Fall in love

Chapitre 32

Devon

Je n'aurai pas cru que passé minuit, il allait y avoir autant de circulation. Ce qui n'arrange pas mon affaire. J'essaie encore de l'appeler, en vain.
Pourquoi elle ne décroche pas? Pourquoi elle ne me rappelle pas? Putain, mais qu'est-ce qui s'est passé..
Toujours les même questions sans réponse.
Je ne sais même pas où elle se rend alors pour le moment la seule destination que j'ai en tête, est chez elle.

Mon téléphone se met à sonner, je décroche aussi sec sans prendre la peine de regarder, cela ne peut être qu'elle vu le nombre de fois où je lui ai demandé de rappeler.

-Mon ange, tu es où? Je demande à brûle-pourpoint.

-J'aime quand tu me surnommes comme ça, bébé! Ricane Graham

-Arrête de faire le con, j'ai pas de temps à perdre avec toi. M'énervé je

-Calme toi Devon, je t'appelle parce que tout le monde vous cherche et que j'ai épuisé le stock d'excuses.

-Trouve encore, démerde toi. Je m'expliquerais plus tard avec ma mère et Lin. Je te laisse il y a les flics.

-Devon, att...

Je lui raccroche au nez et regarde ce qu'il se passe pour que la police soit présente à cette heure.
Je vois au loin la lumière des gyrophares d'une ambulance, ce qui veut dire qu'il y a eu un accident.
Je roule au ralenti. Comme tout le monde, je regarde un peu ce qui cause ce merdier. Nous sommes obligés de passer sur la voie d'à côté pendant que l'ambulance doit gérer les blessés et que le camion de dépannage remorque une voiture...MA VOITURE!!

Mon sang ne fait qu'un tour, je pile, tire le frein à main et descends en trombe en direction de l'accident, faisant fi des klaxons, des gens mécontents qui râlent depuis leur voiture et des pas de course qui se mettent à me suivre.

Un sentiment de panique s'empare de moi, mon cerveau tourne à plein régime parce que les souvenirs du mien avec Matt, me reviennent en mémoire comme un boulet de canon.

Mon regard navigue frénétiquement entre ma jeep et l'ambulance, je cours aussi vite que je peux, aussi vite que mes jambes me le permette car la peur gagne mon corps et commence à tétaniser mes muscles.

Je suis soudainement bloqué par deux bras qui me tire puissamment en arrière.

-Monsieur, vous devez regagner votre véhicule immédiatement, vous bloquez la circulation. M'ordonne une voix ferme et masculine.

Je ne l'écoute pas et cherche à me défaire de sa prise au moment où je vois le corps de Meg apparaître sur le brancard.

-MEEEEEGGG...MEGHAN...hurlé je

Je me débats vigoureusement, mais le connard qui me tient, ressert sa poigne sur mon corps.

-LÂCHEZ CHEZ MOI PUTAIN! C'EST MA FEMME! IL FAUT QUE JE LA VOIS!

Un homme se place en face de moi, me bloquant la vue sur ce qui se déroule derrière lui.
Il pose ses mains sur mes épaules alors que son collègue maintient toujours la pression sur mes bras.

-Monsieur, s'il vous plaît, il faut vous calmer, nous allons la transporter d'urgence à l'hôpital...

Je stop net mes mouvements, je suis pétrifié par ce qu'il vient de me dire. Tous les scénarios possibles me traversent l'esprit et je n'écoute plus un mot de ce qu'est en train de me dire l'homme devant moi, je tremble, les larmes ont envahit mes yeux, j'ouvre et referme la bouche à plusieurs reprises.

-Est-ce qu'elle est...

Ma voix s'éraille, je ne peux pas terminer ma phrase, j'ai peur de ce qu'il me dira si je lui pose la question.
L'ambulance démarre, sirène hurlante et s'éloigne, me laissant impuissant et désemparé.