Partie 29-30

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Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto

Partie 29 : Début d'une belle histoire

Les jours passaient et j'parlais beaucoup avec Djamel, sah on était trop sur la même longueur d'onde zehma. Il venait toujours nous voir à la sortie du lycée, mais on parlait plus souvent à deux qu'avec les filles. On partait grave loin dans nos délires. Sah j'mattachais à lui, surtout quand il me parlait de religion, j'aimais trop ! hassoul le mois de mars est passé, j'parlais toujours avec Djamel, même au téléphone le soir. Parfois il était l'heure de la prière mais on raccrochait pas, on posait le tél, on faisait la salat et on reprenait le tel, quand j'avais déjà fait la salat, j'l'entendais faire sa salat, sa donnait ça.

-Djamel : et Sousou, j'vais faire la salat, j'pose le tél, t'attends ?
-Moi : oué tkt (il pose son tel et quelques secondes après j'entendais)
-Djamel : Allahou Akbar
-Moi : ...
-Djamel : Allahou Akbar ... samia Allahou Liman Hamida ... Rabbana wa laka al Hamd ... Allahou Akbar .... (vous connaissez jusqu'au salam)

Moi j'entendais ça j'étais là occupée de dire mashallah tout ça, wallah j'kiffais trop l'entendre faire sa salat. Ça m'changeait grave d'Hatem et sa bicrave ou quand il bédave devant ma gueule pour m'foutre le seum. Wallah avec Djamel sa n'avait rien à voir, on parlait souvent de dine et j'crois que ça ma fait tomber sous son charme malgré que j'pensais toujours à Hatem. Djamel c'était quand même un gars discret et timide et il cachait tout ça derrière son humour.

Le moment le plus redouté de cette période était enfin arrivé... eh oué le paternel avait reçu mon bulletin... nan nan j'ai pas croisé Hatem lol, pas encore. Putain comme j'avais chaud car j'sais que j'ai pas augmenter ma moyenne mais qu'elle a diminué de 10 centième. Sah c'est pas trop grave mais pour mon père c'est la catastrophe. J'passe la porte d'entrée et j'le vois dans le salon zahaf, à mal me regarder tout ça, j'fais owwww sa sent mauvais pour moi. J'vais chahad avant d'lui dire salam. J'rentre donc et j'dis en chuchotant.

-Moi : ach adou an la ilaha ilallah wa ach adou ana mohammadan rasouloullah

Ensuite j'pars dans le salon.

-Moi : salam aleykoum baba.
-Baba : aleykoum salam, dépêche toi de rattraper tes prières et reviens, on va se parler toi et moi
-Moi : euh na'am

C'est la fin d'ma vie, j'm'en vais rattraper en prenant mon temps, j'faisais des soujoud de fou en faisant plein de dou'a pour pas qu'il me tue mdr. Ensuite j'vais au salon rejoindre mon père.

-Baba : c'est quoi ce bulletin Souad ? t'as encore moins travaillé qu'au trimestre passé.
-Moi : oué mais baba, j'ai du mal en math et espagnol sinon regarde j'ai de meilleurs moyenne mais à cause de ses deux matières j'ai baissé (sah j'avais pas tord, j'avais de bonne moyenne mais à cause de sa j'ai baissé)
-Baba : j'veux pas l'savoir Souad, on fait quoi quand on a du mal dans certaines matières ?
-Moi : ben on les travaille...
-Baba : oui on les travaille ! t'as intérêt à mieux travailler que ça, j'vais t'envoyé fissa au bled. Les études c'est important, surtout pour moi Souad.
-Moi : oui baba, pardon j'vais travailler

J'suis partie, bon ça va c'était moins pire que prévu, c'est vrai que mon père il nous met trop la pression pour les études, lui mashallah, il a eu un diplôme, l'équivalent d'un cap chaudronnerie, soudure j'sais pas trop, mais mashallah il a un diplôme mon père alors pour lui comme on est en France zehma c'est minimum un bac qui faut lui ramener, inshallah j'lui ramènerais un bac à baba.

Hassoul, le mois d'avril est àl ! hamdoullah, les beaux jours, le soleil tout ça. J'ai croisé vite fait Hatem mais de loin, fin pas assez près pour qu'on se calcule quoi. T'façon j'attends plus rien de lui et Djamel j'm'y attache sincèrement. Il est trop attachant aussi comme mec et rien qu'on s'parle tous les jours et on s'appel, rien qu'on délire, franchement on est toujours occupé de rire, geh j'ai des crampes au ventre tellement il fait dahak. Un jour on parlait de notre idéal féminim/masculin lol

-Djamel : ma femme faut qu'elle fasse la prière, qu'elle soit comme moi mais surtout qu'elle cuisine
-Moi : mdrrr miskina elle sera une esclave d'la cuisine ta hlel.
-Djamel : t'as rien compris t'façon, on vivra avec ma mère alors elle apprendra
-Moi : mdr mehboul, mon mari faut qu'il soit comme moi, qu'il fasse la prière et qu'il se respecte
-Djamel : c'est pas pour me venter mais c'est moi ça
-Moi : je sais...
-Djamel : tu cuisines ?
-Moi : ben oué behloul, toujours j'te dis mon frère il m'envoie à la cuisine faire à la manger quand ma mère elle est pas là
-Djamel : oué bah c'est toi ma femme
-Moi : mdrrr
-Djamel : j'suis sah
-Moi : ok alors

Voilà comment Djamel et moi on s'est plus ou moins mis ensemble. Ça parait bizarre mais ça c'est passé comme ça. En faite on était deux timides et on savait pas comment se le dire et dans une de nos conversations on a réussi à s'le dire. J'étais soulagée de savoir que ce que j'pouvais ressentir pour lui était réciproque, et Djamel wallah qu'c'est un gars bien, c'est tout l'inverse de Kamel. Kamel pensait qu'à collectionner les meufs alors que Djamel il était posé, il savait ce qu'il voulait et il aimait pas jouer avec les gens. Et Hatem, lui il savait ce qu'il voulait dans le futur mais trop jeune pour assumer, ou trop dans ces bails chelou, j'sais pas trop mais Hatem vivait au jour le jour et il avait pas l'temps pour une go.

J'osais pas trop en parler aux filles, j'sais même pas pourquoi. Le lendemain de cette conversation avec Djamel, il était venu à la sortie du lycée. et direct j'lai remarqué qu'un truc avait changé entre nous, mon p'tit cœur battait à nouveau d'amour lool.

-Djamel : ça vous dit on va grailler un truc au mac do ou quoi
-Sofia : c'est la déch pour moi, j'ai trou dans les poches
-Ikram : si tu paye j'veux bien mais wallah c'est la zermi tah les ouf.
-Djamel : et toi Souad
-Moi : euh ben j'ai 3 e c'est tout.
-Djamel : y a assez tkt, bon Sofia, Ikram on vous laisse wallah j'veux un mac flurry
-Sofia : oué ben éclatez vous bande de halouf
-Ikram : inshallah la machine du mac do elle est cassée
-Moi : yeahhhh bande de rageuse, c'est pas d'notre faute que vous êtes des pauvres
-Djamel : faites la manche et vous venez au mac do après, bon a tal inshallah, tu viens Sou'

J'lai suivi on est parti au mac do mdr et on entendait Sofia et Ikram criaient « bande de feuj' » mdr des folles mais ça m'fait zarb d'me retrouver avec Djamel. Des vrai golmon on a eu du mal à parler mdr, mais une fois devant le mac flury rien qu'on se chariait

-Djamel : et les tunisiens quand vous parlez en touns on dirait vous parlez égyptiens
-Moi : c'est toi le pharaon tah les pyramides là
-Djamel : mdrrr nan j'suis un algérien moi tah le bled. Tahia djazair
-Moi : nationaliste
-Djamel : dès qu'tu sors avec un algérien ben tu deviens algérienne
-Moi : mdrrr t'as rêver d'ça cette nuit na ? tunisienne jusqu'au bout d'ma vie mon frère
-Djamel : t'façon nos enfants ils seront algériens
-Moi : nan tunisien
-Djamel : algérien t'es ouf toi
-Moi : tunisien et algérien
-Djamel : algérien tout court
-Moi : nan
-Djamel : et Souad
-Moi : quoi ?
-Djamel : ta gueule

On a du polémiquer une centaine de fois sur ça mdr, des vrais ouf wallah on était pas normal. Hassoul on avait passé un p'tit moment à deux, c'était hella, wallah avec lui c'était la simplicité, on était nous-mêmes, à s'vanner tout ça, on changeait rien dans notre comportement.

Au soir j'ai dis aux filles de venir manger chez moi, ces grosses elles ont dit oui, t'façon elles disent toujours oui quand c'est pour manger. Ensuite on est parti dans ma chambre et j'leur ai dit. Sofia fidèle à elle-même, elle a crié comme une folle

-Sofia : mabrouk ma sœur, et sah en plus c'est un gars bien
-Ikram : moubarak, et wallah avec mon faux zink en plus, wallah il est hella, rien à voir avec Kamel oula Hatem, rien du tout.
-Moi : je sais

Hassoul elles sont partis et Sofia m'a demandé d'la ramener, il faisait pas noir donc j'lai accompagné jusqu'à chez elle. j'fais aller retour donc j'me suis habillée en mode blédarde. Au loin j'vois Hatem posait sur un banc tout seul. Putain dans ma tête j'suis occupée d'me faire un plan d'la tess pour savoir si j'peux passer par un autre endroit et pas l'croiser, j'ai 5 secondes pour le faire. Sa y es il est fait et j'ai aucun autre passage, j'ai vraiment pas l'choix d'passer d'vant lui. J'ai l'cœur qui fait boum boum boum de stress. J'baisse la tête pour pas calculer, j'me dis bismillah et j'avance vers son banc pour rentrer chez moi...

chronique : petite cendrillon amoureuse du prince du ghettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant