Pour l'amour du diable

Chapitre 5

Lucifer se réveilla en sursaut. La patte velue frappa plus fort sur la vitre et j'eus peur qu'elle ne cède. Ni une, ni deux, je sautais me réfugier dans les bras protecteurs de Lucifer qui m'accueillirent joyeusement. J'enfouis ma tête dans son cou. Il m'entoura de ses bras musclés. Le loup s'en alla après un moment.

- Ça va ? me demanda Lucifer.

- Je suis désolée j'ai vraiment eus peur...

Il rit et répliqua :

- C'est la nuit des trois lunes, cela arrive deux fois par mois.

Je le regardais d'un air interrogateur. Il rit à nouveau. Son rire se répercutais sur les murs tel une mélodie réconfortante.

- Ah... donc ces bêtes poilues viendront déranger mon sommeil deux fois par mois ?

- Et bien... oui.

Je soufflais et me blottissais confortablement contre la poitrine de mon protecteur. Il parut étonné mais se détendit au fur et à mesure que les minutes et les secondes s'coulaient. Un courant d'air froid traversa la suite. Je frissonnais.

- Tu es sûre que ça va ? me demanda le diable en me sentant frissonner.

Je lui fis un faible sourire :

- Oui, j'ai juste un peu froid...

D'un mouvement maladroit, il remonta la couverture sur nous. En la remontant, il passa son bras derrière mes épaules. Je me mis dans une position un peu plus confortable. Il enleva précipitamment son bras en e sentant bouger. Je me calais contre son torse, y posant ma tête. Il se mit à caresser distraitement mes longs cheveux de jais, fixant le vide.

C'est ce moment que choisis la créature velue pour taper à nouveau sur le carreau. Je tirais la langue au loup garou, qui me lança un regard tueur. Je baillais en me lovant tout contre Lucifer.

- Nuit, dis-je.

- Nuit, me répondit-il.

Je me réveillais doucement. Plus de loup garous pour taper à la fenêtre, on est tranquille. Je bougeais un peu. Lucifer se réveilla à son tour. Il me regarda. Je plongeais mon regard dans le sien. Je me blottis contre lui et enfuis ma tête dans son cou. Il m'enlassa et nous restâmes comme cala un bon moment, l'un contre l'autre.

Mais malheureusement nous ne vivons pas seuls dans ce château et quelqu'un martela la porte de coups jusqu'à ce que Lucifer l'ouvre avec sa télékinésie.

- Que me vaut ce dérangement ?

L'homme était grand, un peu gros et très laid. Il s'agenouilla au pied du lit et dit :

- Je suis messager d'une lettre pour mon Seigneur.

- Je la lirais plus tard déposa là sur le bureau... soupira Lucifer.

L'homme se refrogna et dit plus fort :

- Sauf votre respect, vous devez la lire de suite mon Seign...

Lucifer s'énerva soudain, me faisant valser à travers la pièce. Je m'écrasais contre la porte de la salle de bain dans laquelle je me réfugiais. Fini le bonheur, nous revenions violemment à la réalité. J'entendis à travers la porte Lucifer rugir :

- Tu ne me dis pas quoi faire ! Ici c'est MOI qui donne les ordres !

Le bruit d'une claque résonna.

- Seigneur, écoutez-moi s'il vous plait... dit une voix faible.

- Non ! Je n'écoute que si j'ai envie d'écouter, je ne parle que si j'ai envie de parler et je ne lirais ce bout de papier que si je le désire ! Merde ! Si je veux régner seul, si je veux aimer la personne de mon choix c'est comme je veux !