Pourquoi j'adore les maths

Interlude : bouquins

Salut, monde !

Chers lecteurs, chers amis, chers gens, chers bots, chers zombies, chers extraterrestres, si vous êtes arrivés jusqu'ici vous avez survécu à (ou zappé) le théorème de Gödel, et l'hypothèse du continu. Félicitations !

J'en profite pour souffler un peu tandis que Gudule cire mes chaussures.

Je me disais qu'une petite liste de lectures ne serait pas de refus. Des bouquins que j'aime bien, plus ou moins liés aux sujets abordés jusqu'à présent. Je n'ai pas été payé pour en faire la pub...

1. La Symphonie des nombres premiers de Marcus du Sautoy.

Malgré son nom, cet homme est un mathématicien britannique. Le bouquin en lui-même est énorme, et parle de deux mille ans d'histoire des nombres premiers, avec des présentations truculentes et remarquablement documentées de tous les brillants cerveaux qui se sont succédés et cassé les dents sur ces problèmes.

Ça parle d'ailleurs de beaucoup plus de problèmes sur les nombres premiers que la simple conjecture de Goldbach, et bien sûr, tout est abordé avec gentillesse envers le néophyte. En revanche si vous attendez des théorèmes, ça ne suffira pas à étancher votre soif, même s'il y a tout un tas de trucs sympa que vous pouvez creuser ensuite si vous voulez... on y parle aussi de la conjecture de Riemann. Gudule, ajoute-la à la liste.

2. Le livre phare pour tout ce qui va tourner autour de la cryptographie (pas encore apparue dans ces pages, mais ça ne saurait tarder, à moins que ça finisse dans un deuxième random book) est L'Histoire des codes secrets : De l'Égypte des pharaons à l'ordinateur quantique de Simon Singh. Lui aussi extrêmement bien documenté, détaillé et truffé d'anecdotes savoureuses. Moins de maths, plus de complots. Avec même une série d'énigmes à la fin du livre, de difficulté croissante, et que je devrais essayer de résoudre à mes heures perdues s'il m'en restait.

3. La Symétrie ou les maths au clair de lune, livre de Marcus du Sautoy également, au titre totalement incompréhensible parce que trop difficile à traduire de l'anglais (c'est une référence bien sûr au monstruous moonshine). Ça parle de symétrie, en réalité de groupes, parce que les groupes sont des objets éminents dans l'étude des symétries. Et toute l'histoire du « Théorème Énorme », la classification des groupes simples finis, y est déroulée. Avec, toujours, anecdotes et descriptions de personnages dont vous vous demandez presque s'ils existent vraiment...

Gudule, c'est quoi ce machin qui vole dans la pièce ?

Norbert : c'est moi, Norbert le coléoptère.

Gudule : ne faites pas attention, maître.

4. Un roman pour finir : La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec. Derrière ce titre énigmatique se cache l'histoire de Kurt Gödel racontée du point de vue de sa femme. Très bien documenté, sans doute très proche de la réalité, et donc absolument pas drôle (fuite du régime nazi, maccarthysme, déchéance physique et mentale de Gödel... ). La seule chose que je lui reproche est d'introduire le point de vue d'une héroïne contemporaine (à qui, donc, la vieille Mme Gödel raconte sa vie) mais dont on (enfin, je, pour commencer) se fiche éperdument, parce que c'est la vie de Gödel qui nous intéresse !!! Mais sinon, c'est un très bon bouquin.

Maintenant, je fais une annonce. Gudule, le porte-voix.

Chers Wattpadiens, chers lecteurs, cette liste est encore courte ! En arrivant ici, j'ai beaucoup cherché...

Gudule : il a pas beaucoup cherché.

...des bouquins qui parlaient de maths, et je n'en ai pas trouvé. Du coup, je fais appel à votre perspicacité et votre connaissance des méandres de Wattpad : si d'aventure vous en rencontrez, signalez-les moi et je serai ravi d'en faire la liste ici.

Vous gagnerez aussi une photo dédicacée de Gudule.

Gudule : quoi ?

Bon, vous gagnerez une bénédiction du FTM.

Je tiens à préciser que le rôle accordé aux mathématiques dans ledit bouquin importe moins que l'amour porté à cette belle science.

Gudule : traduction : ce n'est pas obligé de faire peur comme ce que vous êtes en train de lire, ça peut même être tout à fait présentable.

Voilà, j'en ai fini avec mon discours. Merci à ceux qui me suivent, j'espère que vous vous amusez autant que moi. Plus vous êtes nombreux et plus j'ai peur de raconter des bêtises. C'est malin. Heureusement, en cas d'erreur fatale, j'ai la solution à tout.

Gudule : une encyclopédie ?

Non.

« C'est la faute à Gudule ! »