Un taxi nous attendait pour nous conduire à "cette nouvelle maison". Je profitais de ce moment pour essayer de me faire une idée sur la vie qui se menait ici, j' observais les passants.
Au bout de quelques minutes nous arrivions enfin à destination, descendant de la voiture, une bouffée d'angoisse comprima ma poitrine. C'était définitif, plus jamais je ne retournerais dans mon ancienne maison... Je l'observais et non je ne voulais pas, je n'acceptais pas ce nouveau choix de vie et pourtant je n'avais aucun autre moyen que de capituler...
On se trouvait dans un de ces lotissements aux longues allées, ces maisons quasi identiques les unes des autres, avec leur jardin impeccable !
Une femme s'approcha soudain de nous faisant de grand geste. Je la regardais s'agiter bizarrement et me retournai pour voir si ces appels étaient destinés à quelqu'un d'autre derrière moi ! Mais non, c'était bien pour nous qu'elle se démantibulait de la sorte.
-Bonjour ! Je suis Mme Sanderson, nous sommes voisins, je suis ravie de faire votre connaissance ! Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas !
Mon père acquiesça sans hésiter, trop heureux de faire la connaissance de quelqu'un par ici !
Pendant qu'ils continuaient leur conversation, je pus remarquer ce garçon. Il avait les cheveux longs, au niveau des épaules, les mains dans les poches. Lui aussi nous observait. Soudain il me sourit, je sentis mes joues devenir chaudes et rouges, je me tournai aussitôt.
-AH, tu as déjà aperçu mon fils, Sam ! Je pense que vous devez avoir à peu près le même âge, non ?
-Euh je...je ne sais pas ... j'ai 17 ans.
-Ah oui, oui, OUI, dit-elle toute excitée, c'est presque ça, il a 18 ans dans quelques jours ! OH je sens que vous allez drôlement bien vous entendre tous les deux ! C'est parfait tout ça !
-Man, cria Sam, tu devrais peut-être les laisser tranquilles, je pense qu'ils aimeraient poser leurs affaires et se détendre, au lieu de papoter avec toi durant des heures sur le pas de leur porte, dit-il en riant .
Je ne pus m'empêcher de le regarder de nouveau. Il avait un sourire...des yeux... Je n'arrivais pas à me détacher de son regard, comme hypnotisée !
Voyant que je le fixais il me sourit en retour . Je baissai la tête, me passa la main dans mes cheveux. J'étais intimidée, je poussai même un petit ricanement ridicule ! Mon père soudain me regarda bouche bée. Je dois avouer que j'étais moi-même choquée de ce que je venais de faire ! C'était quoi ça ? ce qui venait de sortir de ma bouche sans que je puisse le contrôler ? Oh NON ! Je n' avais qu'une seule envie à cet instant là, me cacher dans un trou et ne plus en sortir !
Mon père quant à lui, je savais trop bien qu'il se contenait, qu'il luttait de toutes ses forces. Il n'avait qu'une seule envie, c'était sûrement me prendre dans ses bras, heureux de m'avoir vu enfin rire depuis si longtemps !
Ce jeune et mystérieux garçon avait réussi... LUI ! Mais qu'avait-il de si spécial ? Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Je me sentais bizarre, toute remuée, avec des picotements dans le ventre, je n'avais jamais ressenti ça auparavant ! Je préférais jouer l'ignorance, après tout je ne le connaissais pas, pour qui se prenait-il ?! Super accueil, ils sont vraiment bizarres les gens par ici !
Je montrai mon impatience pour en finir avec tout ça ! Il la remercia, mais celle-ci ne semblait pas vouloir le laisser partir ! Elle devaient vraiment s'ennuyer...
Je poussai un soupir d'agacement, mais il était tellement pris dans sa discussion qu'il ne me remarqua même pas. Je finis par me diriger vers les marches du porche, je restai là, assise, ma tête posée sur les genoux, mes écouteurs dans les oreilles. Je jetai un rapide coup d'oeil en direction de la maison voisine, Sam n'était plus là. Pourquoi donc avais-je regardé et pourquoi l'espace d'un court instant je fus déçue qu'il ne soit plus là ? Il ne m' intéressait pas, il était bien trop...trop...enfin je n'avait rien à faire de lui tout simplement !
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Laissez moi le temps...
Novela Juvenil"Il posa sa main sur mon épaule, je sursautas et d'un geste le repoussa, regrettant aussitôt . C 'était plus fort que moi, je m'interdisais toute marque d'affection, à force j'avais réussi à m'en convaincre. Je m'étais comme emmurée, mon corps, mon...