-13-

39 5 0
                                    

*multimédia: Gare St Michel alias la gare des attentats*

J'ai retraversé le temps.

Je regarde autour de moi, à part une gare de métro tout ce qu'il y a de plus simple je ne vois rien d'étrange.

J'essaye de me souvenir de tous les accidents de métro que je connais.

Je ne trouve pas.

Je regarde mon téléphone. 25 Juillet 1995. Hahaha 5 ans avant le Concorde tout pile poil!

Au début je ne vois pas ce que cette date signifie. Je re regarde autour de moi, et cela me frappe comme une évidence.

Les attentats de 95.

Je n'étais pas encore née à cette époque mais avec les récents événements de 2015, comme Charlie Hebdo ou le 13 Novembre, je m'étais renseigné sur ces évènements lors de cette période, ça m'intéressait et c'était dans le vif de l'actualité.

Il s'agit d'un attentat d'origine Islamique je crois. L'arme était une bombe artisanale crée avec une bonbonne de gaz avec dedans un réveil pour le minuteur et des clous. Le résultat est vite vu. Ça marche. Les clous volent et atterrissent où ils veulent. Dans un oeil, en pleine poitrine, dans un bras, dans un pied, etc...

8 morts, 117 blessés.

20 ans après, on rend hommage à ces pauvres gens.

Je ne dois pas laisser passer ça.

Je regarde autour de moi. Quel train dois je prendre?!

Ligne B du RER d'île de France. C'est la bonne. Je suis juste une gare avant la St Michel.

Au moins, je suis sûre que je suis bel et bien à cet endroit. Je regarde mon téléphone: je commence à stresser.

Un métro arrive toutes les 5 minutes ici et actuellement je ne sais pas à quelle heure arrive celui que je veux. Je ne sais pas à quoi il ressemble ni rien de lui. 

Mais mon plan est simple: je monte dans le train qui me semble le plus juste, je trouve la bombe, je préviens tout le monde et à la gare suivante je fais évacuer tout le monde de la gare.

Simple et rapide.

Je vois un train arriver, des gens montent d'autres rentrent. Ce n'est pas lui. Il repart aussi vite qu'il est partit.

Un deuxième train arrive. Même schéma.

Je ne ressens rien et j'ai peur que chaque train qui part soit lui.

Puis, un troisième train entre en gare. Dans ma tête c'est le déclic. Je vois un homme, d'origine surement arabe, avec un bandana sur la bouche partir en toussant. Je rentre aussitôt dans le train.

Ok. J'ai 5 minutes avant la prochaine gare et la fin.

Les portes se ferment et je me baisse a presque plat ventre aussitôt sec au sol. J'écarquille les yeux. Médusée.

Juste en face de moi.

La bombe est juste en face de moi. Elle émet un léger "tic tic" qui est inaudible lorsqu'on est debout.

Une personne me dévisage et me demande de me pousser pour s'asseoir. Je me relève et me pousse.

Il reste une place. Le train démarre.

Je me mets debout sur le siège vide et dis haut et fort pour que tout le monde m'entend.

-Excusez moi! Je m'appelle Alice et j'ai 16 ans. À la prochaine gare, évacuez le train.

-Pourquoi? me demande un passager.

Mais laisse moi finir non?!

-Laissez moi terminer sil vous plait. Si vous n'évacuez pas le train et la gare, vous serez victime d'un attentat. 8 d'entre vous mourrons et 117 seront grièvement blessés.

Beaucoup de gens me regarde, incréduble. Je pointe la personne assise au dessus de la bombe et déclare:

-Il y a une bombe en dessous de cette personne. Elle est remplie de clou.

Certaines personnes crient des "Ah!" D'autres des cris de terreurs. D'autres encore commence à s'affoler.

La personne assise "sur" la bombe se lève d'un coup et cri d'une voix à t'en faire péter les tympans.

Génial! Je viens de créer un mouvement de panique.

SauverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant