J'ai finalement décidé d'ignorer le message de Griezmann, ne lui répondant pas, et laissant ma "popularité éphémère", comme je l'avais qualifiée quelques jours plus tôt, disparaître petit à petit.
Effectivement, il y a toujours pas mal de personnes aimant et commentant mes photos, mais beaucoup moins qu'avant, ce qui me soulage, et pas qu'un peu. Maxime a été mis au courant de l'histoire, et il était absolument furieux, alors il est lui aussi très heureux que ça se calme. J'ai quand même gardé sous silence la partie avec Antoine Griezmann. De toute façon, il ne me croirait pas une seule seconde, ou alors, j'aurais eu droit à une crise de jalousie monumentale, comme il a l'habitude de le faire dans certains cas.
Le match s'est déroulé samedi dernier, et aujourd'hui, nous sommes lundi, ce qui signifie pour moi le retour au boulot. Je travaille dans une grande enseigne de parfum de la capitale. Contrairement à ce à quoi on peut s'attendre, je ne suis pas l'une de ces filles qui conseille les clients sur tel et tel parfum. Non, moi, je reste toute la journée devant l'entrée, en chemise blanche, jupe noire à poches et talons hauts -tenue imposée-, et je me dois d'accueillir les personnes dans la boutique, avec mon plus beau sourire et avec le plus joyeux des "bonjour", tout ça pour mettre les potentiels clients, surtout les touristes, à l'aise, en confiance, et pour leur donner une bonne et belle image de la France. Assez amusant, puisque je suis la seule femme ici à ne pas être française, même si je maîtrise la langue grâce à mon petit ami, mais bon. Pas très passionnant, c'est vrai, et plutôt ennuyeux, mais j'ai un salaire potable, alors j'évite de me plaindre.
Ce sont les vacances de Pâques, en ce moment, alors les touristes, français comme étrangers, viennent en nombre à Paris. C'est la première fois que je vois tant de clients depuis un bon moment déjà. Il est quatorze heures, ça fait donc à peine deux heures que je travaille, et j'ail'impression d'avoir salué les gens au moins une centaine de fois, et je leur ai souri tant de fois que j'en ai littéralement mal aux joues. Les périodes de vacances...
Au bout d'un instant, je m'autorise une petite pause en sortant mon téléphone de ma poche, et je suis directement frappée par quelque chose quand je consulte mes notifications.
J'ai reçu un message privé sur Instagram il y a quelques minutes, mais je ne l'avais pas vu puisque mon téléphone est en silencieux, comme toujours lorsque je travaille.
Un message d'Antoine Griezmann.
Lorsque je me rends sur la page de discussion instantanée, mon cœur rate un battement quand je lis les quelques mots que le français m'a envoyé.
"Décidément, tu es aussi belle en vrai que sur les photos ! C'est bien toi, à l'entrée de ce magasin de parfum, en chemise et en jupe ?"
Je relève brutalement les yeux et balaye mon regard aux alentours, à la recherche de Griezmann, petit, brun, avec des yeux d'un bleu assez pâle, presque gris. Mais je ne vois aucun homme correspondant à ces critères physiques dans le coin. Où est-ce qu'il se cache ? Est-ce qu'il me voit encore, à l'heure qu'il est, ou est-ce qu'il s'est déplacé, depuis ?
En réalité, il me fait presque peur.
Il me suit ou quoi ?
Je décide de lui répondre.
"Qu'est ce que tu me veux ?"
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[Antoine Griezmann] . Lovebirds
FanfictionClara est anglaise, elle est une fervente supportrice de son équipe nationale de football. Son petit ami, Maxime, lui, est français, il aime également le foot, et soutient l'Équipe de France. Alors que le couple assiste au match entre leur deux nati...