[Chapitre 3]

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«Oh mais c'est pas vrai, qu'est ce qu'ils font ?! C'est vraiment qu'une bande d'incapables !»

C'est amusée que je me rends dans le salon, attirée, disons, par les cris mécontents de mon petit ami, allongé de tout son long sur la canapé, regardant le match France-Italie.

Les Bleus ont encaissés un but à la dixième minute du temps réglementaire, et depuis, le score n'a pas bougé, ce qui enrage Maxime à un haut point.

«Tu me fais une petite place ?, je lui demande alors que je m'avance vers le canapé.»

Énervé, le garçon ne me répond pas, mais se redresse tout de même en position assise pour que je puisse m'installer près de lui. Je l'observe. Il a le visage fermé, les poings serrés sur ses genoux, et il regarde fixement l'écran. Un sourire en coin se dessine sur mon visage alors que je secoue doucement la tête, riant toujours de son état. Je suis susceptible, c'est vrai, mais je crois qu'on ne parle pas assez de Maxime, à ce niveau là... Quand son équipe chérie perd, il a les nerfs à vif, tout comme moi. Mais ça, il ne veut pas l'admettre...

Quand je tourne la tête vers la télévision, je remarque Griezmann faire une accélération, entouré de quelques défenseurs italiens. A peine plus loin, démarqué, Pogba lui fait un appel, et il n'est pas hors jeu. Le brun décide malgré tout de tenter le coup et frappe dans la balle, qui passe à côté du cadre.

«Mais pourquoi t'as fait ça ?!, hurle littéralement le garçon à côté de moi. Pogba il était tout seul ! Tu lui passais et y'avait but !

-Ca ne reste pas impuni de marquer contre l'Angleterre., je ris doucement sans quitter le match des yeux.»

Je sens mon petit copain me jeter un regard noir, mais je n'en tiens pas compte, continuant de ricaner et de regarder le jeu. En voyant Griezmann, je retrouve mon petit sourire en coin.

On s'envoie pas mal de messages depuis l'autre jour, discutant, débattant, riant comme de véritables amis. Finalement, je me faisais du souci pour rien. Antoine est un garçon très gentil qui ne ferait pas de mal à une mouche, alors que j'ai pensé à un moment qu'il était l'un de ces types louches ne pensant qu'aux filles, même s'il n'en avait pas l'air. Je me suis trompée sur son compte, je l'admets totalement.

L'arbitre siffle la fin du match, sous les soupirs de Maxime.

«Vous êtes nuls., il lance en direction de la télévision. Vous avez intérêt à vous rattraper aux prochains matchs amicaux.

-Ils t'entendent pas, Max', c'est une télé., je lui rappelle pour continuer de le narguer.»

Bien sûr, je sais que tout fan de foot qui se respecte vivant pleinement un match devant sa télévision crie sur les joueurs ou leur parlent devant leur écran, comme s'ils pouvaient nous entendre. Mais si je dis ça à mon copain, c'est uniquement dans le but de l'énerver gentiment comme il l'a fait samedi dernier, c'est-à-dire, il y a quatre jours, puisque nous sommes mercredi. Chacun son tour, comme on dit...

Voyant Maxime dans un assez sale état, je décide quand même de lui déposer un baiser sur les lèvres, histoire de lui remonter un peu le moral. Puis, je me lève du canapé.

«Bon, je vais me coucher, Maxou', je suis crevée., je lui souffle.

-Je viendrais plus tard.

-Ok, ça marche.»

Alors que je fais mon chemin en dehors de la pièce, j'entends le garçon aux cheveux châtains clair m'interpeller.

[Antoine Griezmann] . LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant