Lucifer me garda contre lui un long moment. Le pyjama si chaud don il m'avait vêtue disparut et mon top repris sa taille normale. J'enfoui ma tête dans son cou et lui dit :
- Ça va, ne t'inquiète pas, il ne m'a pas touchée... Je vais bien...
Je l'embrassais et il s'abandonna à notre baisé. Il se détacha soudain de moi pour me prendre la tête et fixer mes yeux de ses iris rouges. Je vis de l'inquiétude dans son regard.
- Ne t'approche jamais de cet homme, me dit-il d'une voix inquiète et rauque. Jamais. Reste éloignée de lui. Le plus loin possible. Je ne plaisante pas. Il est dangereux Eadlyn.
- Je... je l'éviterai autant que possible, je te le promet, dis-je.
Il me prit dans ses bras et nous retournâmes nous coucher. La tête posée sur son torse, je fermais les yeux. Ses mains caressaient maladroitement mes cheveux. Je finis par m'endormir, la tête pleine de questions sur ce sombre inconnu au regard orangé.
J'ouvre les yeux. Je suis pleine d'une énergie nouvelle. J'ai passé une nuit reposante après l'apparition d'Hisame. Je jette un regard circulaire sur la pièce : Lucifer n'est pas là.
Après être restée allongée sur mon lit, à humer les draps qui portaient l'odeur du diable, je décider d'aller courir pour me changer les idées. Je me vêtis d'un legging et d'un t-shirt, sans oublier mon MP3 et mes écouteurs. Je me dirige vers la chambre d'Evangeline. Je n'ai pas le temps de toquer qu'elle ouvre, le visage crispé.
- Eadlyn ! Quel bon vent t'amène ?
- Je me demandais si tu connaissais un parcours de course et si tu voulais éventuellement courir avec moi.
- Va plutôt demander à Alizée, elle est fan de course. Et sans plus pour moi mais c'est gentil, répond-elle avec un sourire hypocrite avant de claquer la porte.
Intriguée par son comportement, je décide de laisser tomber le footing et rejoint ma suite. Quand j'entre, je n'avance pas plus loin que le pas de la porte.
Hisame est adossé à la porte vitrée du mène au balcon, le regard perdu dehors.
- Qu'est-ce que tu fais encore ici ? Sors de ma chambre ! m'exclamais-je, en colère.
Il se retourne vers moi avec un sourire.
- Coucou beauté, quelle belle journée tu ne trouves pas ? demande-t-il en s'approchant.
Je recule à chacun de ses pas.
- Allons, n'aie pas peur, je ne veux pas de mal... une si belle créature...
Il s'était téléporté devant moi et tendis la main pour me caresser la joue, mais je l'esquivais.
- Ne me touche pas... dis-je d'un ton moins assuré qu'escompté. Bouge-toi je voudrais aller me laver. Et quand j'aurais fini tu auras disparu et il n'y aura plus aucunes traces de ton intrusion dans ma chambre.
Il feignit une moue triste. J'eus soudain l'envie d'appeler Lucifer. Mais quel serait sa réaction en voyant Hisame encore dans notre chambre. Je réfléchissais à quoi faire alors qu'il me répondit en m'attirant brusquement à lui :
- Dommage, j'avais d'autres projets pour toi...
Il posa sa main sur mes fesses et me fit un clin d'œil. Je le giflais et me débattais pour lui échapper mais il referma sa prise sur mon corps.
- Pourquoi ne veux-tu pas accepter ma présence ici ? demanda-t-il
- Parce que tu n'as rien à faire dans ma chambre.
- Et lui ? Lui non plus ne devrait pas être dans ta chambre... ce n'est pas très sage ma douce...
Il n'avait pas besoin de préciser qui était le « lui ». Il n'y avait qu'un homme qui dormait avec moi. Et ce surnom... ma douce... il me laissait un gout amer dans la bouche.
- Cela ne te regarde pas.
C'est tout ce que je trouvais à répondre. Je me téléportais en suit dans la salle de bain. Il en fit de même et posta devant moi.
- Embrasse-moi, dit-il.
- Non.
Il agrippa mes hanches et m'amena tout contre lui puis posa ses lèvres sur les miennes. Lorsqu'il se détacha de moi, je lui crachais au visage. Ses yeux perdirent leur éclat orangé pour passer au rouge vif. Il parut encore plus grand que je ne le pensais. Je n'avais pas fait attention jusqu'à maintenant qu'il devait mesurer au moins un mètre nonante...
Il empoigna mes poignets et me plaqua contre un mur. Il reposa ses lèvres sur les miennes. Prise dépourvu, je shootais ; mon coup de genoux arriva malheureusement pour lui dans son entre jambe. Il lâcha mes poignets. Il ne s'attendais pas non plus à la droite que je lui administrais dans la mâchoire. Je m'enfoui en courant de la salle de bain. En arrivant dans la chambre, je fonçais dans quelque chose. Je me blottis dans les bras de Lucifer. Il me rendit mon étreinte. Hisame sortit de la salle de bain un instant après. Je me cachais derrière le diable qui respirait la rage.
- Mon avertissement n'était-il pas clair ?
Hisame sourit et Lucifer se jeta sur lui. Une bataille sanglante éclata alors. Lucifer avait abandonné sa forme humaine pour celle de diable. Ils se griffaient, se mordaient... on aurait dit des animaux. J'essayais de m'interposée, mais la seule chose que j'eus, ce fus un violent coup qui me projeta contre un mur. Je tombais à genoux sur le sol. La terre se mis à tourner sous mes pieds. J'allais me relever, mais des mains me soulevèrent je sentis un métal froid se poser sur ma gorge. Un couteau.
- Laisse-la-moi, dit Hisame d'une voix démente.
- Jamais ! rugis Lucifer, plus en colère que jamais.
Lucifer avança. Il progressait lentement. Soudain une douleur aigue se propagea dans abdomen.
- Non ! hurla Lucifer en se ruant sur lui.
Un bouclier protecteur entoura alors Hisame, empêchant Lucifer de l'atteindre, moi avec. Je défaillis, mais mon ravisseur me gardait plaquée tout contre lui. Il enfouit son visage dans mon cou. J'essayais de me débattre mais j'étais trop faible. Une sensation étrange s'empara de mon corps. Je sentais mes forces s'envoler, comme absorbées par ce sorcier aux yeux maintenant dorés.
Il me lâcha et je m'écrasais violement sur le sol. Hisame disparu dans son éternelle fumée orangée, avec un rire sadique.
Lorsque je sentis les bras de Lucifer m'entourer, je sus que je pouvais me laisser aller dans les ténèbres, qu'il me protègerait coute que coute.
Alors je sombrais doucement dans l'inconscience.
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Pour l'amour du diable
FantasyUn pacte avec le diable n'est jamais une bonne idée, mais je n'avais pas d'autres choix. La personne qui comptait le plus à mes yeux était morte. Je lui ai alors donné ma vie contre la sienne. « Tu verras, l'enfer n'est pas si terrible que ça... » ...