Partie 74-75

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Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto

Partie 74 : Le parloir...

J'ai mal de le voir comme ça, il me fait mal au cœur. Ça ce voit il est triste, qu'il regrette les causes qui font qu'il est là, le mal qu'il fait de nouveau à sa maman. Mais toute la haine que j'avais a disparu quand je l'ai vu, la haine c'est transformée en pitié. Oué j'avais vraiment de la pitié pour lui, il me faisait grave mal au cœur miskin.

Les pas tremblants, je m'avançais vers lui. J'me rappel de comment il était, les bras posés sur la table, un poing dans l'autre, zehma on dirait il est préoccupé. J'me suis assise face à lui et j'le fixais dans les yeux, wallah c'était dur de le fixer dans les yeux, il y avait tellement de tristesse dans ses yeux que je l'étais moi aussi. J'savais pas par quoi commencer, il y avait tellement trop de chose à lui dire que je ne savais même plus ce que je devais dire, mon cerveau il était vide, j'avais du mal à penser. Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans un hebs au parloir avec Hatem.

J'me disais p'tin Sou' imagine Tayeb il l'apprend ou même tes parents ou pire Naoufel qui aime pas Hatem, t'es morte, tu t'fais égorger direct tout ça. J'étais occupée de flipper jusqu'à ce qu'il me dise...

-Hatem : Salam aleykoum Sou'

P'tin j'vous jure, juste le son de sa voix ça m'a apaisé, par contre ça ma foutue un putain coup d'blues. Sa voix elle m'avait tellement manqué, sa voix me rappelait tellement de souvenir, de souffrance, sa voix elle était toujours aussi belle et surtout avec sa voix il savait m'apaiser sauf que lui il le savait pas mdr. Hassilou fallait que je répondre à son salam.

-Moi : aleykoum salam Hatem...
-Hatem : t'es belle Souad mashallah (il m'avait intimidé, enflure)
-Moi : merci... et toi euh... t'as changé...
-Hatem : oué... la deuxième fois c'est dur, sa m'rend ouf d'être enfermé ici
-Moi : pourtant tu l'as cherché
-Hatem : commence pas stp.
-Moi : Hatem pourquoi tu voulais que je vienne ?
-Hatem : j'en sais rien
-Moi : j'y vais alors
-Hatem : nan... (il avait mis ses deux mains sur les miennes, il avait des mains froides)
-Moi : tu veux quoi Hatem...
-Hatem : merci d'être venu, wallah Sou, y a tellement de choses que je regrette. J'ai mal fait les choses et si j'avais pu remonter le temps, j'aurais fait les choses bien avec toi. Et surtout j'aurais rendu fier ma mère. Depuis le décès de mon père Allah y rahmo, j'fais les choses de travers wallah.
-Moi : il est trop tard maintenant.
-Hatem : je sais Sou'.
-Moi : wallah j'ten veux encore Hatem, tu m'as fait grave mal mais mahlich j'te pardonne, j'suis personne moi pour ne pas pardonner, mais ça me fait mal car t'es devenu pire qu'avant. 18 mois d'enfermement...
-Hatem : hassilou prend soin de toi stp
-Moi : inshaallah toi aussi, c'est la dernière fois qu'on se parle, j'repars à Lyon et j'reviendrais pu
-Hatem : je sais que j'dois t'oublier.
-Moi : de mon coté c'est fait. J'te promets de plus revenir dans ta vie Hatem, fais en pareil de ton coté.
-Hatem : pleure pas Zoubida (il essuyait mes larmes avec ses mains glaçantes, j'avais même pas senti mes larmes, j'étais pas crédible du coup, ça cassait tout mon plan pour l'oublier, j'suis devant lui je lui dit de m'oublie que pour moi c'est fait mais je pleure, aucune crédibilité)
-Moi : je pleure pas (je baissais la tête pour pas qu'il voit mes larmes)
-Hatem : samahni, j't'ai fait venir dans un endroit qui convient pas à une princesse comme toi.
-Moi : on avait besoin de se voir et de se parler, j'avais trop de choses à te dire mais j'arrive pas, j'sais même pu.
-Hatem : mahlich. J't'en veux pas Sou'. Inshaallah t'iras loin dans la vie j'le sais, prends soin de toi, salam houlwati...
-Moi : salam

Il m'a tué, j'en peux pu, j'ressors de là mais en pleurant comme une gol-mon, les surveillants me regarde chelou avec un air de déjà vu, ils se regardent et leurs yeux doivent dire « encore une ». j'suis loin d'être là seule à ressortir de là en pleurant. Mais ce parloir avec Hatem m'a tué et m'a encore plus fait m'attacher à lui. Foutu sentiments, j'en ai marre de ces sentiments trop présents et qui prennent de plus en plus d'ampleur pourtant j'dois l'oublier Hatem, j'dois tirer un trait dessus et faire de lui mon passé. putain j'le sens que ça va être dur. J'repense à chaque petites choses, aux petites intentions qu'il a eu envers moi alors qu'il est enfermé dans cet endroit de merde, pourri et sale remplie de rats j'en suis sure.

J'suis occupée de repensé, wallah mon cerveau il était rempli de pensé et dans l'fond j'pleurais de voir l'homme que j'aimais le plus enfermé derrière ces murs crades.

Hassilou, à la sortie du hebs y avait Sofia, Ikram et Rali. Wallah on aurait dit c'était moi qui était enfermée et que mon équipe était là pour me retrouver quand je retrouve ma liberté.

En sah j'aurais jamais du y aller, Hakim et Mehdi ils avaient raison. Ça m'avait encore plus tué ce parloir, et ça m'avait encore plus fait aimer Hatem. Moi qui me disais que j'allais l'oublier bah c'était mort de chez mort. J'étais encore plus accrochée à lui.

Hassilou, j'étais silencieuse, j'avais pas envie de parler, et mes amours de potes l'avaient très bien compris et ils me laissaient seule dans mon silence et mes larmes. Wallah ils me connaissent par cœur, ils savent que sa sert à rien de me parler et que j'parlerais quand j'le voudrais. J'suis rentrée chez moi dans le silence, et sah à part avec mes parents j'ai parlé à personne jusqu'au dimanche où j'ai expliqué vite fais ce qu'il s'était passé.

J'suis rentrée à Lyon, et au plus je m'éloignais physiquement d'Hatem, au plus j'me rapprochais de lui par les sentiments. Wallah j'pétais un câble intérieurement car il se passait l'effet inverse de ce que je voulais. Hakim est passé me récupérer à la gare ensuite on a parlé et j'lui ai tout expliqué.

-Hakim : putain mais Souad t'as quoi dans le crane putain là, le pelo il t'a fait v'là les misères, tu l'savais que t'allais souffrir mais t'es quand même partie le voir au hebs nan mais wallah toi il te manque des trucs dans le cerveau là
-Moi : je sais t'as raison Hakim samahni
-Hakim : nan pas d'excuse wallah et qui c'est le grand hmar qui va encore essayer de te consoler, de te faire rire, hassilou te ramasser à la p'tite cuillère ?
-Moi : toi...
-Hakim : oué moi ! encore moi Hakim à cause de ce kelb qui me sert de cousin !

J'osais pu parler mdr, Hakim c'est hyper rare qu'il se zahaf comme ça, alors quand il zahaf le plus sur c'est de fermer sa gueule et d'attendre.

Hassilou, c'était le mois d'avril, il commençait à faire beau et Mehdi voulait qu'on aille à 2 faire un tour au parc...

chronique : petite cendrillon amoureuse du prince du ghettoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant