[Antoine Griezmann] . Lovebirds

[Chapitre 4]

Le stade Vicente Calderón est magnifique, comme tous les stades où je me suis déjà rendue. En fait, je crois que j'aime tous les stades, peu importe leur capacité, la qualité de la pelouse, ou de quoi ils ont l'air de l'extérieur, ou de l'intérieur. J'aime un stade pour ses supporters, et ceux de l'Atlético, en l'occurrence, sont exceptionnels. Le match n'a même pas encore commencé que cris, chants et encouragements fusent de tous côtés. Je regarde ces milliers de fans habillés de rouge et blanc, soutenir fièrement leur équipe depuis leurs tribunes. Des personnes si proches et si fières de leur équipe, je crois que ça n'existe que dans le football. J'en ai des étoiles dans les yeux.

Je suis extirpée de ma rêverie par Maxime, me mettant sous le nez un verre en plastique, que je saisis. En voyant la boisson qui s'y trouve, je relève les yeux vers mon petit ami, outrée, voyant qu'il a lui aussi à boire, mais n'a pas pris la même chose que moi.

«Pourquoi j'ai du Coca et toi, tu as de la bière ?, je l'interroge en fronçant les sourcils. Je t'ai demandé une bière, pourtant !

-Parce que tu en as trop bu, l'autre jour., il me répond simplement en prenant une gorgée de sa boisson. Alors, je t'ai pris un Coca. Ca te suffira.»

Je lève les yeux au ciel, exaspérée.

Quand est-ce que mon copain comprendra que je supporte bien l'alcool, et surtout, que je n'en bois pas tant que ça ?

Soudain, mon portable vibre dans ma poche. Je saisis ledit cellulaire et souris en voyant que c'est un message privé d'Antoine. Il m'envoie quelques petits mots avant son match ? Sympa.

Je souris encore plus grand quand je me rends sur la discussion instantanée pour lire le message, mais ma bonne humeur disparaît tout aussi soudainement quand je lis le mot du footballeur.

"Je viens juste d'y penser : après le match, quand je viendrais vous voir, je ne peux pas débarquer comme ça sans explication, surtout que tu m'as expliqué que ton copain était super jaloux, alors, il faut qu'on trouve quelque chose."

Il a raison, je n'y avais même pas pensé. Que faire ?

Je relève les yeux vers Maxime, qui regarde patiemment en direction du terrain, l'air plus heureux que tout. Il a un grand sourire dessiné sur le visage, les yeux brillants, et porte fièrement un maillot du club espagnol, où est inscrit le nom de Griezmann. Il a absolument voulu l'acheter tout à l'heure. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, le jeune attaquant français est son joueur préféré, alors j'ai vraiment hâte de voir sa réaction quand le joueur va arriver vers nous. Mais effectivement, il faut une explication...

Je pense à toute vitesse, essayant de dégoter une idée qui ferait l'affaire. Je me fais revenir en mémoire tous les éléments possibles : le match, les joueurs, les supporters, les tribunes, les tickets du match... Les tickets du match. J'ai une solution, que j'envoie tout de suite à Antoine.

"C'est bon, je sais :on a qu'à dire que c'est un genre de concours exceptionnel, qui est en rapport avec le numéro du code barre sur le ticket, tu sais ? Tu arrives vers Maxime, tu lui dis qu'il a le numéro gagnant et qu'il gagne donc le droit de te parler quelques minutes. C'est crédible ?"

La réponse ne se fait pas attendre.