[Antoine Griezmann] . Lovebirds

[Chapitre 6]

Maxime me considère un instant, sans expression notable sur son visage.

Au bout de quelques secondes, un rictus amusé se dessine sur ses lèvres et il se met à rire, sans pour autant s'écarter de moi, ses mains toujours plaquées sur mes épaules.

«Antoine Griezmann ?, répète le garçon, hilare. Tu n'as pas trouvé mieux, comme excuse ?»

C'est bien ce que je pensais : il ne me croit pas. A sa place, qui m'aurait cru, de toute manière ?

Je le regarde se tordre de rire devant moi, il frôle le fou rire, et essuie quelques larmes de joie ayant coulées sur ses joues. Il se fiche de moi. Le voir se moquer ainsi et le fait qu'il ne me croit pas me met rapidement les nerfs à vif. Pour lui prouver que j'ai raison, je prends mon téléphone, me rends sur la page de discussion instantanée entre moi et Griezmann sur Instagram et plante mon cellulaire dans les mains de mon copain. Ses moqueries se stoppent au fur et à mesure qu'il lit nos messages. Il fronce les sourcils, plisse les yeux, hochant doucement la tête pour je-ne-sais-quelle raison.

Au bout d'un certain temps, le garçon finit par tendre doucement le bras pour me rendre mon téléphone, que je récupère tout aussi lentement, méfiante vis à vis de mon copain, maintenant. Il m'a mis dans un état de terreur indescriptible, je suis maintenant apeurée en pensant qu'il n'hésiterait sans doute pas à lever la main sur moi pour me faire parler. Qu'il parle. C'est justement que je j'attends qu'il fasse, à l'heure actuelle.

Le garçon aux cheveux châtains clair me regarde toujours méchamment, sourcils froncés, avant de commencer à hocher la tête de nouveau.

«Tu es sûre ?, il m'interroge d'un ton insistant.

-Sûre de quoi ?, je lui demande en retour, d'un ton que je veux neutre afin qu'il ne s'énerve surtout pas.

-T'es sûre de vouloir continuer de lui parler ?

-Bien sûr, c'est mon ami.»

Maxime me lance une énième fois une question de manière mauvaise.

«Tu es plus que sûre, Clara ?

-Oui !, je lui affirme, levant tout de même un sourcil interrogateur, interloquée du fait qu'il me pose plusieurs fois la même question.

-Ok., souffle le garçon, me regardant une dernière fois avant de quitter la pièce.»

Mon petit ami a à peine posé un pied dehors que je pousse un immense soupir soulagé, avant de me passer une main dans les cheveux. J'ai l'impression qu'un immense poids s'est retiré de mes épaules. Je lui ai avoué ma relation amicale avec le footballeur, et je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu de grosses répercussions. En tout cas, il faudrait que je vois, sur le long terme...

J'espère que tout va bien.

.~.

Lorsque je me réveille, ce matin-là, Maxime n'est pas à mes côtés. Nous sommes en week-end, pourtant, et ces jours-là, il attend toujours que je me réveille... Je jette un coup d'œil à mon téléphone posé sur le meuble à côté de moi afin de connaître l'heure. Sept heures du matin. Qu'est ce que je fais déjà debout à cette heure-ci, et mieux encore, qu'est ce qu'est en train de faire mon copain à une heure si matinale pour être déjà réveillé ? Des bruits à l'extérieur, vers l'entrée de notre appartement, attire mon attention. Des bruits d'objets que l'on déplace. C'est sans doute ça qui m'a tirée de mon sommeil.