[Chapitre 18]

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Des mois et des mois se sont désormais écoulés depuis le stage hivernal à Liverpool, en Angleterre. Cinq mois, pour être exact.


L'équipe continue son travail acharné, afin de devenir les leaders de la Liga. Pour l'instant, ils sont deuxième, à quelques points seulement d'écart du FC Barcelone, et juste devant le Real Madrid. Alors, pour peut être, éventuellement, gagner le championnat, les garçons triment à l'entraînement et donnent le meilleur d'eux même durant les matchs. Étant donné que la fin du championnat arrive à grands pas, l'Atlético n'a pas le droit à l'erreur, et les supporters attendent beaucoup d'eux. Cela fait bientôt trois ans que les fans attendent une première place et un titre au bout, alors les footballeurs font de leur mieux pour rendre cela possible, et peut être même vrai, dans très peu de temps.


Mes relations amicales avec les joueurs du club sont toujours aussi bonnes. Auparavant, je m'entendais bien seulement avec Antoine, bien évidemment, et Fernando. Mais depuis Noël dernier, je me suis nouée d'amitié avec pas mal de joueurs, notamment Carrasco, qui était le seul à m'avoir offert un cadeau avec Antoine. J'ai donc appris à le connaître et j'ai trouvé qu'il était adorable. Avec Antoine, Fernando, et Yannick, nous discutons toujours ensemble à la fin de leur entraînement juste devant l'entrée de la Ciudad Deportiva, ce qui nous a valu le surnom de « la meute » de la part des autres, puisque l'on est toujours en groupe. Pourquoi pas.


En citant justement Antoine, parlons pleinement de lui. De lui et moi, de notre couple, pour être plus précise. Tout va vraiment pour le mieux. J'ai l'impression de l'aimer autant que depuis le début. Depuis le temps où j'ai compris qu'il était la véritable personne dont j'avais besoin, et non Maxime, qui ne m'apportait que du malheur. Désormais, je tente tout pour essayer d'oublier le passé, même si ça reste encore compliqué, et que je suis entourée de bons amis et d'un petit ami génial. Un an de relation avec un autre garçon que j'ai tout de même aimé, cela ne s'oublie pas facilement.


Sinon, niveau travail, je bosse toujours dans le même bar avec les mêmes personnes, Victor, donc, qui me raconte toujours les mêmes blagues idiotes, mais qui me font tout de même rire. La même ville, les mêmes gens, les mêmes journées. La routine. Routine qui, à Paris ou à Liverpool, pouvait parfois me faire sentir mal car je ne pouvais supporter de vivre encore et encore la même chose chaque jour, mais j'apprécie la routine de Madrid. Je l'apprécie énormément, même, et elle ne m'a jamais dérangée. Tant mieux, d'ailleurs. Pourvu que ça dure.


En parlant justement du travail, j'en reviens, je rentre à la maison après seulement sept heures de travail. J'ai commencé à huit heures le matin, et après tout ce temps à travailler, le patron, se rendant compte qu'il n'y avait vraiment pas beaucoup de clients ce jour-ci, a décidé de nous renvoyer chez nous, Victor et moi, à trois heures de l'après-midi seulement. Mais je ne vais pas m'en plaindre, loin de là. Quand Antoine sera rentré de l'entraînement, je pourrais passer une bonne fin d'après-midi avec lui.


J'ai à peine fermé la porte d'entrée de la maison derrière moi que ma fatigue est multipliée par dix. Tout ce dont j'ai envie, maintenant, c'est de manger des gâteaux devant la télé. Rien de plus. Je me rends donc dans la cuisine et ouvre le grand tiroir où sont disposées tout ce qui est boîtes de gâteaux. Alors que je saisis la boîte de cookies et l'ouvre, un immense sourire sur le visage, je l'efface instantanément, constatant avec frustration et colère que la boîte est vide. La boîte est vide, mais Antoine l'a remise dans le tiroir. Je déteste quand quelqu'un me fait ça. Ca devrait gagner la médaille d'or du truc qui me frustre le plus. Quand Griezmann va rentrer, il va m'entendre. Footballeur ou pas, je m'en fiche, on ne rigole pas avec mes gâteaux.

[Antoine Griezmann] . LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant