- Maman ! Hurlai-je en voyant ma mère traverser le pare-brise. Non !
Je fus éjectée de la voiture à mon tour. J'atterris à deux mètres de ma mère dans un tas de débris de verre. Je hurlais en les sentant s'enfoncer dans ma peau. Luttant contre la douleur, je rampais jusqu'à ma mère et pris son pouls. Des larmes roulèrent sur mes joues.
- Maman ne m'abandonne pas... Maman... S'il te plait...
Je versais des larmes silencieuses. Je demeurerai seule. Personne ne viendrait m'aider dans ce trou paumé. Nous étions sur une route de campagne ou l'on ne croisait qu'une voiture toutes les 30 minutes. Les larmes dévalèrent mes joues tels un torrent enragé. Je hurlais alors la douleur comprimée dans ma poitrine. Après quelques minutes de hurlements, un homme, grand, atrocement beau, a la carrure imposante apparut devant moi. Je sursautais et me relevai en essuyant mes larmes. L'homme me détailla de la tête aux pieds avant de déclarer :
- Je suis le diable, mais tu peux m'appeler Lucifer.
Ma mère vient de mourir et il se fou de ma gueule ce con ?
- Tu ne pourrais pas m'aider plutôt de te foutre ma gueule ?
Il rit. Un rire rauque, presque caverneux. Il se fichait des morceaux de verre plantés dans ma peau qui me faisaient souffrir à chaque mouvement. C'est peut-être vraiment le diable après tout. Et puis ça changerait quoi de toute façon ?
- Je ne me moque de toi en rien. Je suis le diable dans toute sa splendeur !
Je faillis rétorquer qu'il n'était qu'un abrutit, mais me retins lorsque je vis son corps se métamorphoser. Des ailes noires poussèrent dans son dos et des canines de 5 centimètres dépassèrent bientôt ses lèvres. Ses yeux rouges fixaient les miens.
- Viens avec moi, dit le diable. Viens et je ressusciterais ta mère. Tes parents t'oublieront, tu ne seras jamais née pour eux. Pourtant tu seras avec moi.
Je regardais le corps sans vie de ma mère au milieu des débris de voiture.
- Je viens avec toi, mais je veux être sûre que tu ne me mens pas.
Soudain le corps de ma mère se releva doucement, regardant autour d'elle, perdue. Elle ne nous voyait pas. Le diable me prit soudain dans ses bras. Le noir m'engloutit.
VOUS LISEZ
Pour l'amour du diable
FantasyUn pacte avec le diable n'est jamais une bonne idée, mais je n'avais pas d'autres choix. La personne qui comptait le plus à mes yeux était morte. Je lui ai alors donné ma vie contre la sienne. « Tu verras, l'enfer n'est pas si terrible que ça... » ...