Hot-dog [Terminée]

quatorze

Je n'ai pas pu m'empêcher d'utiliser mon nouveau logiciel ce weekend, d'où la petite vidéo sur Max et Sullivan que je vous ai mise en bas. J'espère qu'elle vous plaira malgré les transitions nulles à chier - je ne me suis pas encore assez proche du logiciel. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :) ça me fera plaisir.

Bon visionnage et bonne lecture !

Max

J'ouvre la bouche en grand pour que Sullivan y enfourne la dernière potatoe.

– Vas-y, referme la bouche.

Je m'exécute et mâche. Je suis à fond dans ma partie depuis tout à l'heure, et comme je refuse de la mettre en pause, Sullivan me donne à manger comme une enfant. Mine de rien, je trouve ça très pratique pour une paresseuse comme moi.

Soudain, la créature apparaît sur l'écran : j'avale ma bouchée en vitesse et m'empresse de me lever en criant.

– Il est là !

Je me mets à sautiller sur place, comme si ma vie était mise en jeu, en ignorant le rire rauque de Sullivan.

– Merde je dois me cacher ! m'égosillé-je, le souffle court. Putain, où est le casier ?!

– Tu es consciente que sauter et crier n'aidera pas ton personnage à aller plus vite ? se moque-t-il.

– Mais il est où, putain ?!

Je continue à jouer debout en lâchant des noms d'oiseaux plus originaux les uns que les autres. Quand mon ennemi pousse une sorte de cri – signe qu'il a repéré mon personnage – je me mets à paniquer et à marteler tous les boutons de la manette en espérant lui échapper.

Même Félix, qui est couché à nos pieds depuis tout à l'heure, se dresse sur ses pattes et se met à aboyer vivement en fixant l'écran. Il n'y a que Sullivan qui paraît amusé de la situation. Ce type n'est pas normal.

– Il est en train de me courir après ! m'écrié-je en me rapprochant de la télévision. Oh putain, oh putain, oh putain ! Putain de... Ah !

Trop tard. La créature, qui était à ma poursuite, bondit sur mon personnage avant de le tuer. L'écran devient noir, je pousse un soupir et me laisse tomber sur le canapé. Si cette console était la mienne, j'aurais probablement déjà balancé la manette à l'autre bout de la pièce.

Les mains tremblantes, je réarrange ma coiffure et jette un regard assassin à Sullivan qui est hilare.

– C'est ça, fous-toi de moi, craché-je comme si ma phrase s'était transformée en venin.

Je sais que quand je serai calmée, j'en rirais, mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Je suis au bord de la syncope et Sullivan trouve le moyen de rire à gorge déployée. Je croise les bras en roulant des yeux. Ce n'est pas de ma faute si je ne suis pas habituée à jouer à la console, ni à son jeu qui me fait stresser comme une dingue. Les graphismes étaient tellement réalistes que j'ai fini par m'immerger entièrement dans le jeu. Par conséquent, je courrais et sautais avec le personnage, en beuglant des insultes et des bruitages étranges.

Sullivan finit par se calmer ; il dépose mon assiette vide et se lève afin d'éteindre la console et la télévision. Il époussette ensuite son pantalon et commence à débarrasser nos assiettes :

– Désolé, mais tu étais tellement mignonne.

Je lui adresse un sourire ironique.

– Tu te moques souvent des gens que tu trouves mignons, toi ?