Sauver

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*multimédia: le train après l'explosion, ne vous en faites pas, mon chapitre est un peu moins choquant que la violence de l'image*

Les gens s'affolent à droite, à gauche. Je ne sais pas où donner de la tête. Je viens de faire une connerie.

Je suis toujours debout sur mon siège. On arrive bientôt à la gare.

-Ecoutez moi!! Ecoutez moi!! je cri, On ne va pas avoir beaucoup de temps. Je veux juste que tout le monde se calme et se dirige vers la porte pour sortir le plus rapidement possible. Faites en sorte que personne ne rentre dans le train. Je prendrais la bombe et la mettrai au fond du train avant de sortir, je vais même le faire tout de suite. Mettez vous devant la porte et vous sortirez rapidement sans courir. Evitons de nous blesser les uns les autres dans un mouvement de panique d'accord?

Ils disent en coeur:

-Oui.

Puis un jeune homme me regarde et me dit:

-Et toi? Que vas tu faire après avoir bouger la bombe s'il n'est pas trop tard?

Je ne sais pas quoi répondre à cette question. Je n'ai rien prévu pour moi, mon but étant de tous les sauver sans penser à ma sécurité en premier.

-Ne vous en faites pas pour moi, je n'ai plus rien à perdre.

Il ne réplique rien à ma réponse et les gens qui m'ont écoutés acquiescent sans poser de questions.

Le train freine.

-Ok. Tout le monde se tient prêt.

Les gens commence à se bousculer devant la porte. Chacun veut survivre. La dame, qui était sur la bombe est dans l'amalgame de gens qui se tiennent prêt à sortir le plus vite possible.

Je baisse la tête et regarde la bombe. Je n'ai pas beaucoup de temps. Je réfléchis un instant. Et si elle explose à mon simple contact?!

Le train ralentit un peu plus, il ne me reste plus beaucoup de temps. Je tente le tout pour le tout et la prend dans mes mains.

Elle n'explose pas. Elle est lourde.

Derrière moi, les gens ont les yeux gros comme des soucoupes.

Je traverse le wagon à travers les yeux ébahis des voyageurs. Je pose lentement la bombe sous le siège le plus au fond à gauche. Personne ne se trouve du côté droit -l'endroit où il y a de fort risque d'être transpercé étant donné que du côté gauche, il y a le ferraille du train-, c'est donc la place idéale.

Je la cale bien quand le train s'arrête. Les gens du train sortent en se bousculant et en courant. Heureusement que je leurs ai demandé de ne pas le faire.

Je me ressaisis vite, elle va exploser.

Le stresse me gagne. Je m'empresse de bloquer l'entrée car certaines personnes -totalement connes- veulent tout de même rentrer.

Soudain j'entend un bruit sourd à me faire crever les tympans. Je le fige net, impossible de bouger. Comme si une force extérieure exerçait son poids sur moi.

J'entend des cris, des pleurs. Tous les regards sont dirigés vers moi.

La douleur est fulgurante. Je ne sais pas combien de clous je me suis pris dans le dos et dans la tête mais je n'ai plus aucuns muscles, tous paralysés.

Je m'écroule au sol sans bruit. Comme au ralentis. J'ai les pieds dans le train, la tête sur le quai, les bras le long du corps, les yeux vitreux.

Quelques gens autour de moi crient, pleurent et gémissent. Ce sont ceux qui voulaient rentrés, ils se sont pris des clous.

Mais je n'entend plus rien et je ne réagis pas. Je dois être entre la vie et la mort.

Je sens mon sang couler, je ne le vois pas. J'ai beau avoir les yeux ouverts, je ne vois rien. Toute ma vue est brouillé. J'ai les yeux perdus dans le vide, à demie consciente.

Tout tourne autour de moi. Ma tête, mes yeux, le décor, le son, les gens.

La dernière chose que je vois sont quelques personnes, paniqués accourant vers moi.

Puis plus rien. Le néant.

J'ai sauvé des centaines personnes de blessure plus ou moins grave et quelques unes de la mort et pour me remercier, le destin à fait en sorte que je me sacrifie pour eux.

Je n'ai rien sentis. Je n'ai pas eu une fin très douloureuse. Tant mieux.