Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto
Partie 120 : Début de la fin et fin du début
Avec Karim on s'entend de plus en plus, sah j'pouvais pas passer une seule journée sans lui parler, pas un seul week-end sans le voir. J'avais l'impression que ça faisait déjà un an qu'on se parlait et qu'on se voyait tellement on était complice.
Un samedi après-midi, il m'a emmené dans un grand parc dans une ville voisine. Comme à notre habitude on parlait un peu de tout, un peu de rien et il me dit
-Karim : eh Souad, j'aimerai ma femme elle soit comme toi inshaallah
WAH !!! C'est tout ce que je dirais, juste WAH !!!
-Moi : inshaallah
Vous connaissez ma timidité légendaire ! Je n'avais rien d'autre à répondre. Cependant j'savais pas comment le prendre. Etait-ce un sous-entendu, ou un espoir pour lui plus tard d'avoir une femme de mon style. Inshaallah j'lui souhaite pas d'avoir mon caractère à sa femme lol.
Hassilou, après ça on parlait normalement sauf que j'm'attachais de plus en plus à lui. En même temps il me facilitait pas la tâche, il se comportait de façon à ce que j'm'attache à lui. De son côté je n'en savais rien. Hormis une fois où par message il m'a envoyé un « j'te kiff ». Encore une fois, je ne savais pas comment le prendre, était-ce un j'te kiff de l'amitié ? En sah, je savais pas grand-chose, mais il me montrait certaine chose. Il devenait jaloux. Lui, jaloux ? Pourtant on n'était que de simples amis mais il était très jaloux. Par Exemple, un jour où je n'ai pas pu le voir, il a voulu savoir pourquoi.
-Karim : pourquoi on peut pas se voir ?
-Moi : j'vais voir un pote avec une copine
-Karim : quoi ? tu vas voir UN pote ?
-Moi : ben oui, un pote
-Karim : d'où tu va voir des mecs ?
-Moi : ben c'est un ami comme j'suis amie avec toi Karim.
-Karim : y a pas de t'es ami avec un mec dans l'islam
-Moi : et pourtant c'est ce qu'on est toi et moi
-Karim : et alors ?
-Moi : rien laisse tomber.
Il m'a fait la gueule pour le reste de la journée, wallah il était sah dans son délire, il voulait pas m'adresser la parole, il était zahaf. Ou encore, je n'avais pas trop le droit de parler avec mes cousins, parce que monsieur disait que ça ne se fait pas. Hassilou, il se comportait avec moi comme ci j'étais à lui. Surtout que je devais lui dire chaque fois que je sortais, chaque fois que j'étais arrivée là où je me rendais et chaque fois que je rentrais. En gros il voulait tout savoir. Il avait un comportement qu'un ami ne devrait pas avoir mais sah dans le fond ça ne me dérangeait pas. Mais pourquoi ça me dérangeait pas ? Parce que j'commençais à « tomber » amoureuse de lui. Bon j'avoue c'est un bien grand mot mais des sentiments commençaient à prendre place et en contre partie je le lui en demandais tout autant. Wallah c'était devenu presque une obsession, j'voulais tout savoir, ce qu'il faisait, où il était et pourtant on était que des amis.
On avait une relation ambiguë que j'comprenais pas. C'était encore une de mes histoires à se tirer les cheveux j'crois. Le pire c'est que certes je m'attachais à lui, des sentiments étaient occupés de naitre mais j'pensais toujours autant à Hatem, et je l'aimais toujours autant que la dernière fois que je le lui ai dit, bon ça remonte à longtemps car j'm'en rappel pu exactement c'est flou donc j'vais vous faire un flashback d'un moment dans ma vie où je lui ai dit que je l'aimais.
_________________________________________
Eté 2007, j'suis en « couple » avec Hatem. C'est vrai j'ai pas beaucoup parlé de notre relation, mais vu comment elle s'est fini, ça m'a fait très mal d'en parler. Donc j'vais essayer de me rattraper un peu. On avait prévu de passer un après-midi à deux. Il m'avait invité au snack, ah oué chez nous, y a pas le grand jeu zehma le restaurant lol, donc c'était dans un snack, ensuite balade dans une ville qu'on ne connait pas pour ne pas se faire griller et on a fini par se poser dans la verdure autour d'un lac.
Il était allongé avec sa casquette sur sa figure pour ne pas avoir le soleil dans les yeux et moi je m'étais allongée, la tête sur son ventre, perpendiculaire à lui, les yeux fermés (à cause du soleil lol).
On est resté comme ça pendant pas mal de temps, on était bien, on profitait de l'instant présent, et sah à ce moment là j'en demandais pas plus, j'étais bien et ça me suffisait. Ensuite d'un mouvement maladroit il s'est relevé, j'me rappel de son rire à ce moment là.
-Hatem : oh excuse moi Sou
-Moi : nan mahlich tkt
Ma tête s'était retrouvée brusquement sur sa cuisse. Ensuite j'me suis assise moi aussi et j'me suis placée à côté de lui. J'le regardais et il était magnifique, il était beau et ses yeux brillaient avec le soleil. Bon sah quand on est amoureuse on trouve toutes les qualités possibles et inimaginables mdr.
C'est là que j'ai eu une poussée d'adrénaline, j'me suis sentie poussée des ailes et j'avais envie de lui dire que je l'aimais, que gueh je l'aimais comme une timbrée, comme une Juliette qui aime son Roméo, comme une Rose qui aime son Jack (tah Titanic pour les incultes et j'espère il y en a pas lol), comme une Antigone qui aime son Hémon (sah j'ai lu la pièce de théâtre et j'ai kiffé, j'vous conseil de lire, c'est une histoire d'amour poignante) comme une Bonnie qui aime son Clyde ou pire comme une Bella qui aime son Edward.
Je l'ai regardé dans les yeux :
-Moi : je t'aime (et j'ai direct baissé la tête, j'me suis prise une claque de honte, j'ai pas trop compris pourquoi lol, quant à lui, il m'a fait un bisou sur les cheveux)
-Hatem : c'est la même pour moi Sou
Indirectement il m'a dit qu'il m'aimait et ça m'a amplement suffit pour me donner le sourire pendant 4 jours lol. Il m'a pas mis de vent, et il m'a « répondu » on va dire.
J'suis nostalgique d'une certaine époque...
_________________________________________
Revenons à nos moutons, c'est-à-dire à Karim. Ses crises de jalousies devenaient de plus en plus fréquentes. Gueh il ne voulait plus que je mette des hauts où l'ont voyait mes bras, et même mes formes. Et sah, j'sais pas mais je l'écoutais alors qu'il ne représentait rien pour moi en sah mais bêtement je l'écoutais car quand il me disait une chose, il l'a rapproché à la religion et me citait un hadith ou un verset du Qur'an pour appuyer ses dires. Donc en sah je finissais toujours par l'écouter car il avait raison.
Karim et moi avancions dans une relation que même moi je qualifierais de bizarre. Il avait une tel emprise sur moi que j'avais pas la force nécessaire pour me désempriser de lui lol (ça existe pas, j'ai inventé lol) en français ça donne un truc shab que j'arrivais pas à m'extraire de cette emprise qu'il avait sur moi.
Mi juin, j'ai fini mon stage et en sah, j'avais pas beaucoup avancé dans mon rapport de stage lol et j'avais des pensées suicidaire. J'étais au bord de l'expulsion forcée au bled et mariage involontaire avec un de mes cousins du style Mahmoud, oula Mahmoud lui-même si il acceptait la polygamie, mais comme la polygamie est interdite en Tunisie, j'allais me taper un énergumène du style Mahmoud deuxième du nom (Mahmoud il est comme les ovnis, ovni 1 et ovni 2 et bien là il s'agit de Mahmoud 1 et de Mahmoud 2 lol) bon en sah il s'appel pas Mahmoud mais ma liste de prétendant est tellement longue que pour ne pas se tromper dans les prénoms, autant tous les appeler Mahmoud. Hassilou, j'me suis perdue dans ce que je voulais dire... ah ouéééé mes pensées suicidaire. En faite c'était une seule pensée suicidaire, mais quelle est cette pensée ? Et bien, j'avais pas envie de rendre mon rapport de stage, en faite de ne pas le faire du tout car devant la surcharge de travail que je m'imaginais j'voulais rien faire et rester chez moi mais j'me motivée en me disant « sah Souad, tu fais pas partie de ces galériens, t'as pas fait 3 ans à redoubler pour rien au final, t'as supporter 3 ans de DUT, il te reste un seul rapport et c'est fini » bon voilà comment j'ai essayé de me motiver et bon au final j'ai réussi à me motiver et le faire.
J'me motivais aussi avec Farès, ah oué Farès toujours là, on était dans la même galère tah le rapport de stage et comme des hmar on s'appelait pour se motiver sauf qu'on a fait 2 stages totalement différents et que nos rapports n'avançaient pas. Mais surtout c'était des appels qui n'étaient pas apprécié par Karim. Eh oui Karim était atteint de trouble de la jalousie compulsive je crois.
Le jour où je devais rendre mon rapport de stage, j'me suis levée à 7h du sbah pour aller imprimer tout mon rapport en 3 exemplaires à la fac. Ah oué j'suis une arabe, le papier et l'encre ça coute cher, surtout que j'avais 67 pages en 3 fois à faire (annexes compris lol et j'suis sah sur le nombre de pages, j'ai vérifié dans mon rapport de stage lol) donc imprimer à la fac m'est semblé une idée rentable pour moi lol par contre pour eux, ce jour là, ils ont explosé le nombre de ramette de papier lol. Après ça, j'ai été fière de déposer mon rapport de stage lol et direct j'ai appelé Farès pour lui dire. Pour lui, il avait déjà du le rendre lol maintenant il fallait que je prépare l'oral mais encore une fois, fainéante que je suis, je l'ai fait au dernier moment. J'ai préféré profiter de chaque instant passé avec Karim.
J'étais occupée de me mettre une idée en tête. Sah Karim c'est un beau garçon, j'm'entends super bien avec lui, et en si peu de temps il a pris une énorme place dans ma vie. Il m'apportait beaucoup niveau dine, et il me faisait avancer sans que j'ai pour but Hatem dans ma vie. J'commençais à réaliser qu'Hatem n'était qu'un amour de jeunesse, certes je l'ai beaucoup (trop) aimé, et je l'aime encore mais si Allah avait décidé que c'était mon mektoub, j'pense qu'on aurait été facilité, j'pense pas qu'on en serait là, à s'ignorer totalement ou à se lancer des méchancetés en pleine gueule. Alors qu'avec Karim tout allait bien il me faisait avancer et petit à petit j'oubliais le passé qu'Hatem m'avait infligé contre son gré. Un coté de moi, peut être la femme mature qui sommeil en moi, avait envie d'une histoire posée, mais surtout d'un mariage, parce que oui toutes les femmes rêvent au prince charmant et d'un mariage. J'avais 22 ans et j'avais envie de me marier un jour et sah Karim j'le voyais bien en remplacement d'Hatem mais j'le voyais que sur du court terme car à long terme j'avais toujours et encore le même visage en tête : HATEM. C'était mon obsession, mon rêve, mais certains rêves de jeunes filles se brisent et d'autres rêves apparaissent alors peut être qu'un jour mon rêve d'Hatem allait se briser et mon rêve Karim allait apparaitre mais si je lui laissais pas le temps de le faire je courrais à ma perte.
J'passais mon oral le lundi après midi, à 16h si j'me rappel bien et fallait que je prépare un power point (diapo pour celles qui connaissent pas) et l'oral qui va autour bien sur. Comme j'étais la maitresse en l'art de la fainéantise je l'ai fait le lundi matin, j'm'étais levée à 7h30 du sbah un truc comme ça pour le faire et j'avais mis toute la matinée et sah j'me suis détestée d'avoir rien foutu avant lol. L'après midi j'suis partie à l'oral, j'étais toute en stress, mais ça va j'le vivais bien lol, enfin c'est ce que je me persuadée de croire surtout. Et donc j'ai passée l'oral et j'ai du avoir 10 & 11 lol, en sah j'étais trop contente de moi parce que j'avais rien foutu, j'avais tout fait au dernier moment et j'avais quand même la moyenne. Une fainéante se contente d'un 10 et avec un 10 elle est toute farhana lol. maintenant me restait plus qu'à attendre la commission des profs pour savoir si j'avais mon diplôme ou non, mais comme j'avais la moyenne un peu partout (sauf en anglais lol) bah j'le sentais plutôt bien, même si j'avais raté la plus grande partie des matinées au semestre 4 lol. gueh j'ai eu des notes dans des matières où je n'avais jamais été, pour vous dire que j'suis trop forte lol, mais wallah j'suis encore choquée d'avoir eu la moyenne dans une matière où le prof ne savait pas qui j'étais lol.
Le mercredi qui suivait, je commençais un contrat d'été dans l'entreprise où j'avais effectué mon stage, autrement dit, là où j'avais rencontré Karim.
Hassilou, à part la fin de mes études, j'faisais comprendre à Karim qu'il me plaisait plus qu'un ami et que inshaallah j'aurais aimé voir plus qu'un ami en lui. Et sa réponse n'était pas très claire. En sah il me faisait comprendre que lui aussi aimerait mais que quelque chose l'en empêchait. Et avec ses crises de jalousie j'avais du mal à tout cerner, il y avait comme anguille sous roche (en sah fallait trop j'la place celle là mdr et là elle est idéale)
Ça a duré quelques temps comme ça, et début juillet il voulait qu'on parle sah lui et moi...
VOUS LISEZ
chronique : petite cendrillon amoureuse du prince du ghetto
Fiksi UmumCe n'est pas moi qui a écrit cette histoire , je l'ai enregistrée Une des meilleure et ancienne chronique de thug love RÉELLE ÉVIDEMMENT