Chapitre 1

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Je dédie ce chapitre à @Littelesdear, ma première lectrice
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Je me réveille dans un énorme... manoir ? Château serait surement plus approprié à l'énormité de la demeure s'élevant devant moi.

- Bienvenue en enfer ! dit le diable. Va dans ta suite.

En enfer. J'étais en enfer. Mais qu'ai-je fait encore ?

- Ma suite ? répétais-je.

- Oui. Tu vois, les chambres avec d'autres salles personnelles autour...

- Oui, je vois monsieur.

Je le suivais calmement, en m'efforçant de ne pas trop montrer ma joie. J'étais peut-être en enfer, mais pour l'instant, je n'avais rien vu de bizarre et je vivais dans un château. Nous montâmes des escaliers et entamâmes une longue marche dans un couloir dont on ne voyait pas le bout. Après quelques minutes de marche, le diable s'arrêta devant une porte. Le numéro 665.

- C'est ta suite. Il y a cinq pièces : une chambre, une salle de bain, un bureau, une bibliothèque, et un dressing. Je te laisse, j'ai des choses à faire. Ne sors sous aucun prétexte de ta chambre, je viendrais te chercher à 19h pour le souper. Sois prête à l'heure.

- Mais pourquoi ...

Trop tard, il disparut. Mais pourquoi ne devais-je pas sortir de ma suite ? Quelle question : je suis enfer dans un château qui grouille sûrement de créatures malfaisantes...

J'ouvris la porte de ma chambre. C'était juste magnifique. Je n'avais jamais vu de chambre aussi belle, même en photo. Je couru vers le lit et m'y affalais. C'était un lit en bois noir à baldaquin. Mon rêve d'enfant. Je regardais autour de moi. L'aperçu des portes en verre. Je me dirigeais vers elle et les ouvrit. UN grand balcon surplombant un magnifique jardin m'attendait. Je respirais le doux parfum du printemps et fis demi-tour et retournais vers le lit. Il était taché de sang. Merde. Je regarde mon corps. J'avais toujours tous ces débris de verres coincés dans la peau, mais je ne les sentais plus. Étrange. Je me dirige vers les quatre autres portes. Je visitais vite fais un grand bureau spacieux et sa voisine bibliothèque. Grand, meubles de bois sombre donnant un effet ancien mais tout de même moderne... J'ouvris le bâtant avec inscrit salle de bain. Pratique de s'y retrouver de nom de chaque pièce était inscrit sur les portes.

Je visiterais le dressing plus tard.

Je me fis couler un bain et y mis une des centaines d'huiles essentielles qui trônaient fièrement sur une étagère. Cette salle de bain était décorée et meublée plutôt dans les tons noirs, avec une douche, deux baignoires, deux éviers, trois armoires, des étagères garnies de savons, huiles essentiels et maquillage, une toilette, et un grand miroir.

Mais... Deux baignoires ?

Je m'approchais de la deuxième et vis un bouton rouge sur le côté. Impossible de résister : tout de même méfiante des boutons rouges, j'appuyais dessus, et je sursautais lorsque des bulles apparurent dedans. Un jacuzzi ! Je sautais de joie. Je consultais l'heure d'un regard à l'horloge rouge. 16H28. Le diable viendrait me chercher dans une heure et demie, j'avais largement le temps de me laver ! Et puis même, il pourrait patienter, je ne tiens pas à me balader avec des morceaux de verre partout ! Je me déshabillais en vitesse et me glissais délicatement dans mon bain fumant. J'essayais de me laver mais le savon piquait mes plaies. J'essayais alors d'enlever les morceaux de pare-brise logés dans ma peau. Je dus tirer très fort sur celui dans mon avant-bras avant de réussir à le déloger. Je laissais échapper un cri de douleur. Le sang coulait à flot de la plaie maintenant grande ouverte. Je continuais et enlevais toutes ces saloperies coincées dans la chair de mes jambes. Lorsque je passais enfin mon deuxième bras, surmontant la douleur et baignant dans une mare à présent rouge, j'entendis des pas dans ma chambre. Le bruit de la porte s'écroulant résonna dans le silence. Des coups furent frappé à la porte de la salle de bain.

Pour l'amour du diableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant