je lui lance un regard noir. Elle me regarde perplexe. Elle ne comprend pas. Je ne tirerais rien de cette femme si ce n'est de perdre mon temps.
-À qui pourrais-je m'adresser pour arrêter le vol?
-Personne. Nous ne pouvons pas arrêter un vol ainsi. Et nous n'avons aucunes preuves de ce que vous venez de me dire.
-Très bien. Alors à qui pourrais-je m'adresser pour que l'on vérifie la piste de décollage du vol 4590?
-La piste à déjà été vérifié.
-C'est faux!! je cri. Sur la piste il y a un putain de morceau de métal géant qui va faire exploser le pneu et le moteur de l'avion!!! Soit vous faites vérifier la piste, soit tout le monde meurt.
Je dois faire peur car elle me regarde apeuré et dit d'une voix tremblante:
-Je... Je peux pas vous aider.
-Très. Bien.
Je pars très énervé de la file d'attente et regarde les panneaux de vol.
Vol 4590: Paris-New York, décollage: 16h40.
Je regarde mon téléphone. Comme je le pensais nous sommes le 25 Juillet 2000 et il me reste 40 minutes avant que le Concorde ne s'écrase.
VOUS LISEZ
Sauver
General FictionSauver, au prix de sa vie. Telle est ma destinée. Je me suis levée un matin avec une sensation étrange et ces paroles dans ma tête: "Tu as échoué, maintenant tu vas réussir à les sauver." Puis je me suis retrouvée dans le passé à devoir sauver des g...