[Chapitre 12]

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En me réveillant ce matin-là, c'est avec une grande surprise que je sens un bras m'entourer, et une main posée dans mon dos. Lorsque j'ouvre doucement les yeux, je découvre Antoine, yeux clos, bouche légèrement ouverte, le front presque collé au mien. Il dort profondément. Après l'avoir détaillé, je souris. C'était inattendu.


En effet, nous sommes seulement le lendemain de son premier match de Ligue des Champions qui se déroulait à l'extérieur, en Grèce, et il est déjà là, à la maison, en Espagne. Il a dû revenir très tôt, peut être vers deux, trois heures du matin, voire plus, et il a dû se coucher directement en arrivant. Mais il me l'avait dit avant de partir : "un soir, tu peux te coucher seule, sans personne à côté de toi, et le lendemain matin, tu te réveilleras dans mes bras, ça fait partie de la vie de femme de footballeur". C'est un inconvénient que j'ai accepté, car désormais, je le sais : je pourrais attendre tout le temps qu'il faudra pour le voir, que ce soit un jour ou des années.

D'ailleurs, quand il me l'a expliqué, l'appellation "femme de footballeur" m'avait quelque peu fait rougir. Il y pense déjà, vraiment, ou peut être qu'il a utilisé ce terme pour désigner les femmes en globalité ? Je n'en sais rien, mais ça m'a flattée.


Je regarde le garçon endormi tout près de moi, et un sourire idiot apparaît progressivement sur mon visage. Je trouve Antoine très mignon, mais encore plus lorsqu'il dort. Ca donne à ses traits quelque chose de plus, calme, plus paisible, en tout cas, quelque chose qui me plaît beaucoup.


N'y tenant plus, je m'avance un petit peu vers lui, toujours allongée sur le côté, et l'entoure avec mon bras gauche. J'observe un instant le visage du brun avec un sourire encore plus grand, avant de lui déposer un baiser sur le front, puis sur le bout du nez. Dès que j'exécute ce geste, je remarque Antoine plisser du nez et esquisser une légère grimace, ce qui m'arrache un petit rire. Finalement, je viens plaquer mes lèvres sur les siennes et nous nous embrassons quelques secondes, avant que je ne m'écarte et vienne me blottir contre son torse.


«Bonjour., il me souffle doucement, commençant à passer sa main droite dans mes cheveux, jouant avec mes mèches blondes.

-Salut., je lui dis à mon tour.»


Je relève les yeux vers lui et lui adresse un sourire, qu'il me rend. La façon dont son sourire tord son visage m'a toujours fait quelque chose. J'ai l'impression que ça adoucit ses traits, lui donnant un air angélique, le bleu de ses yeux accentuant le tout. C'est un garçon adorable. Je reviens me coller à son torse, alors qu'il continue de jouer avec ma chevelure.


«Tu commençais déjà à me manquer, tu sais., poursuit le français en plaçant cette fois ci sa main sur ma nuque, ce qui me provoque des frissons.

-Moi aussi., je lui avoue en frottant doucement son dos du plat de la main, les yeux clos.»


Etre ainsi dans ses bras, respirant son agréable odeur qui lui est propre est pour moi quelque chose de très apaisant et rassurant. C'est encore quelque chose que je ne ressentais pas avec Maxime. Un sentiment agréable, certes, mais pas passionné à ce point. Le sentiment que cela me procure avec Antoine est beaucoup plus intense, beaucoup plus beau. C'est pour ça que je suis persuadée qu'il est le bon.


«Tu sais..., débute le garçon, s'écartant un peu pour pouvoir me faire face. Étant donné que j'ai un jour de repos, aujourd'hui, je compte vraiment le passer avec toi. Quelque part, juste nous deux, et personne d'autre, tranquillement.

[Antoine Griezmann] . LovebirdsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant