[Chapitre 1]

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«L'Angleterre !

-La France !

-L'Angleterre, je te dis !

-Et moi, ça fait vingt fois que je te dis que vous ne faites pas le poids contre la France !»

Ca va faire dix minutes que moi, Clara, vingt-trois ans, est en train de me disputer avec mon petit ami, Maxime, qui a deux ans de plus que moi.

Je suis anglaise, et lui français. Je viens de Liverpool, et c'est justement là-bas que je l'ai rencontré, alors qu'il était en voyage avec son meilleur ami et que ces idiots s'étaient perdus et cherchaient leur chemin. Ils m'ont donc interpellés en pleine rue pour que je les aide, et je les avais conduits jusqu'à l'endroit qu'ils cherchaient, en échangeant quelques mots. Avec Maxime, on s'est tout de suite plu. On s'est directement échangés nos numéros avant de se séparer, et on a bien fait, puisque ça va faire maintenant un an qu'on est ensemble et qu'on vit dans son appartement, à Paris. Comme quoi, l'amour se trouve littéralement à chaque coin de rue.

On est tous les deux des grands fans de football, et aujourd'hui, justement, c'est France-Angleterre, au Stade de France, nous avons eus des billets pour la rencontre, et nous nous rendons au stade, alors ça fait un petit moment, en même temps de faire notre chemin, qu'on se dispute gentiment à propos du nom de la nation gagnante.

En tant qu'anglaise de souche, je ne jure que par les anglais, alors que Maxime, lui, penche plutôt pour la France. Logique.

«Tu rêves !, je ris en lui donnant une tape sur l'épaule. Aucune chance contre nous, plutôt !

-C'est ça..., soupire mon petit ami.»

Je lève les yeux vers son visage, amusée, et j'en profite pour le détailler rapidement : taille moyenne, maigre, teint pâle, cheveux de couleur châtain clair, yeux verts. Il porte un maillot et un short de l'Équipe de France, et autour de son cou est nouée une cape aux couleurs du drapeau français. Maxime est le parfait supporter. Moi, ma tenue est composée d'un maillot de l'Angleterre, et d'un jean. Plutôt basique, mais ça me suffit.

En parlant de physique, je me trouve un peu opposée à lui : blonde, cheveux ondulés, yeux bruns, assez grande, presque aussi grande que mon petit ami.

Je décide de l'embêter encore un peu.

«L'Angleterre va gagner ce soir..., je fredonne doucement, comme si de rien n'était, en regardant droit devant moi.»

D'un seul coup, par surprise, Maxime me prend par la taille et me ramène contre lui, avec un sourire malicieux, l'air content de son coup. Il nous enveloppe ensuite les deux dans sa grande cape française.

«Tu es toujours sûre de toi ?, m'interroge t-il d'un ton faussement mauvais.

-Plutôt, oui., je ris en venant coller mon front à celui de mon petit ami.»

Le garçon se joint à mon rire, avant de doucement m'embrasser, baiser que je lui rends tout aussi tendrement, avant que nous ne finissions par nous séparer à cause du manque d'air. Puis, je viens me blottir contre lui, souriante.

En vérité, peu importe l'issue de cette rencontre, cela ne va pas nous empêcher, à Maxime et moi, de nous aimer.

L'amour va plus loin qu'un match de football, l'amour traverse les frontières, nous en sommes l'exemple. J'aime mon petit ami plus que tout, et rien, ni personne ne nous séparera.

.~.

Ca fait maintenant vingt-cinq minutes que le match a commencé, et toujours pas de buts.

[Antoine Griezmann] . LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant