[Antoine Griezmann] . Lovebirds

[Chapitre 10]

«Un match de Ligue des Champions..., je souffle. Incroyable.

-C'est vrai que tu dois plus avoir l'habitude, puisque tu supportes Liverpool.»

Je lève un sourcil en regardant Antoine, venant de me faire la réflexion. Il rit un moment avant de baisser les yeux vers sa tasse de café, alors que j'en fais de même avec la mienne, en buvant quelques gorgées.

Je viens à peine de me réveiller et le footballeur m'a gentiment proposé de me faire mon petit-déjeuner, et vu qu'il a un jour de congé aujourd'hui, puisqu'il dispute dans peu de temps son premier match de Ligue des Champions de la saison à domicile, il peut le passer avec moi. Cette journée est synonyme pour lui de repos, alors que pour moi, pas vraiment, enfin, peut être. Si je n'ai pas de réponse à mes C.V aujourd'hui, je devais continuer de sillonner les boutiques et enseignes de la ville pour en déposer d'autres, ce dont je n'ai pas tellement envie, à vrai dire. C'est plutôt énervant, mais bon, pour trouver un travail, je suis bien obligée de passer par-là.

En attendant, je reste scandalisée de la phrase de mon ami à propos de Liverpool. Après avoir fini mon café, je me décide de répondre à Griezmann.

«J'ai déjà vu des matchs de Ligue des Champions de mon équipe !, je me défends. J'avais douze ans quand ils ont gagnés en 2005, et j'ai assisté à la plupart des matchs ! Et pareil en 2007, à quatorze ans, quand ils ont été finalistes !

-T'es aussi vieille que ça ?, rit le brun de nouveau.

-Bête comme réflexion, t'as deux ans de plus que moi., je me moque à mon tour.

-Enfin, bref !, il s'exclame soudainement, comme pour éviter ma réponse, avant de me placer une enveloppe qui m'est destinée sous mon nez. Y'avait ça, ce matin, dans la boîte aux lettres. C'est une réponse, sans aucun doute.»

Une réponse. C'est les mains tremblantes que je saisis la lettre en lisant et relisant mon nom et l'adresse qui est inscrite. Est-ce que enfin, après de bonnes semaines de recherches, je vais enfin trouver un travail ? Ou est-ce que ça va être encore un refus ?

C'est en priant de toutes mes forces que j'ouvre l'enveloppe et saisis le papier qu'il y a à l'intérieur. Je la survole, ne lisant que ce qui est essentiel, cherchant la fameuse réponse avec impatience. Après l'avoir trouvée, je saute presque de joie, mais je préfère me limiter à un cri victorieux en brandissant la lettre vers le plafond.

«Je suppose donc que tu es prise., plaisante le français avant de poursuivre sa phrase. Où est-ce que tu vas travailler, alors ?

-Dans un bar, dans le quartier de La Latina, tu sais. Il y a pas mal de personnes qui viennent dans des bars, dans ce quartier-là, alors, j'ai un plutôt bon salaire.

-Génial !, s'enthousiasme Antoine avec un grand sourire. Journée shopping pour fêter ça ?

-Journée shopping ?, je répète, amusée. Toi ?

-J'aime bien la mode, tu sais ? Et puis, étant donné que Fernando n'aime pas faire les boutiques... Alors ?»

Je réfléchis un petit moment. Moi aussi, faire les magasins n'est pas l'une de mes plus grandes passions, mais ce n'est pas pour autant que je déteste ça. Et puis, quand on est accompagnée de quelqu'un que l'on aime bien, généralement, on ne voit pas le temps passer. Alors, pourquoi pas ?

«Ouais, d'accord., je finis par accepter.

-Génial !»

Je lui adresse un sourire, qu'il me rend, en me répétant une nouvelle fois intérieurement : pourquoi pas ?